| Résumés |
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Notre étude porte essentiellement sur Mes parents d’Hervé Guibert et sur le texte d’où il tira ce récit, nous voulons parler de son journal, Le Mausolée des amants. Après avoir replacé cette autobiographie de jeunesse dans l’œuvre de Guibert et dans le champ plus large de l’écriture autobiographique, nous donnons une lecture de ce récit à travers le motif de la chute. Nous montrons comment la chute qui traverse également le récit de vie, le roman des origines et le scénario fantasmatique, assure la cohésion de l’ensemble. Cette lecture orientée, du haut vers le bas, nous permet ensuite d’aborder l’écriture de Guibert et de dégager son originalité. Bien que la critique désigne sans réserve ce récit comme une authentique autobiographie, nous montrons que le soupçon doit s’étendre malgré tout à Mes parents. Nous avançons même que c’est à partir de Mes parents que Guibert affina sa petite fabrique de littérature, ou tout du moins qu’il la systématisa. Le processus de composition d’un livre pour Guibert est toujours une partition à deux mains : il emmène imperceptiblement la réalité vers les régions secrètes de son désir. C’est la raison pour laquelle nous croyons que Mes parents est autant un auto-mythographie qu’une autobiographie. |
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Hervé Guibert and the imaginary of fall: a reading of My Parents.
Our study focuses mainly on Mes parents by Hervé Guibert and on Le Mausolée des amants, the diary he derived this text from. We set first this autobiography of childhood in Guibert’s entire works and in the broad field of the autobiographical writing. Then we give our interpretation, of Mes parents through the pattern of the fall. We show how the fall which passes equally through the account of life, the story of origins and the scenario of fantasies, ensures the cohesion of the whole. This directed reading, from the top to the bottom, allows us to move on Guibert’s writing and to extract his originality. Although the critics point Mes parents out as a genuine autobiography, we show that we shall put also this narrative under serious suspicions. We even put forward that this is from the writing of Mes parents, that Guibert polished his workmanship of literature, or rather that he systematized it. Manufacturing a book for Guibert is always a twofold process: he takes the reality to the secret regions of his desire. This is why we believe that Mes parents is as much a self-mythography as an autobiography. |
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