Résumés |
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L’usage du dictionnaire est indispensable au bon fonctionnement de toute langue. Mais se servir et choisir un dictionnaire est plus difficile qu’il ne paraît. Malgré la variété de réalisation de ce dernier, la confection d’un dictionnaire n’est pas évidente de nos jours. Ce travail a porté en premier lieu, sur une étude lexicographique détaillée des verbes en général et des verbes de mouvement en particulier dans les langues arabe, française et anglaise Nous avons entamé dans les parties qui suivent, dans le cadre de la sémantique générale, une étude détaillée de l’approche sémantique définie de J.-P. Desclés et de Marivonne Abraham des schèmes sémantico-cognitives des verbes de mouvement en suivant la démarche théorique de référence de ces schèmes. Dans la première partie, notre interrogation portait sur la question de savoir comment sont organisés les articles dans des dictionnaires des différentes langues. Notre but était, de retirer des acceptions des verbes de mouvement étudiés des dictionnaires et d’essayer en premier lieu, de voir la différence de traitement de chaque dictionnaire non seulement au niveau de l’organisation et de la grammaire mais aussi au niveau des informations morphologiques sémantiques et syntaxiques qui permettent l’insertion des vocables. En second lieu, nous avons essayé de montrer l’importance des dictionnaires pour un utilisateur qui essaie d’avoir une idée bien détaillée d’un verbe quelconque, et de rendre compte des différentes acceptions que peuvent avoir ces verbes, tout en montrant l’importance que ces dictionnaires donnent aux verbes en général et aux verbe de mouvement en particulier.Pour cette raison, et à la suite d’une étude détaillée dans les trois différentes langues, nous avons dressé un tableau qui explicite les caractéristiques de chaque dictionnaire. Tout cela pour mettre en relief l’organisation de ces derniers et les informations d’un point de vue grammatical et sémantique dans les langues précises, et pour établir une synthèse et un état des lieux lexicographique des dictionnaires portant sur les verbes de mouvement. Nous avons signalé des convergences et des divergences entres les dictionnaires d’une langue précise due à une différence méthodologue et à une perception particulière de la langue chez chaque auteur. A la fin de cette partie, nous avons présenté un aperçu général sur les dictionnaires monolingues dans différentes langue afin d’essayer, dans les projets qui suivent de confectionner un article qui rassemblera les meilleurs caractéristiques des dictionnaires monolingues, et de présenter les différents sens qu’un verbe de mouvement peut avoir, afin de situer cette partie, au sein de la lexicographie arabe, française et anglaise, dans ses caractéristiques macrostructurelles et microstructurelles.Dans la seconde partie, nous avons traité les divers schèmes sémantico-cognitifs (SSC) des cinq verbes de mouvement dans les trois langues. Un verbe représente différents SSC. Le contexte impose la relation entre les entités en mouvement et le lieu de leur mouvement. Nous avons décrit les verbes en décomposant la lexie polysémique, et en rendant compte de la polysémie lexicale pour exprimer les significations. Nous avons vu que les schèmes verbaux sont structurés par une combinaison de relations statiques, cinématiques et dynamiques, portant sur des entités typées. Un seul verbe peut intégrer plusieurs relations, qui ne sont pas du tout identiques. Ceci nous a permis de décrire la polysémie des verbes et d’évaluer, dans chacun des domaines, l’impact des opérations qui la constituent. Pour prendre compte de la polysémie verbale, nous sommes passés à un niveau abstrait, basé sur la perception visuelle. Nous avons mis en évidence, à partir des cinq verbes étudiés, la multiplicité des Schèmes cognitifs, la réutilisation de mêmes schèmes dans les localisations spatiales et notionnelles, et l’abstraction de la relation spatiale pour essayer de spécifier la signification du verbe.Les schèmes sémantico-cognitifs et les relations décrites par les schèmes, permettent de spécifier les fonctions, et les diverses acceptions des verbes de mouvement. Ils spécifient les caractéristiques et les composantes sémantiques de verbe de manière explicite et complète, en tenant compte du temps et de l'aspect. Ce qui facilite la traduction d'une langue à une autre, puisque un seul item lexical est générateur de différentes significations, de différentes relations et de diverses traductions (par exemple : waqa‘a peut signifier tomber, séduire, croiser, agresser…). La dispersion du sens due à la polysémie est ramenée à un schéma général qui rend compte de chaque occurrence. Chaque langue détermine des SSC spécifiques, malgré la ressemblance de certaines significations d’une langue à une autre. D’où l’intérêt et l’utilité de cette approche pour la théorie de traduction mais aussi pour la pratique du traducteur.Ainsi, dans la troisième partie, nous avons traité les verbes de mouvement dans le contexte et leurs traductions. Un même verbe ne se traduit pas toujours de la même façon. Le contexte joue un rôle essentiel. Outre le contexte grammatical et le contexte général du déroulement de l’histoire, il faut considérer celui de l’environnement du verbe dans un contexte précis. Il est très rare que cet environnement n’intervienne par dans la traduction. Pour cette raison nous avons constaté, souvent, un écart considérable entre le nombre des traductions fournis par un même verbe.Il est nécessaire, pour pouvoir apprécier les stratégies de traduction, de faire des analyses à ces phrases et de déterminer les SSC de chaque verbe dans les différentes phrases pour voir si l’écart est dû à une différence entre les relations, et les localisations ou à des erreurs de traduction et des écarts de fins stylistiques.Ce concept d’analyse des équivalences qui est un moyen efficace de dépister les endroits où il existe des difficultés pour rendre le sens de l’original n’est pas un outil pour critiquer les traductions, mais un repère qui nous aide dans notre analyse.Cette recherche basée sur la sémantique lexicale et contextuelle des verbes en arabe, français et anglais, va nous offrir des voies sur le traitement automatique des langues. Nous allons essayer de mieux cerner les applications relatives au vocabulaire bilingue, dans une perspective de réalisation de bases de données lexicales bilingues aussi complète que possible. |
