Résumés |
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Beaucoup d'adolescents sous-estiment leur inconfort visuel, bien qu'il puisse affecter leur scolarité. La prévalence des troubles visuels chez des participants âgés de quinze à vingt-deux ans a été étudiée et les résultats obtenus ont été comparés à leur niveau scolaireEntre septembre 2012 et avril 2013, quatre cents jeunes gens âgés de quinze à vingt-deux ans ont répondu à un questionnaire relatif à des signes d’asthénopie, suivi d’un examen visuel (réfraction, fonctionnement accommodatif et vision binoculaire), afin de détecter des gênes visuelles dont ils pourraient ne pas être spontanément conscients. Lorsque des problèmes visuels ont été détectés, il a été proposé aux participants de passer un examen ophtalmologique et un bilan orthoptique. Puis, le niveau scolaire de ces quatre cents jeunes a été expertisé. Les participants ont ensuite été revus pour déterminer si le port d'une correction optique adaptée et/ou la prise en charge orthoptique ont permis d'obtenir une amélioration de la performance scolaire.Les résultats indiquent que le score au questionnaire est significatif pour prédire la probabilité d’avoir une faible performance scolaire et d’avoir des troubles visuels, que les anomalies de la réfraction et de l’accommodation ont un réel impact sur la performance scolaire et plus encore, que ce sont les troubles de la vision binoculaire qui sont les plus pénalisants. Surtout, l’absence d’une plainte visuelle spontanément exprimée ne permet pas de conclure à l’absence de problèmes visuels.Une fois la performance scolaire contrôlée par des variables utilisées habituellement pour l’expliquer (e.g. retard scolaire, CSP du chef de famille, sexe, etc.), une partie non négligeable des difficultés scolaires des participants proviennent de problèmes liés à la vision. Par conséquent, un dépistage systématique des troubles visuels chez les adolescents semble nécessaire, d’autant plus s’ils rencontrent des difficultés scolaires. Par ailleurs, le questionnaire mis en place dans l’anamnèse semble être un outil efficace dans la détection de la présence de troubles et mériterait d’être validé sur un plus large échantillon. |
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Many students understate their visual discomfort, although it may have an educational impact. We studied the prevalence of visual disorders among students and compared these results to their academic level.Between September 2012 and April 2013, four hundred students between fifteen and twenty two years of age responded to a questionnaire followed by a visual screening (refraction and binocular vision) in order to detect any visual discomfort that they might be unaware of. When visual problems were detected, the participants were asked to have an ophthalmology and orthoptic assessment. Then the participants’ academic performance was appraised and subjects were reviewed to determine whether wearing the appropriate optical correction or taking orthoptic care have improved their grades.The results indicate that the questionnaire score is very significant to predict the probability of having academic difficulties or vision problems, that ametropia and accommodation anomalies increase academic difficulties and that binocular vision disorders are even more disadvantageous. Moreover, not spontaneously expressing visual discomfort doesn’t mean that there are no visual defects.Once controlled by variables commonly used to explain academic difficulties (e.g. academic delay, occupational category, gender, etc.) a significant proportion of participants’ academic difficulties are related to vision anomalies. Therefore, vision screening among adolescents appears to be necessary, especially if there are academic difficulties. In addition, the questionnaire used in case history seems to be an effective tool to detect vision anomalies and should be validated with a larger sample. |
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