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La connaissance productive du Réel . Etude stylistique de la poésie de René Char.
par THONNERIEUX Stéphanie
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2000
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Table des matières
Page de titre
Remerciements
Introduction
Chapitre 1 Le nom propre(ment) poétique du réel
I “ La Balandrane ” : de la référence au sens du nom propre
A. Le leurre du nom commun
1. Identification et statut
a/ Disposition et typographie
b/ Une “rêverie” sur le mot ?
2. Les entrées : disposition et variations graphiques
3. Les définitions
a/ Les dictionnaires de langue
b/ Les dictionnaires étymologiques
c/ Les dictionnaires dialectaux Char ne s’est pas inspiré du dictionnaire provençal d’Emil Levy(Provenzalisches Supplement-Wörterbuch. Berichtigungen und ergänzungen zu Raynouards Lexique Roman, (erster band A-C), 1894). En revanche, le dictionnaire occitan-français de Louis Alibert(Dictionnaire occitan-français, d’après les parlers languedociens, 1965), dont l’aire géographique est cependant plus éloignée, présente des définitions et des étymologies voisines. Il fait apparaître les entrées et les significations suivantes : une entrée balandra, avec la définition “ vaisseau à fond plat ” ; une entrée balandran, “ casaque, manteau d’étoffe grossière, robe de capucin, froc, dadais, flandrin. Dér. balandrana, grand manteau de berger ” ; sous une entrée balandrar, le terme balandran “ balancement, branle, brimbale de puits, plateau de romaine, chose encombrante, cahotement, branle de cloches, train de maison, entremetteur de mariages ”. Il mentionne l’étymologie hollandaise bylander que reprend le poète, mais l’étymologie latine “ ballare + andrare ” n’est pas présente dans “ Le Dos tourné, la Balandrane ”. Malgré des similitudes évidentes, la consultation et les emprunts possibles de Char ne nous semblent pas nets : des variations notamment d’articles, d’adjectifs et de construction des expressions rendent le calque douteux.
B. Le nom propre ou l’adéquation à la réalité
1. La toponymie poétique ou le sens du nom propre
2. Le mot, une “ pincée consentie par le réel ”
C. Du lieu-dit au lieu dit
1. Monde et mots mêlés
2. De l’anthroponyme au toponyme : le nom propre comme territoire poétique
3. Voix de la réalité, voie du réel
II. L’Eve éternelle : la dynamique du nom propre dans le poème
A. Le nom propre, présent et absent
1. La référence transparente : le nom présent
2. La référence indirecte : le nom absent
3. La chair des mots : le nom en filigrane
B. Le titre ou le nom propre du poème
1. “ Relief... ”
2. “ ...et louange ”
C. La transmutation du réel : d’une Eve l’autre.
1. La déception de la réalité et l’illusion du rêve
2. Le passage à l’art : l’Eve éternelle
D. Les “ mots sous les mots ” Nous reprenons le titre d’un livre de Jean Starobinski sur les anagrammes de Ferdinand de Saussure : Les Mots sous les mots. Les anagrammes de Ferdinand de Saussure, 1971.
1. La réalité phonique et graphique du nom
2. L’épiphanie du nom propre
III. “ La Bête innommable ” : le nom propre impossible
A. L’expression d’une déchéance
1. L’ignominie surmotivée
2. Un comportement parodique
3. La disgrâce physique
B. L’absence de nom
1. Un défaut de langue
2. Un défaut de réalité
3. L’identité voilée
C. La Bête, la Brute et la Sagesse
1. Le sans-nom absolu ?
2. La propriété du nom commun
3. Une autre expression de l’être
D. Le nom commun comme nom “propre”
IV. Du nom propre au nom commun dans “ Chanson des étages ”, ou les degrés de la référence poétique
A. De l’intérêt (possible) d’une identification référentielle
1. Les jeux de la référence initiés par les noms propres.
2. La référence ou la lecture non poétique ?
3. Du nom propre au nom commun
B. La transmutation poétique du réel
1. L’émotion ou la lecture poétique
2. La métaphore souveraine
3. L’hypothèse alchimique
C. La référence en poésie
V. Conclusion
A. De la désignation à la nomination
B. Du nom propre au groupe nominal
Chapitre 2 L’actualisation du nom : “ la sensation de l’évidence ” “ La liberté passe en trombe ”, Recherche de la base et du sommet, O. C., p. 650.
