Les portails Lyon 2 : Intranet - Portail Etudiant - www
« Les élections que fait le peuple » (République de Genève, vers 1680-1707). par BARAT Raphael - 2013 - Université Lumière Lyon 2

Métadonnées du document

Identifiant du document lyon2.2013.barat_r
Code de l'institution lyon2
Année 2013
Auteurs BARAT Raphael
Titre « Les élections que fait le peuple » (République de Genève, vers 1680-1707). — Théorie politique et enjeux sociaux ; rituels, techniques de vote et brigues électorales.
Titre autres langues
en « The elections the people does » (Republic of Geneva, c. 1680-1707). — Political theory and social analysis ; rituals, voting techniques and electoral cabals.
Membres du jury MAISSEN THOMAS --- IHL OLIVIER --- DAUSSY HUGUES --- LE ROUX NICOLAS --- CHRISTIN OLIVIER
Directeurs de thèses CHRISTIN OLIVIER
Diplome Doctorat Nouveau Régime
Etablissement Université Lumière Lyon 2
Ecole Doctorale Sciences sociales
Factulté Faculté de Géographie, Histoire, Histoire de l'Art et Tourisme
Discipline Histoire
Date de soutenance 2013-12-10
Type de document Thèse de Doctorat Nouveau Régime
Résumés
fr Se pencher sur « les élections que fait le peuple » dans la République de Genève revient à se fixer undouble objectif. Il s’agit d’une part d’éclairer un des points obscurs de l’historiographie genevoise pendant lesquelques trente dernières années du « long sommeil » du Conseil général, avant la crise de 1707 ; d’autre partd’approfondir des questionnements plus généraux concernant l’histoire du vote et de la procédure électoralesous l’Ancien Régime à partir du terrain genevois, qui est de ce point de vue d’une richesse exceptionnelle. Cesdeux approches permettront de réinterroger le concept de formalité, qui a été souvent utilisé à propos de cesélections, en faisant varier les échelles et les points de vue.Sans occuper une place centrale dans le système constitutionnel genevois ni dans l’accession auxcharges, les élections populaires gardent une importance autant théorique que pratique à Genève (1ère partie, àquoi sert-il d’élire ?). Si la légitimité vient d’ailleurs, que ce soit dans la théorie gouvernementale qui conçoit lepouvoir comme le patrimoine de certaines familles, ou dans l’opposition bourgeoise en 1707, qui veut avant toutrestaurer l’exercice direct de la souveraineté par le Conseil général (vote des lois, de l’impôt etc.), et n’envisageà aucun moment un système représentatif, l’élection populaire crée néanmoins un lien particulier entre certainsmagistrats et le peuple (Ch.1). Si les résultats sont souvent prévisibles, ils ne le sont pas totalement et des enjeuxdemeurent si l’on y regarde d’assez près : le jeu est plus ouvert quand un poste de syndic est vacant et, si lessyndics sortants sont toujours reconduits sur notre période, il est arrivé plusieurs fois que les citoyens menacentde « faire sauter les vieux » (Ch.2). Les multiples précautions qui sont adoptées dans la manière d’éliremontrent aussi que ces élections populaires demeurent importantes, d’une façon d’ailleurs différente pour legouvernement et pour les citoyens (2ième partie, comment élire ?). Malgré l’ordre aristocratique qu’affirment lespréséances, la fiction de la souveraineté théorique du peuple doit être préservée par le rituel électoral (Ch.3). Sil’organisation spatiale du vote et la technique du vote auriculaire mettent les électeurs sous pression, lescitoyens s’insurgent finalement contre ce système et obtiennent le vote par billet et l’isoloir, grande nouveautédans l’Europe d’alors (Ch.4). Certains citoyens s’impliquent enfin d’une manière quelque peu particulière dansl’élection à travers les brigues, qui sont pour les brigueurs comme pour les brigués un grand moment desociabilité, dont nous pouvons découvrir les différents acteurs grâce aux sources exceptionnelles queconstituent les dossiers d’enquête des procès pour brigue (Ch.5).
en By leaning on « The elections the people does » in the Republic of Geneva, we have set to reach twoobjectives. On the one hand, we wanted to shed light on a subject which has been largely overlooked by thescholarly literature concerning the 30 last years of the “long sleep” of the General Council. On the other hand,we wanted to raise larger questions about the history of voting and electoral proceedings in the Ancien Regimethrough the exceptionally well-documented case of Geneva. In crossing these two approaches, we willreinterrogate the concept of formality, which has often been used about these elections, and use various scales ofanalysis and points of view.Even if popular elections do not play a central role in the constitutional system or in the accession tooffices, they still have a theoretical and practical importance in Geneva (1st part. What is the use of elections?).Though legitimacy lies elsewhere, both in governmental theory which considers power as the patrimony ofcertain families, and for the citizens in the opposition party in 1707 who want to restore the sovereignty of theGeneral Council through the direct exercise of its powers (the vote of laws, of new taxes etc.) and never envisiona representative system, popular elections still create a particular link between some magistrates and the people(Ch.1). Though the outcome of these elections is often highly predictable, it is not always so and we see thatthere are stakes if we look close enough : the game is more open when one of the seats for the syndicate isvacant and, though the incumbent syndics are always reelected during our period, citizens have threatenedseveral times that they would “skip the old ones” (Ch.2). The multiple precautions adopted in the manner ofelecting also show that these popular elections matter, and in a different way for the government and for citizens(2d part. How to elect?). Despite the aristocratic hierarchy maintained by the order of precedence, the electoralritual must preserve the theoretical sovereignty of the people (Ch.3). Though the spatial organization of the voteand the practice of the auricular vote put citizens under pressure, they finally rise against this system and obtainthe vote by ballot and the voting booth, a great novelty in Europe at the time (Ch.4). Finally, some citizens areinvolved in the election in a quite peculiar way, by taking part in electoral cabals, which are a great socialoccasion both for cabal leaders and for bribed voters, and which we can discover in great details thanks toexceptional primary sources such as the investigation files in the trials for caballing (Ch.5).
Mots-clés
fr république ; élections ; vote ; vote secret ; peuple ; magistrats ; brigues ; rituels
en republic ; elections ; secret ballot ; magistrates ; electoral cabals ; rituals
Editeur CyberDocs
Format text/xml
Langue fr
Copyright Copyright - BARAT Raphael - Université Lyon 2 - 2013
Diffusion [intranet]
Identifier http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2013/barat_r
Extent 20438