Résumés |
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Niamey, à l'instar d'autres capitales ouest-africaines, a connu des croissances démographique et spatiale importantes et rapides. Les anciens habitants ont dû s'adapter à la densification de leur habitat et à l'apparition de nouvelles infrastructures urbaines tandis que les récents arrivants ont découvert des lieux radicalement différents de ceux connus précédemment. En réponse à une telle transformation de leur espace quotidien, les relations entre les citadins et la ville correspondent à des logiques comportementales spécifiques. L'étude de la mobilité urbaine quotidienne associée à celle des représentations spatiales permet de révéler certaines d'entre elles, en termes d'activités pratiquées ou de jugements portés sur cet espace. Dans cette thèse, nous mettons en évidence l'influence des parcours migratoires sur ces relations hommes - espace urbain. Cependant, comme elle reste plus faible que celle des contraintes socio-économiques classiques, une étude préalable de ces déterminants a été nécessaire. Ainsi, après analyse de l'influence du genre, de l'âge, de l'activité professionnelle, et des revenus individuels et du ménage, nous montrons l'importance des lieux vécus précédemment et des durées de séjour dans la ville et dans le quartier sur les pratiques quotidiennes et les représentations spatiales. Nous faisons apparaître de cette façon les liens entre ces caractéristiques individuelles, illustrant les rapports entre les citadins et la société, et les relations développées à l'égard de l'espace urbain. Ce travail s'appuie sur une enquête-ménages effectuée en 1996 auprès de 757 ménages ainsi que sur 60 entretiens. |
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Niamey, as other West-African capitals, has grown demographically and spatially dramatically. The ancient inhabitants had to adapt themselves to higher population density and to new urban infrastructures. As for the recent arrivals, they have discovered radically different places compared to those they had known before. As a response to such transformations of their daily space, the relationships between city dwellers and the town correspond to specific spatial behavioural logic. The study of daily mobility and that of spatial representations allow us to reveal some of these relationships, in terms of practised activities in and judgements on this space. In this work, we highlight the influence of migrations on these individuals - urban space relationships. However, as it is weaker than the influence of classical socio-economical constraints, a prior study of those determinants was inescapable. So, after analysing the influence of gender, age, professional activity and individual and household incomes, we show the importance of previous living places and lengths in town and in living area on daily mobility and spatial representations. Thus, we emphasise the links between the individual characteristics, which illustrate the connections between city dwellers and society, and the relations developed with urban space. This work is based on a survey made in 1996 concerning 757 households and on 60 interviews. |
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