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Édition critique L’Honneste Femme du Père Jacques Du Bosc par HSUEH Ming-chuan - 2015 - Université Lumière Lyon 2

Métadonnées du document

Identifiant du document lyon2.2015.hsueh_mc
Code de l'institution lyon2
Année 2015
Auteurs HSUEH Ming-chuan
Titre Édition critique L’Honneste Femme du Père Jacques Du Bosc
Titre autres langues
en Critical edition of "L'Honneste Femme" (The Accomplish'd Woman") of Jacques du Bosc.
Membres du jury DESCOTES DOMINIQUE --- THIROUIN LAURENT --- FOURNIER NATHALIE --- GÉNETIOT ALAIN
Directeurs de thèses THIROUIN LAURENT
Diplome Doctorat Nouveau Régime
Etablissement Université Lumière Lyon 2
Ecole Doctorale Lettres, langues, linguistique, arts
Factulté Faculté des Lettres, des Sciences du Langage et Arts
Discipline Lettres et arts
Date de soutenance 2015-03-20
Type de document Thèse de Doctorat Nouveau Régime
Résumés
fr À l’aube de la Renaissance française, et sous l’influence de l’Italie, François Ier suscite une vie de Cour brillante en transformant le Louvre en palais et en comptant sur la fascination des œuvres artistiques, pour donner à ses courtisans une image impressionnante de son pouvoir. À la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, la France continue à vouloir raffiner la culture de sa Cour : progressivement, les courtisans élégants et raffinées vont remplacer les militaires d’antan, vaillants certes, mais rudes et grossiers. Les courtisans s’exercent à « l’art de plaire », non seulement par souci d’élégance et de bon comportement, mais aussi parce qu’ils savent que c’est la seule façon de survivre à la Cour. Cette ambiance de raffinement donnera naissance au cours du XVIIe siècle à une culture de plus en plus sophistiquée et maniérée, bien que plusieurs moralistes commencent à contester cette culture de « plaire ». L’auteur ici présenté, Jacques Du Bosc, est un écrivain de la première moitié du XVIIe siècle. Son livre, L’Honnête Femme a pour but d’apprendre aux femmes comment se comporter dans une société qui attache ainsi tant d’importance à l’art de plaire, et de leur montrer qu’un tel comportement n’est pas incompatible avec la vie chrétienne. Religieux de l’ordre des franciscains cordeliers, il est connu pour ses positions novatrices sur l’éducation des femmes, et pour ses écrits polémiques contre le jansénisme. Du côté de l’éducation féminine, différent du pédagogue humaniste Juan-Luis Vivès, qui s’appliquait à donner aux femmes des préceptes concrets pour la vie quotidienne, afin de guider leurs comportements, Du Bosc préfère les aider à réfléchir et à distinguer le bien du mal en émaillant son discours d’histoires vertueuses, le plus souvent tirés de la mythologie et de l’antiquité. Il est persuadé que les femmes, comme les hommes, peuvent également mener consciemment une vie vertueuse. Bien que cette œuvre soit consacrée aux femmes, les conseils qu’elle contient pourraient bien souvent concerner tout autant l’honnêteté masculine que féminine. Réédité plus de vingt fois entre 1632 et 1665, L’Honneste Femme peut être considérée comme un best-seller de la littérature mondaine du XVIIe siècle. D’ailleurs, entré dans les ordres dès sa jeunesse, Du Bosc a quitté son statut ecclésiastique dans les années 1630-1640 pour des raisons inconnues. On pourrait suggérer que cette vie dans le monde a dû l’influencer profondément pour qu’il s’interroge sur la pratique d’une vie chrétienne dans la société.Malgré son statut ecclésiastique, Du Bosc pense « qu’il n’y a rien de plus important que de savoir l’Art de Plaire » afin de réussir dans le commerce du monde. Cette conviction est surtout explicite dans les deux premières parties de son Honneste Femme, qui s’apparente souvent à la littérature de salon. Même si Du Bosc s’appuie volontiers sur l’enseignement chrétien dans la troisième partie, ses lecteurs restent des élites qui se passionnent pour la culture mondaine.Rédigée dans un contexte de Cour et de salons, L’Honneste Femme se proposait d’enseigner aux chrétiens – et d’abord aux chrétiennes – comment se situer dans une société où l’autorité était omniprésente et où comptait avant tout le regard d’autrui. Un tel enseignement peut sembler bien loin des préoccupations des lecteurs du XXIe siècle. Pourtant, l’Honneste Femme peut encore nous faire réfléchir en nous indiquant le chemin qui permet d’avoir du succès en société tout en restant vertueux, et de savoir plaire en restant sincère.
en At the dawn of the French Renaissance, under Italian influence, Francis I of France creates a brilliant court life by transforming the Louvre palace and relying on the fascination of artistic works to give his courtiers an impressive image of his power. In the late sixteenth and early seventeenth century, France continues to refine the culture of her court: progressively, elegant and refined courtiers replace those warriors in old time, valorous for sure, but rough and coarse. The author presented here, Jacques Du Bosc, is a writer of the first half of the seventeenth century. His work, L’Honneste Femme aims to teach women how to behave in a society that attaches so much importance to the art of pleasing, and show them that such a behavior is not inconsistent with Christian life. A religious person of the Cordeliers Franciscan, he is known for his innovative visions for female education, and for his polemical writings against Jansenism. On female education, different from the humanist pedagogue Juan-Luis Vives, who applied concrete precepts to guide women’s behaviors in their daily life, Du Bosc would rather help them reflect and distinguish between good and evil by highlighting his stories of virtuous speech, usually drawn from mythology and antiquity. He is convinced that women, like men, can also consciously lead a virtuous life. Although this work is dedicated to women, the advice it contains could often concern both male and female Christians. Reprinted more than twenty times between 1632 and 1665, L’Honneste Femme can be considered as a bestseller of the salon literature in the seventeenth century. Besides, entering a Franciscan monastery at an early age, Du Bosc left his clerical position during the years of 1630-1640 for some unknown reasons. We could suggest that his life in the world has influenced him deeply when it comes to the practice of Christian life in society. Despite his clerical position, Du Bosc believes that “there is nothing more important than knowing the Art of Pleasing” to succeed in the world. This belief is conspicuous in the first two parts of his L’Honneste Femme, often akin to salon literature. Although Du Bosc relies on Christian teaching for his female education in the third part, his readers areelites in the society who are passionate about the salon culture. Written with Court and salon as a background, L’Honneste Femme proposed to teach Christians - and first Christian women - how to behave in a society where authority was pervasive, and the priority was to take others’ opinion into consideration. Such education may seem far from the concerns of the twenty-first century readers. Yet L’Honneste Femme can still serve as a reflective document guiding us to find the way which allows us to be successful in the society while remaining virtuous and to know the art of pleasing while staying sincere.
Mots-clés
fr Jacques Du Bosc ; honnêteté chrétienne ; art de plaire ; littérature mondaine ; éducation des femmes
en Jacques Du Bosc ; female education ; art of pleasing ; salon literature in 17th century
Editeur CyberDocs
Format text/xml
Langue fr
Copyright Copyright - HSUEH Ming-chuan - Université Lyon 2 - 2015
Diffusion [intranet]
Identifier http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2015/hsueh_mc
Extent 20622