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1958, au Brésil, surgit un genre musical nouveau, la Bossa Nova, qui s'annonce comme une révolution dans le paysage musical traditionnel. Vingt ans plus tard, 1978 est l'année de "l'Ouverture" politique, Chico Buarque, poète musicien qui a dominé la décennie autant à travers ses chansons qu'à travers son attitude de résistance contre la dictature, lance un disque dans lequel il enregistre des musiques jusqu'alors interdites par la censure. Cet événement conclut une période de grande créativité artistique, ponctuée de bouleversements sociaux et culturels, de déclarations d'intentions, de ruptures, de prises de position en rapport avec la vie politique ou culturelle du pays, qui souvent ne fait qu'une. Ces vingt années ont vu apparaître les figures les plus marquantes de la chanson brésilienne du XXe siècle, en même temps que le sigle par lequel la chanson urbaine a reçu ses lettres de noblesse : MPB, initiales de Música Popular Brasileira. S'ancrant dans la tradition tout en s'en défendant, dialoguant avec les influences extérieures qu'elle influence également, se démarquant jusqu'à la rupture des mouvements qui lui étaient les plus proches, cette génération nous apparaît aujourd'hui beaucoup plus unie et limitée dans le temps qu'elle n'en avait conscience. C'est pourquoi le temps est venu, avec le recul historique, de s'interroger avec un regard nouveau sur la production musicale de cette époque, afin d'en définir les caractéristiques qui la soudent et la distinguent à la fois. |
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In 1958, a new musical genre appears in Brazil: the Bossa nova, which looks like a revolution in the traditional musical landscape. Twenty years later, 1978 is the year of political openness, Chico Buarque, poet musician who dominated the decade through his songs as well as his resistance against the millitary dictatorship, launches an album on which he records some songs that were censored until then. This event puts an end to a period of great artistic creativity, punctuated with social and cultural changes, statements of intents, ruptures, standpoints on the political or cultural life of the country, which often are one. These twenty years witnessed the appearance of the most striking figures of Brazil’s 20th century music scene, and of the acronym whereby the urban song gained respectability: MPB, initials of Música Popular Brasileira. Rooted in tradition though defending itself from it, exchanging with outside influences which it influences as well, distancing itself till the rupture of the movements of which it was the closest, today this generation seems to us much more united and limited in time than it thought it was. That’s why the time has come, with historical perspective, to look at the musical production of that period with fresh eyes, in order to define the characteristics that unite and distinguish it at the same time. |
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