| Résumés |
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Description physique de l’ire et latinité, telle est la combinaison sur laquelle repose l’homo furens. En effet, graduelle et quantifiable, la colère n’est pas une mais plusieurs. Elle se décline selon un potentiel de variables possibles, aussi bien au niveau de son sémantisme que de sa représentation : polymorphique et polydéfinitionnelle, intemporelle et intégrée à un substrat commun à toute l’humanité, expérience à la fois très banale et très intime car vécue par un individu spécifique, c’est par le foisonnement qu’elle se détermine essentiellement. Son incarnation n’échappe pas à cette pléthore, la multiplicité de ses « symptômes » physiques se cristallisant par le concept de l’homo furens. Devant cette abondance, il a fallu restreindre notre étude à un corpus d’œuvres représentatives de divers genres littéraires et s’égrenant sur une période suffisamment étendue afin de déterminer si une évolution diachronique dans la représentation pouvait être décelée. Les Comédies de Plaute et l’œuvre de Sidoine Apollinaire forment donc les deux extrémités de ce déploiement temporel, soit une durée sommaire de sept siècles. Et de ce corpus est né un bilan lexical, présentant les relevés internes à chaque œuvre. Cette armature textuelle a été organisée selon une grille de lecture qui englobe des paramètres de diverses natures : en premier lieu abstraite, comme les schèmes métaphoriques, en deuxième lieu anatomique regroupant la physionomie et le corps, et, en dernier lieu, verbale. Puis, après l’établissement de la matière lexicale et donc substantielle de l’être courroucé, les différentes occurrences ont été réinsérées dans leur contexte littéraire. Cette réintroduction a été voulue pour tenter de déterminer les choix descriptifs opérés par l’auteur dans sa sélection des différentes parties du corps et de déceler aussi si le genre littéraire influe sur la représentation physique de la colère. Cette catégorisation se structurant selon quatre modes, narratif, démonstratif, dramatique et affectif, met en évidence la transversalité de l’être en colère en tant que motif littéraire qui pénètre les différents genres. Des lignes de force apparaissent, créant ainsi un noyau d’invariants. En effet, des perspectives sémantiques, descriptives, circonstancielles et dichotomiques forgent une vulgate identifiant l’homo furens comme un concept d’origine archétypale, profondément ancré dans la conscience collective romaine. |
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Physical description of ire and Latinity, such combination is the basis for homo furens. As a matter of fact, progressive and quantifiable, anger is not one but several. It varies according to a potential of possible variables in terms of semantics and its representation: polymorphism, polydefinitions, intemporality and integration into a substrate shared by humanity; a very common and intimate experience as it happens to specific individuals, it is essentially defined by propagation. Its incarnation does not escape this plethora, the multiplicity of these physical "symptoms", as they are crystallized by the concept of homo furens. Because of this wide scope, we had to limit our study to a corpus of works representing diverse literary genres over a period of time sufficiently long to be able to determine if a representation diachronic change could be noticed. The Comedies by Plautus and Sidonius Apollinaris' work constitute both ends of this time span, which is roughly a seven century period. From this corpus a lexicon has been extracted and presents the internal accounts for each piece of work. The textual frame was organized according to a working framework that encompassed parameters of diverse types: first abstract parameters, such as metaphorical patterns, then anatomical parameters covering the facial expressions and the body, and finally verbal parameters. Following the establishment of the lexical material, hence the substance of the angered being, the different occurrences were inserted again in their literary context. This reintroduction was meant to try determining the descriptive choices made by the authors when they chose different body parts, and also to identify if the literary genre affects the physical representation of anger. As this categorization is structured according to four modes - narrative, demonstrative, dramatic and affective - it highlights the transversality of the angered being as a literary pattern that infiltrates into the different genres. Some strong lines appear and create a node of invariants. In fact, the semantic, descriptive, circumstantial and dichotomic perspectives develop into a vulgate that identifies homo furens as a concept of archetypal origin, deeply anchored in Roman collective consciousness. |
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