I. Le déterminant démonstratif
A Le déterminant démonstratif comme déictique
1. Nécessité de l’enracinement, nécessité de l’effacement
2. Une valeur temporelle
B. Le déictique initial
1. “ L’évidence d’une présence ”
2. La construction d’une connaissance
C. La rareté du déterminant démonstratif dans la représentation lexicale
1. Une exigence de rapidité dans la progression thématique
2. Un cas limite de reprise : les anaphores résomptives
II. L’absence de déterminant
A. La référence contre la signification
1. “ Les événements transmués ”
2. L’image comme absence-présence
B. La référence malgré la syntaxe
1. L’apostrophe ou la détermination du nom par la situation
2. Les énoncés nominaux ou l’amplitude donnée à l’extensité
3. Les constructions non référentielles et la référence poétique
III. L’article indéfini
A. Des emplois non référentiels
1. Un emploi grammatical : la construction attributive
2. Un emploi rhétorique : la comparaison
B. Les emplois référentiels
1. Un rôle d’introducteur
2. L’article indéfini et son référent : quand la détermination maintient l’indétermination
a/ Une identification grammaticale possible
b/ Une identification référentielle difficile
IV. L’article défini
A. Une valeur référentielle liminaire : la dynamique de la présence
1. Une immédiateté partagée
2. La présence contre la notoriété
B. Une valeur grammaticale de représentation : la dynamique de la progression
1. L’anaphore associative aux limites de la cohérence référentielle
2. La prédication au détriment de la thématisation
C. La dynamique de la généralisation
1. Article défini et abstraction
2. LE contre UN, le particulier et le général associé
a/ La situation
b/ Le contexte
V. Conclusion : l’évidence sensible est une évidence ontologique
Chapitre 3 Un lyrisme transpersonnel
I. Le JE dépossédé ou l’intimité impossible
A. L’expression du sujet et son dépassement : les “ adhérences biographiques ” Yves Vadé, “ L’émergence du sujet lyrique à l’époque romantique ”, Figures du sujet lyrique, 1996, p. 16.
B. Les formes du passage de l’individuel à l’universel
1. Une extensité modifiée par variation pronominale : “ L’Inoffensif ”
a/ Une situation intime
b/ Le lyrisme comme sortie de soi
c/ De l’énonciation intime à l’énonciation transpersonnelle
2. Une extensité modifiée par figure
a/ Un je de rôles
b/ Une figure en contexte et en situation
II. Le détours du TU ou l’autre nécessaire
A. Les destinataires réels : une parole adressée au niveau de l’énonciation
1. Le dédicataire
2. Le lecteur
B. Les destinataires poétiques : une parole adressée au niveau de l’énoncé
1. Un destinataire “singulier” : la figure féminine
2. Un destinataire vraiment “universel”
C. Un destinataire figuré : le TU, double du JE
1. Une progressive sortie de soi
2. “ Rémanence ” ou l’énallage réalisée
a/ Le lieu de mémoire : la “ maison mentale ”
