Résumés |
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Dans un contexte hiérarchisé des formes d’exercice de la médecine, il s’agit de comprendre comment les étudiants s’orientent vers la médecine générale ou la pratique d’une spécialité. C’est l’hypothèse selon laquelle les étudiants en médecine ont appréhendé différemment le concours de l’internat, en fonction de leur rapport au savoir, qui a guidé cette recherche.Après avoir précisé qui sont les étudiants qui passent et réussissent le concours de l’internat, du point de vue des parcours scolaires et universitaires, de l’origine sociale et du genre ; le rapport au concours a été analysé en fonction des manières de concevoir l’apprentissage des savoirs médicaux et de se percevoir parmi les autres étudiants ainsi qu’au sein de la hiérarchie hospitalière. D’autre part, le rapport au concours a été appréhendé dans son articulation aux modalités d’engagement dans une vie autonome.Cette analyse montre que si les catégories qui structurent le rapport au savoir des étudiants varient selon le milieu de ces derniers et selon leur genre, elles diffèrent également selon leur orientation à l’issue de la sixième année. Le sens que prend le concours se définit dans les conceptions de l’apprentissage, du devenir professionnel et du passage à l’âge adulte. Ces conceptions sont également traversées par un rapport au temps, au monde et aux autres, à l’œuvre non seulement dans l’appropriation des savoirs médicaux mais aussi dans l’anticipation des rôles sociaux en rapport aux modalités d’engagement dans une autonomie financière et dans une relation de couple.Enfin, on a souligné comment le rapport au savoir se construit et s’exprime dans le rapport aux autres, au sein de la famille d’origine et du milieu professionnel, dans une chaîne de transmission intergénérationnelle. |
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Becoming a general practitioner or a specialist? Different knowledge and learning attitudes.In a hierarchical medical system, the subject of the thesis is to understand how medical students choose whether to become a general practitioner or a specialist. The assumption that has guided this rechearch is that medical students develop a different approach to examinations to become a specialist, in accordance with their relation to learning. First, I defined who are the medical students sitting for and passing medical examinations in respect to school and university courses, social origin as well as gender differences. Then, I analysed their approach to medical examinations according to ways of acquiring medical knowledge, and to situate oneself among other students and within hospital hierarchy. On the other hand, behaviour towards examinations has been studied following the conditions of engagement in a self-governing way of life.This analysis point out that, if categories structuring relation to knowledge of students depend on their social environment and gender, they are also different according to their choice at the end of the sixth year study. The meaning of examination for students is structured by their concept of learning, and their passage into both professional and adult life. These concepts are also built on different relations to time, to outside world and to others, working not only in acquisition of medical knowledge but also in anticipation of social identity in relation to conditions of engagement of financial autonomy and intimate personal relationship. Finally, I have emphasized how relation to knowledge is built and expressed in relation to others, in the family as well as the professional sphere and other generations. |
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