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Représentation romanesque et pensée d'une éloquence du corps au XVIIIe siècle. par Burel, Charlotte - 2000 - Université Lumière Lyon 2

Métadonnées du document

Identifiant du document lyon2.2000.burel_c
Code de l'institution lyon2
Année 2000
Auteurs Burel, Charlotte
Titre Représentation romanesque et pensée d'une éloquence du corps au XVIIIe siècle. — De l'abbé Prévost à Jean jacques Rousseau.
Membres du jury Pierre Retat --- Michel Delon --- Pierre Hartmann --- Claude Labrosse --- Michaël O Dea --- Jean Sgard
Directeurs de thèses Retat, Pierre
Diplome Doctorat Nouveau Régime
Etablissement Université Lumière Lyon 2
Factulté Faculté des Lettres, des Sciences du Langage et Arts
Discipline Lettres et Arts
Date de soutenance 2000-11-23
Type de document Thèse de Doctorat Nouveau Régime
Résumés
fr Les romans du XVIIIe siècle font souvent adopter à leur personnages un comportement que l'on a tôt fait de rattacher à l'existence d'une mode de la sensibilité. Les rougeurs, les tremblements, les évanouissements et les pleurs des personnages constituent un ensemble de manifestations physiques qu'il serait pourtant hasardeux de négliger, sous prétexte que ce sont des lieux communs de la littérature sentimentale. En effet, si l'on confronte les représentations romanesques du corps ému avec des écrits théoriques antérieurs et contemporains (en particulier dans le domaine de la rhétorique, mais aussi dans les écrits qui s'interrogent sur le théâtre ou la peinture), on constate que le corps parle, qu'il tient un langage chargé de valeurs idéologiques. L'omniprésence du langage du corps dans les romans de l'abbé Prévost de Marivaux, de Crébillon fils et de Rousseau ne se comprend dans tous ses enjeux que si l'on compare les représentations romanesques et les théories qui envisagent le corps comme un système de signes : c'est le cas de la réflexion de Descartes, mais aussi des traités qui insistent sur le lien entre le corps et la rhétorique des passions, ou encore des pensées du langage d'action, chez Rousseau ou Condillac. En outre, parce que la question du langage du corps est inséparable d'une certaine conception de l'union de l'âme et du corps, la phénoménologie du corps de Sartre et de Merleau-Ponty nous permet de penser les manifestations du corps comme des comportements signifiants, et l'anthropologie moderne nous invite également à lire l'enchevêtrement du physiologique et du symbolique dans l'expression de l'émotion. Ainsi, censé incarner une " nature " humaine qui dirait la vérité des sentiments, le corps romanesque apparaît cependant bien comme une fabrication poétique, qui obéît à un " art de parler " : prendre en compte les codes qui président à son expression selon un modèle transversal, c'est en même temps tenter de vérifier les actualisations de ce modèle sans oublier la spécificité des oeuvres littéraires.
en Eighteenth century novels often make their characters adopt a behavior that one readilyassociates to the existence of a certain trend of sensibility. Blushing, yrembling, fainting and crying of the characters often constitute a physical manifestation which would nevertheless be risky to neglect , under the pretext that these are common factors in sentimental literature. Indeed, if one confronts the narrative representations of the moved body with earlier and contemporary writings (particularly in the domain of rhetoric as well as in writings that question theater or painting). One notes that the body speaks, that it possesses a language filled with ideological values. The omnipresence of the body language in the novels of Abbé Prévost, Marivaux, Crébillon fils and Rousseau can only be understood, all stakes considered, if one compares the narrative representations and the theories that view the body as asystem of signs : such is the reflection of Descartes, but also of the treaties that insist on the connection between body and rhetoric of passions, or again, the thoughts of the language of action in Rousseau or Condillac. Furthermore, because the question of the body language is inseparable to a certain idea of union between body and soul, the phenomenology of the body in Sartre and Merleau-Ponty allows one to think of the expressions of the body as significant behaviors. Contemporary anthropology equally allows one to read the physiological and symbolic tangling in the emotional expression. Thus, supposedly embodying a human " nature " that would express true feelings, the written body appears, nevertheless, like a poetic fabrication that obeys an " art of speaking ". Considering the codes that govern its expression according to a transversal model, comes to trying to verity the actualizations of this model without forgetting the specificity of literature works.
Mots-clés
fr littérature -XVIIIe siècle
Editeur ERAD - Cellule édition électronique
Format text/html
Langue fr
Copyright Copyright Charlotte Burel et Université Lumière, Lyon 2 - 2000. Ce document est protege en vertu de la loi du droit d'auteur.
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Identifier http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2000/burel_c