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Les causes sociales de la difficulté d’être dans Une Vie, Pierre et Jean, Mont-Oriol, Fort comme... par TCHEPIKOVA épouse FIGUIERE Natalia - 2009 - Université Lumière Lyon 2

Métadonnées du document

Identifiant du document lyon2.2009.tchepikova_n
Code de l'institution lyon2
Année 2009
Auteurs TCHEPIKOVA épouse FIGUIERE Natalia
Titre Les causes sociales de la difficulté d’être dans Une Vie, Pierre et Jean, Mont-Oriol, Fort comme la mort de Guy de Maupassant et dans Crime et châtiment, L’Idiot de Fédor Dostoïevski
Titre autres langues
en .
Membres du jury COLIN Rene-pierre --- GOUDEY Philippe --- PAGEAUX Daniel-henri --- CLAUDON Francis --- CIFARELLI Paola
Directeurs de thèses GOUDEY Philippe
Diplome Doctorat Nouveau Régime
Etablissement Université Lumière Lyon 2
Ecole Doctorale Lettres, langues, linguistique, arts
Factulté Faculté des Lettres, des Sciences du Langage et Arts
Discipline Lettres, sciences du langage et arts
Date de soutenance 2009-03-30
Type de document Thèse de Doctorat Nouveau Régime
Résumés
fr Pour un lecteur français, familiarisé avec l’écriture de Maupassant, qui étudie des oeuvres de Dostoïevski, une constatation s’impose : des similitudes chez les deux écrivains sont difficiles à percevoir et à préciser à la première lecture, mais en comparant en profondeur les deux auteurs, leurs correspondances prennent de plus en plus de relief. Il faut remarquer que peu d’écrivains ont présenté des héros aussi complexes et aussi étranges que ceux de Dostoïevski. Ceux de Maupassant n’ont pas le relief de ces figures dostoïevskiennes ; il ne peut être question de les mesurer les uns aux autres. Nous porterons seulement notre attention sur les affinités qu’ils peuvent avoir. Une étude comparative entre Fédor Dostoïevski et Guy de Maupassant devient possible à un tout autre niveau : une atmosphère « fiévreuse », une vie d’une intensité qui sort de l’ordinaire, règnent dans le monde qu’ils ont créé. C’est ce monde qui a attiré toute notre attention pour la présente analyse. On pourrait trouver les correspondances provoquées par des « tendances » générales de leur siècle mais aussi par l’atmosphère dans laquelle ils vivaient. L’auteur slave et l’écrivain français se rapprochent par leur existence pétrie de souffrances, par les convictions qu’ils défendaient au milieu de leurs contemporains, et par les difficultés tragiques, dans lesquelles ils se débattaient sans relâche. Un autre point de « rencontre » unit nos deux auteurs : tous les deux se distinguent des écrivains qui leur sont contemporains, réalistes et naturalistes. Dostoïevski et Maupassant ne s’attachent pas à la laideur de la vie mais ils préfèrent pénétrer dans ses profondeurs et éclairer ses mystères. Ils sont psychologues et les études qu’ils nous ont laissé n’ont pas seulement une valeur esthétique, mais aussi une valeur d’observation humaine. Le thème de « la machine sociale », présent dans Une Vie, Mont-Oriol, Pierre et Jean, Fort comme la mort et Crime et châtiment, L’Idiot, comme dans la plupart des grands thèmes de la littérature, n’est pas nouveau. Mais à l’époque de nos deux auteurs, le problème de « la machine sociale » qui écrase l’individu par sa « puissance infernale », connaît un essor fulgurant. A ce moment-là, il prend une voie inédite. Si, auparavant, la souffrance de l’homme était liée à des causes