| Résumés |
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La situation difficile que vit l’Algérie depuis quelques années, à l’instar de certains pays issus de l’ex bloc socialiste et d’autres en développement, nous a amené à nous interroger sur les causes à l’origine du recours à l’intervention des Institutions Financières Internationales (IFI), les conditions de mise en œuvre et l’issue des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel adoptés durant les années quatre vingt dix. En effet, la mise en œuvre d’une stratégie de développement, axée sur l’Etat en tant que principal agent économique et l’exportation des hydrocarbures comme source de financement d’une industrialisation rapide, a vite montré ses limites. Face à un contexte international de plus en plus défavorable (baisse des prix du pétrole, hausse des taux d’intérêt mondiaux), l’économie algérienne a connu une situation de déséquilibres intérieur et extérieur provoquée par un endettement excessif et accéléré amenant les pouvoirs publics à engager un processus de réformes. Toutefois, devant le caractère profond et persistant de la crise (assèchement des réserves de change dès 1989 et cessation de paiement en 1994) la portée de ce processus demeure limitée et le recours à l’aide financière extérieure est devenue incontournable. Celle-ci viendra sous formes de prêts conditionnés par la mise en œuvre de programmes de stabilisation et d’ajustement structurel ou de ce que J.Williamson appelle le « Consensus de Washington ». C’est sous cette contrainte que l’Algérie a conclu un premier accord de confirmation en 1989 avec le Fonds Monétaire International suivi de deux autres successivement en 1991 et en 1994. Si le contenu des deux premiers comportait des conditionnalités peu contraignantes, le dernier par contre, était assorti d’un programme d’ajustement structurel très imposant que l’Etat s’engageait à respecter afin de pouvoir bénéficier d’un rééchelonnement de la dette extérieure et obtenir de nouveaux prêts sur les marchés financiers. Les conditionnalités du « Consensus de Washington », s’articulent autour du triptyque Stabilisation – Privatisation - Libéralisation. L’évaluation et l’analyse de leur mise en œuvre sous l’égide des IFI, vont-elles nous permettre de conclure à une sortie de crise se traduisant par une stabilité macroéconomique et une relance de l’offre interne et externe ?Les résultats démontrent, que le caractère standard de ces conditionnalités, n’ayant pas tenu compte de la spécificité de l’économie algérienne l’a rendue davantage tributaire de l’évolution des prix des hydrocarbures. |
| en |
The difficult situation being experienced by Algeria in recent years, like some countries of the former socialist bloc and other under developed countries, has led us to ask ourselves about the causes of the appeal to the intervention of international financial institutions, the implementation and outcome of stabilization programs and structural adjustment adopted during the nineties. Indeed, the implementation of a strategy of development, centred on the State as main economic agent and the export of hydrocarbons as source of financing of a fast industrialization, showed its limits. In front of a more and more unfavourable international context (decline of oil prices, increase of the world interest rates), the Algerian economy knew a situation of internal and outside imbalance provoked by an excessive and accelerated debts bringing authorities to engage a process of reforms. However, in front of the deep and persistent character of the crisis (drying out of the reserves of exchange from 1989 and stoppage of payment in 1994) the results of this process remain limited and the appeal to the outside grant became inescapable. This one will come under forms of loans conditioned by the implementation of stabilisation programs and structural adjustment or what J.Williamson calls the " Consensus of Washington ". It is under this constraint that Algeria concluded a first stand-by agreement in 1989 with the International Monetary Fund followed by two others successively in 1991 and in 1994. If the contents of both first ones contained little binding conditionnalities, the last one was accompanied by a program of very impressive structural adjustment which the State made a commitment to respect to be able to benefit from a rescheduling of the foreign debt and obtain new loans on financial markets. The conditionnalities of the " Consensus of Washington ", articulate around the triptych : Stabilization - Privatization - Liberalization. Are the evaluation and the analysis of their implementation, under the aegis of the IFI, going to allow us to end at an exit of crisis being translated by a macroeconomic stability and a relaunching of the supply internal and external? The results demonstrate, that the standard character of these conditionnalities, not having taken into account the specificity of the Algerian economy, made it more dependent on the evolution of the prices of hydrocarbons. |
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