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Le problème de la relation dans la poésie de T.S. Eliot. par DUCROUX Amelie - 2011 - Université Lumière Lyon 2

Métadonnées du document

Identifiant du document lyon2.2011.ducroux_a
Code de l'institution lyon2
Année 2011
Auteurs DUCROUX Amelie
Titre Le problème de la relation dans la poésie de T.S. Eliot.
Titre autres langues
en The problem of relation in the poetry of T.S. Eliot.
Membres du jury CAZE ANTOINE --- AQUIEN PASCAL --- NESME AXEL --- ALFANDARY ISABELLE --- ALTIERI CHARLES
Directeurs de thèses ALFANDARY ISABELLE
Diplome Doctorat Nouveau Régime
Etablissement Université Lumière Lyon 2
Ecole Doctorale Lettres, langues, linguistique, arts
Factulté Faculté des Langues
Discipline Etudes anglophones
Date de soutenance 2011-11-05
Type de document Thèse de Doctorat Nouveau Régime
Résumés
fr Le problème de la relation a souvent été perçu par les lecteurs d’Eliot comme un manque de relations logiques, grammaticales, chronologiques, entraînant une difficulté à faire sens des poèmes. Ce manque perçu entraîne le lecteur à rechercher des relations dans la structure interne du poème ou dans le matériau intertextuel ou symbolique qu’il convoque. Il se confronte alors à une pratique intertextuelle bien particulière, non exempte d’une certaine forme de tromperie. La poésie d’Eliot fait jouer les relations syntaxiques, logiques et temporelles attendues. Cette poétique de l’indétermination met en déroute les tentatives de mise en relation logique. C’est pourtant l’ambiguïté de la syntaxe et cette poétique dialectique du paradoxe et de la non exclusion, qui rendent la lecture inépuisable. Le poète ne cesse de « parler » du problème de la relation. Il le met en œuvre et le travaille, instaurant une tension entre des dynamiques relationnelles qui s’opposent. La relation devient choc, collision. La logique du poème se fait autre, en appelle à la sensation autant qu’à la pensée. La relation déconstruit, elle devient porteuse tout en restant sous-entendue. T.S. Eliot n’a cessé, à travers sa poésie, de problématiser l’acte d’écriture lui-même. Il y apparaît comme un acte décisif, comme une mise en relation qui offre la possibilité d’une continuité tout en marquant une rupture. En donnant lieu au poème, le poète le relie à son extériorité même. Mais cette relation réinscrit en même temps la division au cœur du langage. La problématisation de ce rapport ambigu à l’écriture trouve à s’exprimer dans les relations établies entre des voix discordantes, entre le sujet et ses autres, et dans cette oscillation continue entre des positions discursives et métaphysiques en conflit. La construction du poème éliotien se fonde ainsi sur la possibilité même de sa déconstruction. Le poète offre des poèmes en déconstruction dans lesquels s’inscrit un sujet lui-même en perpétuelle dépossession de soi. Il ne s’agit pas, pour Eliot, de penser l’écriture, mais de se penser à partir de l’écriture. L’écriture est première. Elle est la condition même de la pensée de la relation qui s’élabore dans son œuvre.
en The problem of relation has often been perceived by readers of Eliot as a lack of logical or grammatical relations, which makes it difficult to understand his poems. This perceived deficiency causes the reader to look for relations in the very structure of the poem, in the texts the poem alludes to, or in the mythical structures it relies upon. The reader becomes aware of the singularity of Eliot’s sometimes misleading intertextual practice. The poetry of T.S. Eliot plays with and distorts syntactic, logical and temporal relations. His poetics of indeterminacy precludes any attempt to establish logical relations within the poems. Yet the very ambiguity of Eliot’s syntax and the paradoxical nature of his dialectical poetics make of reading itself an unlimited and unrestrained process. The poet constantly addresses the problem of relation. The problem itself is inseparable from the poetic idiom which gives it voice. It is explored along the lines of a tension between conflicting relational dynamics, creating a new logic which relies on sensibility as well as on thought and rationality. Relations deconstruct the poem; they are pregnant while remaining “hints half guessed”. Through his poetry, T.S. Eliot never stopped questioning writing itself. The act of writing results from a decision; it is an articulation offering the possibility of continuity while marking a rupture at the same time. By giving birth to the poem, the poet links it to its own exteriority. But such linkage also reiterates the division inherent to language itself. The problem of this ambiguous relation to writing is expressed through the relations established, within the poems, between discordant voices, between the subject and its masks, and through a constant oscillation between conflicting discursive and metaphysical stances. The construction of the poem thus relies on the very possibility of its deconstruction. Eliot offers poems in deconstruction in which the subject itself can only emerge through an act of self-dispossession. Eliot does not merely reflect upon writing through his poetry. Writing itself becomes the means of his own definition as a poet. Writing comes first. It is the condition of Eliot’s poetic exploration of relation.
Mots-clés
fr modernisme ; poésie ; relation ; fragmentation ; division ; séparation ; réception ; écriture ; syntaxe ; grammaire ; logique ; discours ; voix ; intertextualité ; déconstruction ; jeu ; différance ; expérience ; sens
en modernism ; poetry ; relation ; fragmentation ; division ; separation ; reception ; writing ; syntax ; grammar ; logic ; discourse ; voice ; intertextuality ; deconstruction ; play ; difference ; experience
Editeur CyberDocs
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Langue fr
Copyright Copyright - DUCROUX Amelie - Université Lyon 2 - 2011
Diffusion [intranet]
Identifier http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2011/ducroux_a
Extent 371232