Résumés |
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Thèse sur travaux, l’ensemble est constitué d’un tome de « fil rouge » de 119 pages et de quatre tomes de travaux, reproduisant successivement (A) des livres, livres collectifs, articles et contributions à un ouvrage collectif, (B) des rapports d’inspection générale dont l’auteur a été le pilote ou le copilote, (C) des articles de revues, (D) des conférences et communications et (E) des interviews publiées. La première partie s’explique sur les circonstances qui ont présidé au cours de la carrière d’un haut-fonctionnaire de l’administration de l’éducation nationale à la production régulière de travaux et sur la constitution progressive d’un corpus tirant sa première cohérence de ses objets. Elle répond aussi à la question des motivations, superficielles ou profondes de la demande de légitimation universitaire de ces travaux dans le cadre d’une thèse de doctorat, de même qu’elle s’interroge sur ce qui peut étayer cette légitimation, en termes de construction d’objet, de raisonnements et de résultats.La deuxième partie reprend des travaux antérieurs ce qui traite de la façon dont le système éducatif français est gouverné, à partir des deux sous-titres « Un ministère de l’ignorance ? » et « Le désordre des pouvoirs éducatifs » : il est montré en quoi la sacralisation de la notion de système éducatif, le discours factice sur l’évaluation, la fermeture hexagonale de l’essentiel du débat sur l’éducation, ainsi que le peu d’intérêt institutionnel vis-à-vis des connaissances sur l’école concourent à renforcer un Etat éducateur central aussi monopoliste qu’impuissant.La troisième partie est plus spécifiquement consacrée à un aspect souvent négligé du système éducatif, à savoir les politiques curriculaires : l’auteur montre non seulement que le concept même de curriculum n’est pas utilisé, mais aussi que le désordre qui caractérise depuis longtemps la « fabrique des contenus » d’enseignement en France fait paradoxalement système avec une indifférence aux apprentissages des élèves qui n’est qu’un aspect du caractère sélectif des traditions éducatives françaises. Il analyse enfin dans quelle mesure le « socle commun de compétences en fin de scolarité obligatoire » inaugure une première « politique curriculaire » dans le cadre de ce pays. |
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This thesis, consisting mainly in submitting a corpus of previous works, is made of one “guiding light” volume (119 pages) and four volumes that reproduce (A) books, collective books, articles and contributions to collective works, (B) official reports of “inspection générale” of which the author was main or associated pilot, (C) articles from reviews, (D) lectures and communications, and (E) published interviews.The first part explains from which circumstances a senior civil servant of the Department of Education regularly produced such works since 1985 and how these works step by step got their first consistency. It also tells from which motivations, be they superficial or deeper, the academic legitimization of these works is aimed for in the framework of a PhD. It also questions the grounds of this academic legitimacy, from the ways the objects were built, the kinds of reasoning that are used and the produced results themselves. The second part starts from what in the previous works dealt with the way the French Educational system is ruled, with two subtitles “A Department of ignorance?” and “Disorder in Educational authorities” : it is shown to what extent the notion of “educational system”, made sacred as it is, together with fallacious political positions about evaluation, with the frequent ignorance of international issues in most educational decisions, and with a weak official interest towards knowledge about education, reinforces the central State, as far as Education is concerned, as an actor paradoxically monopolistic, ignorant and powerless.The third part is more specifically dedicated to one aspect of the educational system that is often ignored and taboo, namely curricular policies: the author does not only show that the concept of curriculum itself is not used, but that the disorder that has for long characterized the way the curricula are produced in France, makes up a system together with a disinterest towards what students actually learn, this disinterest being itself part of the selection-oriented French educational tradition. Eventually, it analyses to which extent the introduction of the “common core of competencies to be reached at the end of compulsory education” (“socle commun”) opens the way for the first curricular policy in this country. |
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