| Résumés |
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L’histoire des jeunes français issus de l’immigration est complètement différente de celle de leurs parents. Les processus acculturatifs de cette dernière se sont fait dans un silence social et politique total ne soulevant ni polémique, ni recherche intensive, alors que leurs enfants, plus visibles et contestataires, continuent à solliciter à ce jour les préoccupations des chercheurs en Sciences Humaines. Enjeu politique ou électoral, ils sont devenus malgré eux un objet d’ethnicisation des rapports sociaux, culturels et économiques propice à toutes les simplifications et toutes les dérives. Cette thèse explore dans une approche psychosociale interculturelle les facteurs déterminants dans les processus identitaires des personnes nées et ayant grandis dans une situation de contact de cultures. Nous avons choisi de travailler sur le sentiment d’exclusion, les représentations sociales de la société française, les orientations identitaires et les choix identificatoires. La population de cette recherche est constituée de 334 jeunes français issus de l’immigration maghrébine et 158 issus de l’immigration turque, filles et garçons, âgés de 15 à 25 ans. Afin d’évaluer les processus étudiés, nous avons procédé à la construction d’un outil de recherche multidimensionnel (questionnaire, échelles, test « Qui suis-je ? »). Les résultats ont mis en évidence les caractères dynamiques et stratégiques de l’identité qui naissent de l’interaction sociale dans une situation interculturelle. L’approche comparative adoptée et les croisements des variables de l’origine, du sexe et de l’âge ont permis de mettre en lumière les dimensions macro-sociales et la perception des rapports sociaux comme cadre explicatif de l’individu. |
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The history of young French people born to parents who have settled in France is completely different from that of their parents. The acculturation processes involved in their parents’ history have occurred in a complete social and political silence, raising neither polemic nor intensive research. By contrast, children are more visible, they protested and up to now they continue to request the attention of researchers in social sciences. As a political and electoral stake, they have unwillingly become an object of ethnicisation of the social, cultural and economic relationships. Such a position became susceptible to simplifications and drifts. This thesis explores, with a cross-cultural and psychosocial approach, the factors determining the processes involved in the identity construction of people who were born and grew up in conditions of cultural contact. We have chosen to work on the feelings of exclusion, social representations in the French society, identity-making orientations and the choices of identification. The participants in this research are young French people, 334 of whom issued from Maghrebian immigration and 158 from Turkish immigration, girls and boys. Their ages ranged between 15 and 25 years old. In order to evaluate the studied processes, we have built up a multidimensional research tool (questionnaire, scales, “Who am I ?” test). The results highlight the dynamic and strategic characters of identity, which result from social interactions in a cross-cultural situation. The comparative approach that was adopted and the intersection of the variables (i.e. origin, sex and age) made it possible to clarify how the macro-social dimensions and the way social relationships are perceived may constitute a framework to understand the individual. |
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