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The use of the dictionary is essential to the good working of any language. However, it’s more difficult than it seems to use or to choose a dictionary. In spite of the variety of this last, the confection of a dictionary is not nowadays obvious. This work is in the first place, a lexicographical study of the verbs in general and the verbs of motion in particular, in the Arabic, French and English languages. We will treat, in the parts that follow, in the frame of the general semantics, a detailed study of the semantic approach defined of J.-P. Desclés and of Marivonne Abraham of the “schemes sémantico-cognitive” (SSC) (Cognitive- Semantics Schemes) of the motion verbs following the theoretical gait of reference of these”Schemes”. In the first part, our aim was to know how are organized the articles in dictionaries of the different languages. We selected meanings of the verbs of motion in the dictionaries, and tried to see the difference of treatment of every dictionary not only on the level of the organization and the grammar but also on the level of the semantic and syntactic morphological information. In second place, we tried to show the importance of the dictionaries for any user who tries to have a very detailed idea of any verb, and to get the different meanings that these verbs can have, showing the importance that these dictionaries give to the verbs in general and to the verb of motion in particular. For this reason, and due to a detailed study in the three different languages, we did lists that clarify the features of every dictionary, in order to highlight the organization of these last and the grammatical and semantic information in the precise languages, and to establish a lexicographical synthesis of the dictionaries carrying on the verbs of motion. We mentioned the convergences and divergences between the dictionaries of a precise language due to a methodological difference and to a particular perception of the language. At the end of this part, we presented a general preview on the monolingual dictionaries in different language in order to try, in the future projects to prepare an article that will gather the best features of the monolingual dictionaries, and to present the different senses that a verb of motion can have, in order to situate this part, within the Arabic, French and English lexicography.In the second part, we treated the various cognitive-sémantic schemes (SSC) of the five verbs of motion in the three languages. A verb represents different SSC. The context imposes the relation between the entities in motion and the place of their motion. We described the verbs in decomposing its different meanings, and treating the lexical polysemy to express the significances. We have noticed that, the verbal schemes are structured by a combination of static relations, cinematic and dynamic ones, based on characteristic entities. One verb can integrate several relations that are not at all identical. It allowed us to describe the polysemy of the verbs and to value, in each of the domains, the impact of the operations that constitutes it. To treat the verbal polysemy, we passed to abstracts level, based on the visual perception. We put in evidence, from the five studied verbs, the multiplicity of the cognitive schemes, the reuse of same schemes in the spatial and notional locations, and the abstraction of the spatial relation to try to specify the significance of the verb. The SSC and the relations described by the schemes, allowed to specify the functions, and the various meanings of the motion verbs. They specify the features and the semantic components of the verb in an explicit and complete manner, and they take into consideration the time and the aspect. This facilitates the translation of a language to another, because only one lexical item is generating of different significances, different relations and various translations (for example: waqa'a can mean to fall, to seduce, to cross, to attack…). The scattering of the sense due to the polysemy is brought back to a general diagram that takes in consideration each occurrence. Every language determines the specific SSC, in spite of the resemblance of some significances of a language to another. Here is the interest and the utility of this approach for the theory of translation but also for the translator's practice. Thus, in the third part, we treated the verbs of motion in the context and their translations. A same verb is not translated of the same way. The context plays an essential role. Besides the grammatical context and the general context of the history progress, it is necessary to consider the environment of the verb in a precise context. It is very rare that this environment intervenes by in the translation. For this reason we noted, often, a considerable gap between the number of the translations provided by a same verb. It is necessary, to be able to appreciate the strategies of translation, to make some analyses to these sentences and to determine the SSC of every verb in the different sentences to see if the gap is due to a difference between the relations, and locations or to mistakes of translation and the gaps of stylistic aims. This concept of analysis of the equivalences which is an efficient way to track down the places where some difficulties exist to express the original sense is not a tool to criticize the translations, but a reference mark that helps us in our analysis. This research based on the lexical and contextual semantics of the verbs in Arabic, French and English, will offer us many ways on the automatic treatment of the languages. We are going to try to surround the relative applications of the bilingual vocabulary, in a perspective of realization of bilingual lexical data bases as complete as possible. |
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