intérieures, maintenant, chez Guy de Maupassant et Fédor Dostoïevski, elle dépend de causes extérieures. Le « développement » psychologique de l’individu semble être lié d’une manière irrémédiable au milieu social. Les apparitions du sentiment de l’angoisse et de la difficulté d’être, sont envisageables comme dépendantes de causes sociales. Dans les romans, choisis pour notre corpus, « la machine sociale » s’accorde le droit de transgresser toutes les lois, les lois humaines et même les lois naturelles. Maupassant et Dostoïevski présentent de nombreux personnages, multipliants les occasions de mesurer l’évolution de leur dégradation inexorable, l’odieux ravage de leur existence par la société. Ne voulant pas rétablir l’individu dans la plénitude de ses droits, la société le condamne à l’isolement total. Chez les deux auteurs, on retrouve le réalisme « hallucinant » de la solitude des hommes, solitude qui semble être poussée à son paroxysme. La confrontation avec la réalité sociale fait naître dans l’âme des héros, des sentiments insoupçonnés jusque là ; ceux de l’angoisse, mélangée avec la terreur. La réalité du contexte social provoque un sentiment de peur incontrôlée qui empêche les héros d’agir en annihilant leur volonté. Maupassant et Dostoïevski, sauvent, de la souffrance, les âmes de leurs personnages, âmes qui ont traversé, à cause de « la machine sociale », les tourments de l’enfer et les tribulations du purgatoire. Les deux auteurs leur offrent une possibilité de fuite. Dans l’Oeuvre de Guy de Maupassant, le rêve apparaît comme une expression de l’accord désormais impossible entre l’individu et le monde. Dans les récits de l’écrivain français, tout autant que dans ceux de l’écrivain russe, l’homme, pris dans l’engrenage de « la machine sociale », s’évade des forces extérieures qui le menacent par des voies les plus douloureuses mais aussi par des voies qui lui permettent de trouver une lumière intérieure. La « solution » qu’indique Fédor Dostoïevski, « fait » intervenir, dans ses oeuvres, une deuxième personne, la personne de Dieu qui est appelé par les héros dans la recherche du mutuel amour. La question de la religion oppose fondamentalement les deux auteurs. Chez l’écrivain slave, les hommes perdus dans l’énorme « machine sociale » implorent Dieu de venir à leur secours. Les héros, en s’isolant dans le rêve, en se tournant vers l’Être suprême, créent un monde différent du leur, pour pouvoir résoudre les difficultés accumulées dans leurs âmes. Mais l’illusion de la toute-puissance du rêve est d’autant plus facile à détruire qu’elle est plus absolue. La recherche de l’absolu peut s’avérer vaine : la quête commencée dans la joie et la certitude, puisqu’elle est liée au plaisir de l’évasion, du rêve, se termine dans l’angoisse et le doute. Le déséquilibre entre le monde rêvé et la réalité concrète, met en évidence la déchéance du héros. « Prisonniers » de leurs rêves, involontaires, « forcés » par « la machine sociale », les hommes « se réveillent » au monde qui est devenu encore plus cruel. Toutes les tentatives de fuite ne sont pas définitives, puisqu’elles sont marquées, chez les deux écrivains, par le retour, elles conduisent à l’inexorable fatalité : le monde entier est une prison. Mais l’homme qui est enfermé dans le mal, est capable de s’en libérer et d’accéder au bien. Ayant des existences tragiques, les héros continuent à espérer et à aimer.
