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Un rituel « balkanique »ou un rituel dans les Balkans ? par GIVRE Olivier - 2006 - Université Lumière Lyon 2

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Identifiant du document lyon2.2006.givre_o
Code de l'institution lyon2
Année 2006
Auteurs GIVRE Olivier
Titre Un rituel « balkanique »ou un rituel dans les Balkans ? — Approche anthropologique du kourbanen Bulgarie et en Grèce du nord
Titre autres langues
en A « balkan » ritual or a ritual in the Balkans?Anthropological approach of kurban in Bulgaria and northern Greece
Membres du jury LAPLANTINE François --- ALBERA Dionigi --- BENSA Alban --- BOKOVA Irena --- DIMITRIJEVIC Dejan
Directeurs de thèses LAPLANTINE François
Diplome Doctorat Nouveau Régime
Etablissement Université Lumière Lyon 2
Ecole Doctorale Sciences des Sociétés et du Droit
Factulté Faculté d'Anthropologie et de Sociologie
Discipline Sociologie et anthropologie
Date de soutenance 2006-11-13
Type de document Thèse de Doctorat Nouveau Régime
Résumés
fr Le kourban est une pratique rituelle répandue dans les Balkans, qui désigne le sacrifice d’une offrande animale, mais aussi le repas sacrificiel, l’offrande elle-même, et enfin la fête qui entoure le rituel. Le kourban participe de multiples épisodes rituels, tant dans les pratiques musulmanes que chrétiennes orthodoxes. Tradition sacrificielle et commensale entre les confessions, le kourban serait-il une illustration rituelle de cette catégorie culturelle problématique, les « Balkans » ? C’est la question liminaire de ce travail, basé sur l’observation, la description et l’analyse de différents kourbani, en Bulgarie et dans le nord de la Grèce, dans des contextes religieux variés. Notre démarche articule deux voies d’approche du kourban : comme un rituel dans le contexte de sociétés balkaniques ; comme une pratique sacrificielle, qui conduit à reconsidérer la notion de sacrifice.Dans une première partie, composée de quatre chapitres, le rituel est appréhendé dans son contexte social et culturel. Un premier chapitre est consacré au terrain et ses conditions, la négociation sur le terrain des cadres du travail ethnographique, puis la construction d’un objet et d’une problématique. Le kourban est envisagé comme un espace-temps rituel, dans lequel des relations s’établissent entre acteurs sociaux, objets d’offrande et destinataires surnaturels. Il s’agit aussi d’un objet culturel porteur de catégorisations : la dimension comparative apparaît alors nécessaire à sa compréhension. Elle se déploie dans deux directions : entre pratiques chrétienne et musulmane, entre contextes bulgare et grec. Un second chapitre s’attache à l’analyse de différentes manières de renvoyer le kourban à un monde culturel singulier, au travers des descriptions et des commentaires de voyageurs, de savants, de folkloristes. En tant que pratique sacrificielle, le kourban a pu être le support de discours variés, nourris de références antiques, païennes, chrétiennes, musulmanes. Par ailleurs, la dimension transversale du kourban, entre traditions chrétienne et musulmane, est parfois mobilisée dans les discours arguant d’un « modèle de coexistence » en Bulgarie.Deux chapitres sont ensuite consacrés à la description de différents kourbani, sur plusieurs terrains : en Bulgarie, principalement la région de Samokov (massif de Rila) et la ville d’Asénovgrad (Thrace et Rhodopes) où le kourban est abordé comme un trait habituel de la vie religieuse locale ; en Grèce, le village d’Aghia Eleni où le kourban constitue l’un des éléments du rituel des Anasténaria. L’ethnographie du rituel part d’exemples touchant autant à des fêtes patronales qu’à des kourbani privés, et ce dans le cadre de pratiques chrétiennes comme musulmanes. Cette variété des contextes permet de dégager les traits saillants de ce que nous nommons un « genre rituel », à la fois homogène et plastique. Si les traditions religieuses et festives constituent des marques d’appartenance locale et/ou confessionnelle, elles conjuguent également de multiples horizons d’attente, d’investissement et d’interprétation. L’organisation d’un kourban suggère l’exercice de compétences rituelles, un savoir « faire rituel », et un mode d’investissement personnel dans un religieux localisé, conjuguant les dimensions festives et votives. Le rituel témoigne de différentes manières de s’arranger avec la tradition et le changement, de s’investir affectivement ou de témoigner d’une appartenance sociale locale. Dans le contexte des bouleversements survenus après 1989 en Bulgarie, il s’agit d’une « tradition » en période de « transition », et d’un élément de réponse locale à des changements globaux.Dans la deuxième partie, composée de trois chapitres, l’ethnologie du kourban mène à une anthropologie du sacrifice, aussi attentive à la structure du rituel qu’à son contexte. Par le sacrifice, la manipulation du vivant et sa transformation
Mots-clés
fr Balkans, Bulgarie, Grèce, sacrifice, rituel, anthropologie réflexive
en Balkans, Bulgaria, Greece, sacrifice, ritual, reflexive anthropology
Editeur CyberDocs
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Langue fr
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Identifier http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2006/givre_o
Extent 37414839