| Résumés |
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Comment rendre compte du fonctionnement du système financier guinéen ? Quels sont les principaux canaux de financement des différentes entreprises privées ? Quels sont les déterminants de l’essor des structures financières décentralisées ?Cette thèse répond à ces questions et montre les difficultés rencontrées par les nombreuses microentreprises privées pour accéder au financement bancaire, notamment sur un fond d’activités bancaires tournées vers l’extérieur. Pour certains économistes tel Stiglitz, les distorsions financières, les asymétries de l’information et les incertitudes justifient le rationnement du crédit pratiqué par les banques commerciales. Pour d’autres, Mc Kinnon (1973), Shaw (1973), ce sont les distorsions financières qui expliquent la faible profondeur des activités financières des pays en développement ainsi que la réticence des banques à financer les investissements productifs.La modestie des engagements bancaires dans le financement de l’économie nationale contraste, cependant, avec l’essor de nouveaux services financiers décentralisés : la microfinance. Fruit d’une formalisation et d’une institutionnalisation des pratiques financières parallèles, la microfinance se caractérise par des logiques participatives de proximité et de solidarité, qui rompent, par l’objectif, par la méthode et par la vision, avec la perspective étroitement financière des banques. En contribuant au renforcement des capabilités des populations pauvres et en leur offrant la possibilité d’être financièrement autonomes, la microfinance remet également en cause les différents modèles de développement appliqués dans ces pays.Nous démontrons dans cette thèse qu’une intégration constructive de ces deux segments financiers - formel et informel - est possible et s’avère avantageuse pour l’économie nationale. Ce faisant, ce travail conteste l’hypothèse d’une substituabilité entre les secteurs financiers formels, informels et semi-formelset appelle à la redéfinition du système financier national.Par l’intégration de nouvelles formes de services financiers, l’allocation des ressources financières à l’économie sera rendue plus efficace, menant à l’intensification de l’activité économique globale. |
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How to explain the operation of the Guinean financial system ? What are the principal channels of financing of the various private companies ? What are the determinants of the rise of the decentralized financial structures ?This work answers these questions and shows the difficulties encountered by many private microentreprises to access banking financing, in particular in case of foreign oriented banking activites. According to economists like Stiglitz, financial distortions, asymmetries of information and uncertainties justify the rationing of credit practiced by the commercial banks. According to others, like Mc Kinnon (1973) and Shaw (1973), financial distortions explain the low depth of the financial activities of developing countries and the reluctance of bank to finance investments that create value.The low level of the bank engagements in the financing of the national economy contrasts, however, with the rise of new decentralized financial services - microfinance. Developed from a formalization and an institutionalization of parallel financial practices, microfinance is characterized by a participative logic of proximity and solidarity whose objectives, methods and vision break with the narrow financial perspective of banks. While contributing to the reinforcement of capabilities of poor populations and offering to them access to financial autonomy, microfinance also calls into question various development models usually applied in these countries.We determine in our work that a constructive integration between these financial segments - formal and informal - is possible and can be profitable to the whole economy. This work disputes also the assumption of a substitutability between the different financial sectors and calls for the redefinition of the national financial system.Through the integration of new forms of financial services, the efficient allocation of the financial resources to the economy will be enhanced leading to the intensification of the global economic activity. |
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