Résumés |
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L'architecture et la ville sont objets de l'assiduité croissante des sémioticiens pendant que la sémiotique de l'urbain reste quasiment absente de l'enseignement dans les écoles françaises d'architecture. Ce paradoxe fonde le questionnement de la thèse : pouvons-nous soutenir que l'architecture est un langage et que la cité est un discours ; et que pourrions nous en déduire pour intervenir sur ces villes en mutation dont toute aménité - toute urbanité - semble absente ?
Examinant en premier lieu la parole du public sur l'architecture du vingtième siècle, la thèse montre que l'architecture se comporte sinon en langage, du moins comme un ensemble de signes interprétables selon des codes culturels. Puis une double enquête à Aix-en-Provence et à Tübingen place la représentation de la ville dans son rapport à une identité sociale, à une culture, et à la pratique qui en découle. Le fonctionnement sémiotique de la ville se fonde ainsi sur un cycle de transformations successives (concevoir, aménager, habiter, imaginer) enchaînant plusieurs systèmes sémiotiques (la politique de la ville, l'urbanisme, la ville réelle, la ville vécue) organisés en un complexe sémiotique cyclique de la ville dans lequel la ville réelle n'est qu'une des étapes formalisées. Cette ville réelle comprend une part matérielle et une part immatérielle, ces deux parties interdépendantes et indissociables constituant l'Urbatexte dont l'organisation - le rythme - plus que la valeur, fonde la signification. Dans ce cycle sémiotique, l'architecte et l'urbaniste agissent comme "metteurs en ville", mettant en œuvre les potentialités de l'urbanité telles qu'elles sont proposées par le concept politique de la ville. |
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WRITING IN THE CITY, Prolegomena to a pedagogy of city architecture.
Architecture and town are objects of increasing diligence from semioticians while urban semiotic remains almost absent of education programs in french architecture schools. This paradox bases the questioning of the thesis : can we support that "architecture is a language" and that the "town is a speech" ; and what could we deduct to intervene on these cities among which any friendliness, any politeness, seems absent ?
Examining first of all the word of the public about twentieth century architecture, the thesis shows that architecture beheaves otherwise as a language, at least as a set of interpretable signs according to cultural codes. Then, a double inquiry to Aix-en-Provence and to Tübingen places the representation of the city in its relation to social identity, to culture, and to the practice which ensues from both. Thus, semiotic functioning of the city is based on a cycle of successive alterations (conceiving, fitting out, living in, imagining) chaining several semiotic systems (politics of the city, town planning, real city, lived city) organized in a "semiotic cycle complex of the city" in which the real city is only one of the formalized stages. This real city includes a material part and an immaterial part, these two interdependent and inextricable parts constituting the Urbatexte whose meaning is based upon organization - rhythm - more than upon value. In this semiotic cycle, the architect and the town planner act as "metteurs en ville" with the mission of organizing potentialities of politeness such as proposed by the political concept of the city. |
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