| Résumés |
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L'incompatibilité sémantique à laquelle une métaphore peut confronter l'interprétant et l'exigence de sens qui l'anime alors, le conduisent à choisir une stratégie de compréhension qui passe par l'exploration du mot, par son évocation. C'est en ce sens que l'on peut voir en elle une dynamique du souvenir. Mais l'exploration n'est en rien hasardeuse car, si une métaphore convoque notre mémoire, elle fait de même pour notre pensée logique : elle est sélection et direction catégorielle. Telle est l'hypothèse que nous avons avancée tout le long de cette thèse afin d'interroger plus précisément, le lien entre métaphore et imagerie mentale. Le phénomène métaphorique est traditionnellement délimité au seul champ sémantique : le recouvrement des chemins activés au sein d'un réseau sémantique, fonderait la compréhension métaphorique tandis que la construction et l'étendue de ce dernier conditionneraient sa psychogenèse. La théorie comparative, selon laquelle une métaphore implique la détection des attributs communs que spécifient les termes métaphorisant et métaphorisé, en constitue une traduction. Pour déterminant que puisse être ce principe de base, il n'épuise pas toute la compréhension. Nous nous sommes efforcé de démontrer en quoi l'imagerie était susceptible de réduire l'aporie métaphorique, permettant par sa médiation, la récupération et l'inspection d'informations sur les objets, stockées de manière incidentelle (Kosslyn, 1981).En complément d'investigations qui usaient, auprès d'adultes, de techniques chronométriques propres à décrire les représentations actives en mémoire au moment du traitement, nous avons entrepris une réflexion sémiotique et psychogénétique. L'expérimentation empirique menée auprès d'enfants devait nous conduire à l'élaboration d'un modèle dynamique de la compréhension métaphorique, supposant par ailleurs, que les phases développementales observées chez l'enfant sont similaires à celles vécues par l'adulte le temps d'une séance interprétative. |
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The semantic incompatibility witch a metaphor may confront the interpreter, together with the need for meaning that he is then feeling, may lead him to choose a comprehension strategy founded on word exploration or evocation. In this sense, one can see in metaphors a dynamics of memory. Still, exploration is not randomly at all since a metaphor stimulates logic thinking in the same manner as it summons the memory. A metaphor is both selection and categorial direction. Such is the assumption that we have made during this research with a view to investigating in greater detail the link existing between a metaphor and mental imagery. Classically, the metaphorical phenomenon is limited to the sole semantic field: the overlapping of the paths activated within a semantic network would be the basis for metaphor comprehension while the construction and scope of this network would condition its psychogenesis. The comparative theory, according to which a metaphor implies the detection of common attributes that specify the metaphorizing and metaphorized wordings, is a translation of it. Irrespective of how determining this basic principle may be, it does not exhaust all the comprehension. We have attempted to show how imagery was likely to reduce metaphorical aporia, enabling, through its mediation, the recovery and inspection of information about objects, which had been incidentally stored (Kosslyn, 1981).Besides investigations on adults using chronometric techniques likely to describe active representations in memory at the time of processing, we have led a semiotic and psychogenetic reflection. Empirical experimentation on children should lead us to develop a dynamic model of metaphor comprehension, further assuming that developmental stages observed in children are similar to those experienced by adults during an interpretative session. |
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