Résumés |
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This work consists of a comparative study of the female deities venerated by the Celts of Gaul, Ancient Britain and Ancient Ireland from the 8th c. BC to around 400 AD. The Celts had the peculiarity of transmitting their culture, religious beliefs and myths exclusively by oral means, from one generation to another. The available data relating to Celtic goddesses are thus all indirect and of a different nature and period according to the country concerned. They fall into three categories: contemporary Classical texts, which mainly pertain to Gaul and are very rare; the vernacular literature of early medieval Ireland, which was written down by Christian monks from the 7th c. AD; and archaeology from Gaul and Britain, which is very fragmentary and consists of places of devotion, dating from pre-Roman, Gallo-Roman and Romano-British times, votive epigraphy and iconography, dating from after the Roman conquest. Which goddesses did the Celts believe in? Did the Celts from Ireland, Britain and Gaul venerate similar goddesses? What were their nature and functions? How were they worshipped and by whom? Were they hierarchically organized within a pantheon? This thesis thus attempts, by gathering, comparing and analysing the various linguistic, literary, epigraphic and iconographical data from Gaul, Ancient Britain and Ireland, to establish connections and similarities, and thereby reconstruct a common pattern of Celtic beliefs as they relate to female deities. This research consists of five chapters: the mother-goddesses (Matres and Matronae); the goddesses purveying fertility and embodying the land and the natural elements (animals, trees, forests and mountains); the territorial- and war-goddesses; the river-goddesses (rivers, fountains and hot springs); and the goddesses personifying ritual intoxication. |
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Ce travail consiste en une étude comparée des divinités féminines vénérées par les Celtes de l’Irlande ancienne, de la Grande-Bretagne et de la Gaule du 8ème siècle avant J.-C. à environ 400 après J.-C. Les Celtes avaient la particularité de transmettre leur culture, croyances et mythes par voie orale, de génération en génération. Les sources qui nous permettent d’étudier les divinités et croyances des Celtes sont donc toutes indirectes et de nature, d’origine et de période différentes. Elles se regroupent autour de trois catégories : les textes classiques contemporains, qui ne concernent que la Gaule et sont très peu nombreux ; la littérature vernaculaire de l’Irlande haut-médiévale, qui fut mise par écrit à partir du 7ème siècle après J.-C. par des moines chrétiens ; et l’archéologie gauloise et britannique, qui est très fragmentaire et étudie les lieux de cultes préromains, gallo-romains et romano-britanniques, l’épigraphie votive et l’iconographie, datant d’après l’invasion romaine. Quelles déesses les Celtes honoraient-ils ? Les Celtes d’Irlande, de Grande-Bretagne et de Gaule vénéraient-ils des déesses similaires ? Quelles étaient la nature et les fonctions de ces divinités ? Comment étaient-elles vénérées et par qui ? S’organisaient-elles hiérarchiquement dans un panthéon ? L’analyse et la comparaison des données linguistiques, littéraires, épigraphiques et iconographiques de l’Irlande, de la Grande-Bretagne et de la Gaule permettent d’établir des connexions et des similitudes, et de reconstruire ainsi une somme de croyances religieuses communes. Ce travail s’articule autour de cinq chapitres : les Déesses-Mères (Matres et Matronae) ; les déesses pourvoyeuses de richesses, personnifiant la terre et les éléments naturels (animaux, arbres, forêts, montagnes) ; les déesses du territoire et de la guerre ; les déesses des eaux (rivières, fontaines et sources d’eau chaude) ; et les déesses incarnant l’ivresse rituelle. |
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