| Résumés |
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Situés aux portes des villes, les suburbia possèdent quelques-uns des plus beaux exemples de l’architecture religieuse gallo-romaine. Ces sanctuaires de grande ampleur révèlent le paradoxe de sites à l’architecture prestigieuse, mais qui n’appartiennent pas à la sphère urbaine à proprement parler. Tous ne sont pourtant pas de même importance.Continuant un usage observé en Grèce et à Rome, les sanctuaires périurbains en Gaule regroupent des communautés variées, à l’interface entre la ville et la campagne. L’étude de leurs caractéristiques topographiques et architecturales, ainsi que des divinités et rites qu’ils accueillent, révèle des statuts différents. Ils sont fréquentés par des populations distinctes qui reflètent des identités communautaires nées avec les nouvelles capitales gallo-romaines. Celles-ci apparaissent d’abord au niveau du quartier, autour de petits lieux de culte gérés par des groupes modestes. D’autres lieux de culte intéressent une communauté urbaine plus large. Certains ménagent des entrées monumentales dans les villes : il s’agit de montrer aux voyageurs de passage la puissance des élites urbaines. Leur présence dépend du degré d’organisation et de romanité des villes. Des sanctuaires, que nous qualifions de tutélaires, sont certainement les lieux de culte les plus importants de la religion publique des urbes. Construits au IIe siècle, ils opèrent un glissement des lieux de représentation du centre vers la périphérie.Enfin, d’autres sites servent à réunir l’ensemble de la cité. Ces derniers sont des édifices monumentaux, à l’architecture originale. Ils peuvent pour certains perpétuer des lieux de culte laténiens, mais prennent leur caractère public à la fin du Ier siècle. Leur disposition est prévue pour accueillir une foule nombreuse et la position en périphérie urbaine a l’avantage de l’accessibilité. Ils sont au sommet d’une religion civique qui se déploie dans le territoire suivant des modèles variés.Preuve du succès de la politique impériale de Rome et expression de la pax romana, la périphérie urbaine apparaît comme le lieu privilégié des représentations des communautés. |
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Located at the gates of towns, the suburbia supply some of the most beautiful examples of gallo-roman religious architecture. Paradoxically, these large sanctuaries possess a prestigious architecture, but do not belong to the inner urban tissue of the town itself. All of them didn’t have however the same importance.Like what could be observe in Greece and in Rome, these suburban sanctuaries in Gaul gathered at the border between the town and the countryside a very wide range of communities. Studying their architectural and topographical characteristics, as well as the gods and the rituals they welcomed, reveals their different status. They were attended by different types of population and highlighted the new communal identities that were born with the building of new gallo-roman capitals. They first emerged at the level of the neighbourhood, around small places of worship in the hands of small groups. Other places of worship were aimed at larger urban communities. Some sanctuaries created monumental gates to the town aiming at showing to travellers how powerful the urban elites were. Their existence depended on the degree of organisation and on the influence of Rome in the town. Some sanctuaries, which are qualified tutelary, are undoubtedly among the most important worship places for public religion of all urbes. Built during the second century, they contributed to a shift of the places of representation from the centre of the town to their suburban fringe.Finally, other sites aimed at uniting the city as a whole. They were monumental buildings with an original architecture. Some perpetuated pre-roman worship places, but became public places at the end of the first century. They were built to welcome large crowds and their suburban location made it easy for every one to go there. They were at the top of a civic religion which spread over the territory following different schemes.Proving the success of Rome imperial policy and expressing pax romana, the suburbs appear to be the privileged places for representing communities. |
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