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Le rôle de l’intentionnalité et de l’affiliation sociale dans les processus inférentiels par MORISSEAU Tiffany - 2014 - Université Lumière Lyon 2

Métadonnées du document

Identifiant du document lyon2.2014.morisseau_t
Code de l'institution lyon2
Année 2014
Auteurs MORISSEAU Tiffany
Titre Le rôle de l’intentionnalité et de l’affiliation sociale dans les processus inférentiels — Quatre études inspirées par l’inférence contrastive.
Titre autres langues
en The role of intentionality and social affiliation in inferential processes — Four studies inspired by contrastive inference.
Membres du jury NOVECK IRA --- BOYER PASCAL --- SCHAEKEN WALTER --- MATTHEWS DANIELLE
Directeurs de thèses NOVECK IRA
Diplome Doctorat Nouveau Régime
Etablissement Université Lumière Lyon 2
Ecole Doctorale Neurosciences sensorielles, comportements, cognition
Factulté Institut de Psychologie
Discipline Psychologie (doctorat psychologie mention psychologie cognitive)
Date de soutenance 2014-12-05
Type de document Thèse de Doctorat Nouveau Régime
Résumés
fr Cette thèse s’est proposé d’explorer le rôle de l’intentionnalité et de l’affiliation sociale dans la compréhension des inférences communicatives. Trois des quatre études principales portent sur l’inférence contrastive, qui consiste à déduire d’une expression référentielle telle que le chien sec, l’existence d’un autre objet de même nature (un autre chien) dans le contexte de la communication en cours. Les études que j’ai menées dans ce travail de thèse suivent une réflexion autour de cette inférence particulière, s’inscrivant à ses débuts dans le champ traditionnel de la pragmatique expérimentale et portant une attention croissante au rôle de l’affiliation sociale dans la communication inférentielle.L’Etude 1 propose un paradigme original qui capte de façon précise la capacité des sujets à faire une inférence contrastive, dans un contexte théorique qui fait généralement l’hypothèse d’un traitement par défaut lorsque les conditions contextuelles sont réunies. Une trajectoire développementale a été mise en évidence chez les enfants, et les performances des adultes mettent en évidence le caractère optionnel de cette inférence. L’Etude 2 s’intéresse à l’âge à partir duquel les enfants se montrent capables d’utiliser leurs attentes de rationalité sur les actes référentiels du locuteur pour se poser la question des raisons qui incite celui-ci à utiliser une description plus informative que nécessaire a priori. Les résultats de cette expérience montrent qu’à 5 ans, mais pas à 3 ans, les enfants sont ralentis dans le processus de compréhension d’une instruction lorsqu’elle est sur-informative, suggérant qu’ils sont sensibles à la pertinence d’un choix référentiel.Dans la continuité de cette réflexion sur le rôle fondamental de la prise en compte des intentions d’autrui dans les inférences pragmatiques, la question s’est posée de savoir si la relation entre le sujet et le locuteur pouvait influencer le processus inférentiel lui-même. Une première démarche a été de regarder si une induction de groupe minimal aurait un effet sur la propension à prendre la perspective visuelle de l’autre dans une tâche communicative (Etude exploratoire). Les études suivantes suivent une approche différente pour répondre à cette même question, à partir de l’idée que les inférences pragmatiques jouent un rôle dans l’établissement et le maintien des liens sociaux. L’Etude 3 est une étude en électromyographie et porte sur le cas particulier des blagues. L’affiliation sociale entre le locuteur et le sujet a été manipulée à partir d’une induction politique. Cette étude sur les blagues montre que la compréhension d’une inférence humoristique est mieux valorisée et génère davantage de réactions positives lorsque le locuteur a une pertinence sociale pour le sujet.L’Etude 4 teste avec un paradigme d’eyetracking l’hypothèse d’un effet de l’affiliation sociale sur l’inférence contrastive. Les résultats montrent qu’une induction politique influence la manière dont l’inférence d’un objet contraste est traitée. Précisément, lorsque le locuteur est un membre de l’outgroup, les individus vérifient davantage le contexte épistémique du locuteur pour s’assurer de la présence d’un objet contraste qui justifie l’utilisation d’une expression référentielle sur-informative du point de vue du sujet.L’ensemble de ces études apportent un éclairage nouveau sur l’inférence contrastive, à partir d’une démarche issue des récents développements de la pragmatique expérimentale. Elles contribuent également à caractériser le rôle des mécanismes sociaux impliqués dans la communication inférentielle.
en This thesis aimed to explore the role of intentionality and social affiliation in the processing of communicative inferences. Three of the four main studies deal with contrastive inference, which consists in inferring from a referential expression such as the dry dog, the existence of a contrast object of the same kind (e.g. another dog) in the context at hand. The studies that I conducted in this work were developed within the traditional framework of experimental pragmatics, with a growing interest for the role of social affiliation in inferential communication.Study 1 uses an original paradigm that captures in a fine-grained manner subjects’ propensity to draw a contrastive inference, in a theoretical background that generally assumes that its computation is done by default when the context allows it. A developmental trajectory was observed among children, and adults’ performance suggests that drawing a contrastive inference is actually optional. Study 2 was interested in determining when children start using their expectations of optimal relevance when interpreting under- and over-informative instructions. It shows that at the age of five, but not three, children are slowed in responding to a modified instruction in a context where it is over-informative, compared to optimal, suggesting that they are sensitive to the relevance of a referential choice.Building on the idea that intentionality is crucial for pragmatic communication, I asked the question of whether features of the speaker-listener relationship could influence the inferential process itself. A first step was to test the effect of group affiliation on perspective taking abilities (Exploratory study). The next studies follow a different approach, by viewing inferential communication as a way to establish and maintain social affiliation.Study 3 is an electromyography study that deals with the particular case of jokes. Social affiliation between speakers and subjects were manipulated using a political induction. The results show that a humorous inference is better evaluated and triggers more positive reactions when the speaker’s identity is socially relevant to the subject.Study 4 uses an eyetracking procedure to test the hypothesis of an effect of social affiliation on contrastive inference. Manipulating political affiliation proved to affect the processing of a possible contrast object when responding to an over-informative instruction. Specifically, when the speaker was a member of the outgroup, subjects tended to check more on a hidden image that possibly contained a contrast object, in order to ascertain the relevance of the speaker’s referential choice.In sum, these studies shed a new light on contrastive inference, taking advantage of the recent developments in experimental pragmatics. They also allow for a better characterization of the social mechanisms involved in inferential communication.
Mots-clés
fr Inférence contrastive ; Communication ; Pragmatique expérimentale ; Affiliation sociale
en Contrastive inference ; Communication ; Experimental Pragmatics ; Social Affiliation
Editeur CyberDocs
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Langue fr
Copyright Copyright - MORISSEAU Tiffany - Université Lyon 2 - 2014
Diffusion [intranet]
Identifier http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2014/morisseau_t
Extent 21337