Résumés |
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De 1927 à sa mort en 1933, Sándor Ferenczi a entrepris une démarche clinique sur le trauma. En France, la publication de son œuvre et de sa correspondance avec S. Freud, a relancé un questionnement psychanalytique sur ce concept dans les années quatre-vingts. Une controverse théorique a éclaté entre Ferenczi et Freud qui n’a pas compris les perspectives cliniques de son disciple et ami. Après le décès de Ferenczi, ses apports théoriques et cliniques sur les mécanismes psychiques qui s’enclenchent à la suite d’un trauma et sur leur traitement dans la cure ont été soit oubliés, soit repris par d’autres psychanalystes, comme A. Freud avec l'identification à l'agresseur, sans référence à Ferenczi. M. Balint, N. Abraham, M. Torok, se réclamant d’une filiation, ont approfondi ses conceptions sur l’impact du trauma et de l’environnement de l’enfant dans sa construction psycho-affective. Ce point de vue de Ferenczi a mis longtemps à être « redécouvert ». L’intégration des effets d’un vécu traumatique de l’enfant et de ses manifestations a été très lente et progressive si nous nous référons aux écrits d’A. Freud et de E. Ludowick-Gyomroï. C’est finalement une psychiatre américaine, L. Terr, qui a proposé une symptomatologie de deux types de trauma chez l’enfant. La dimension trans-générationnelle traumatique, à l’origine de certains troubles du développement de l’enfant, dont la carence affective, s’est vue confirmée par les mécanismes de défense répertoriés par la recherche de S. Fraiberg. Le suivi de ces enfants exige l’accompagnement thérapeutique des parents. S’il est impossible, la sauvegarde physique et psychique de l’enfant requiert des mesures de protection. |
en |
From 1927 until his death in 1930, Sandor Ferenczi started a process of clinical study about trauma. In the nineteen eighties in France, the publishing of his work and of his correspondence with S. Freud, restarted a psychoanalytical questioning about this concept. A theoretical controversy broke out between Ferenczi and Freud, who hadn’t understood the clinical perspectives of his disciple and friend. After Ferenczi’s death, his theoretical and clinical contribution to the psychic mechanism that is set in motion after a trauma and their treatment in therapy, have been either forgotten, or picked up again by other psychoanalysts like A. Freud with the identification with the aggressor, without reference to Ferenczi; M.Balint, N.Abraham, M. Torok, claiming their filiation, went thoroughly into his conception about the impact of trauma and the environment of the child in his psycho-affective construction. Ferenczi’s point of view took a long time to get “rediscovered“. The integration of the effects of the child’s traumatic experience and it’s manifestations has been very slow and progressive if we refer to the writings of A.Freud and E. Ludowick-Gyomroï. It is finally an american psychiatrist, L Terr, who suggests a symptomatology of two types of trauma concerning the child. The trans-generational traumatic dimension, at the origin of certain development disorders, including emotional deprivation, has been confirmed by the defence mechanism listed through S. Fraiberg’s research. The follow-up of these children requires the therapeutic support of the parents. If this is impossible, the physical and psychic safeguard of the child requires measures of protection. |
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