en Or a French reader, familiar with? Writing Maupassant, who studied of? works of Dostoevsky, a finding? requires: similarities among two writers are difficult to perceive and specify the first reading, but by comparing in detail the two writers, their correspondence becoming increasingly important. It should be noted that little? Writers heroes presented as complex and strange than Dostoyevsky. N those of Maupassant? Have no relief from these figures dostoïevskiennes, not can be no question to measure each other. We will only our attention to the affinities that? they may have. A comparative study from Fyodor Dostoevsky and Guy de Maupassant is possible to a whole new level: an atmosphere "feverish," a life of? intensity leaving l? usually prevail in the world that? they created. C? Is this world that has attracted our attention to this analysis. We could find matches caused by "trends" General century but their also l? atmosphere in which they lived. L? Author and slave? Writer French close in their lives full of suffering, by beliefs that? they stood among their contemporaries, and by tragic difficulties in which they struggled tirelessly. Another point of "encounter" our two authors: both are distinguished writers who are their contemporaries, and realistic naturalists. Dostoyevsky and Maupassant does? Not attach to the ugliness of the life, but they prefer to enter into its depths and inform its mysteries. They are psychologists and studies that? They left us n? Have not only aesthetic, but also a value of? human observation. The theme of "The social machine," in A Life, Mont-Oriol, Pierre et Jean, Fort like death and Crime and Punishment, L? Idiot, as in most major themes of literature, do is not new. But l? Time of our two authors, the problem of "the social machine which crushes l? individual by his" infernal power, experiencing a rapid expansion. At that time, it takes a unprecedented way. If earlier, suffering from? Man was linked to causes intérieures now in Guy de Maupassant and Fyodor Dostoevsky, it depends on external causes. The development of psychological? Individual d appears to be related? an irretrievable to the social environment. The appearances of sense of? anxiety and the difficulty? be considered are as dependent on social causes. In the novels, chosen for our corpus, The "social machine" s? Grants the right to transgress all laws, human laws and the same natural laws. Maupassant and Dostoevsky are many characters, more opportunities for the measure? developments their inexorable decline, l? heinous ravage their lives by society. Not wanting to restore? Person's full rights, society condemned to? isolation. In both authors, there is realism "Amazing" in the solitude of men loneliness that seems to be pushed its climax. Confrontation with social reality is created in? Soul the heroes, hitherto unsuspected feelings and those of? anguish, mixed with terror. The reality of the social causes fear preventing uncontrolled d hero? act negating their will. Maupassant and Dostoevsky, lifesaving, the suffering, the souls of their characters, minds which have experienced because of the social machine, "the torments of? hell and tribulations of purgatory. Both authors offer a possibility of leakage. In l? Work by Guy de Maupassant, the dream appears as an expression of? agreement between the impossible? individual and world. In the stories of? French writer, as well as in those of l? Russian writer, l? man, taken in? cycle of "the social machine," s? evade external forces which threaten them by the most painful but also in ways that enable it to find a light interior. The solution to that? Fyodor Dostoevsky said, "done" action, in his works, a second person, the person of God who is called by the hero in search of mutual love. The question of religion between basically the two authors. In l? Writer Slavic men lost in? huge social machine "implore God to come to their rescue. The hero, s? insulator in the dream, turning towards? Supreme Being, create a different world from their own, to solve the problems accumulated in their souls. But? Illusion of omnipotence of the dream is to? More easy to destroy that? it is absolute. Searching for? Absolute can s? prove futile: the quest started with joy and certainty, since? it is linked to the pleasure? escape, the dream ends in? anguish and doubt. The imbalance between the dream world and reality, is clearly deprived of his heroes. "Prisoners" of their dreams, involuntary, "Forced" by "social machine" men "wake up" in the world which became even more cruel. All attempts to escape are not definitive since? they are marked, in both writers, the return, they lead to? inexorable fate: the world is an prison. But? Man who is trapped in evil, can s? Release and d? access to the property. With tragic lives, the heroes continue to hope and love.
Mots-clés
fr Dostoïevski ; Maupassant ; la machine sociale ; l’individu ; la confrontation ; l’angoisse ; la fuite ; le rêve ; Dieu ; l'existence tragique ; l'échec ; le salut
en Dostoievski ; Maupassant ; Machine Name ;l'individu ; confrontation
Editeur CyberDocs
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Langue fr
Copyright Copyright - TCHEPIKOVA épouse FIGUIERE Natalia - Université Lyon 2 - 2009
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Identifier http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2009/tchepikova_n
Extent 20392