b/ Formes du souvenir
c/ Le sujet dédoublé
III. Le partage du NOUS ou la parole communautaire
A. Une communauté réduite ?
B. La communauté de tous les hommes : “ L’Eternité à Lourmarin ”
1. La circonstance et l’essence
2. L’espace-temps du deuil
a/ Arpenter l’espace de l’absence
b/ L’éternité comme lieu de la présence
3. L’empathie de la douleur
IV. L’ambiguïté de la non-personne ou l’universel singulier
A. La dépersonnalisation comme processus
1. Titre et sous-titre : un saut qualitatif annoncé
2. L’extension particulière
3. L’extension généralisante
B. L’inachèvement de la dépersonnalisation : un gage éthique
V. Conclusion
Chapitre 4 L’image ou les voisinages sensibles du monde
I. De la figure à la figuration
A. Limites de la figure isolée
1. De la figure intégrée à la figure intégrante
2. Facteurs structurants de la figure : “ Fontis ”
a/ Equation de signifiants à une inconnue
b/ Association de significations : le signifié dans l’analogie
c/ La surdétermination référentielle
B. La variation métaphorique Nous empruntons cette expression à Michel Murat qui parle de “ variation métaphorique autour d’un “thème” référentiel ” qui est “ constant ”, pour l’opposer à la dérivation métaphorique qui, elle, correspond à la métaphore filée (op. cit., pp. 215-216). “ A la différence de la métaphore filée, la variation métaphorique associe plusieurs termes métaphoriques à un terme isotope unique qui fournit le “thème référentiel” commun à l’ensemble de la figure. Cette structure peut se réaliser aussi bien dans le cadre d’une figure nominale (attributive surtout), que dans un cadre prédicatif ; les termes métaphoriques sont généralement juxtaposés ou coordonnés, avec une possibilité d’anaphore transphrastique. Contrairement à la métaphore filée, ce type de structure ne correspond pas spécifiquement à une forme rhétorique ” (Ibid., pp. 223-224). Jean-Claude Mathieu parle de “ fragmentation métaphorique ” (La Poésie de René Char ou le sel de la splendeur, II, 1985, p. 126). : “ L’Alouette ”
1. Plusieurs images pour un seul thème
2. Plusieurs images pour un seul sens
C. La dérivation métaphorique
1. Une dérivation simple : “ Verrine ”
2. Une dérivation complexe : “ Vers l’Arbre-frère aux jours comptés ”
3. L’image et la forme-sens : “ La Grille ”
II. Les limites de l’analogie
A. Narrativisation de l’analogie : l’allégorie et l’énigme
1. L’allégorie ou l’analogie in extremis : “ Le mortel Partenaire ”
2. L’énigme ou l’analogie subtile : “ Plein Emploi ”
B. Convention et revivification de l’analogie : le symbole
1. Revivification de l’expression symbolique
2. La revivification du sens
III. L’analogie hermétique ou l’image heuristique ?
A. Premier diptyque : “ Le Bois de l’Epte ” et “ L’une et l’autre ”
B. Second diptyque : “ Le Jugement d’octobre ” et “ Libera II ”
C. Conclusion : Une redescription personnelle de la réalité à valeur générale ?
1. L’universalisation du “comme si” de l’image : la théorie de l’évocation
La réalité redécrite : le “faire voir” de l’image
IV. “ Jeanne qu’on brûla verte ” ou la spécificité de l’image charienne
A. L’émotion
1. L’effacement de l’histoire
2. Le morcellement physique
B. La surdétermination référentielle : “la vie matérielle”
C. La progression
1. Une déréalisation par étapes
2. La narrativisation de la représentation
3. Une spiritualisation de la matière
V. Conclusion
Chapitre 5 L’abstraction métonymique ou la formulation de l’essence
I. Une poésie “ minutieuse ” : du détail à la qualité
A. De la métaphore à la métonymie
1. La métonymie au service de la métaphore
a/ Une contiguïté référentielle
b/ Une contiguïté narrative
2. La métaphore au service de la métonymie
a/ Une contiguïté sensorielle
b/ De la contiguïté à l’inclusion
B. La métonymie comme figure
1. Une association syntagmatique
2. Une substitution paradigmatique
C. Une figure charienne d’abstraction
1. Le détail : horizontalité et focalisation
2. La qualité : verticalité et essentialisation
3. La métonymie vive
II. La métonymie comme processus d’abstraction
A. “ L’envisagement métonymisant ”
B. L’épithète métonymique et l’hypallage
C. La structure N de N : “ Le Bois de l’Epte ”
D. La structure déterminant possessif + nom : “ La Chambre dans l’espace ”
E. La métonymie d’abstraction absolue
1. L’adjectif substantivé
2. Le nom : “ Septentrion ”
III. L’essence, une formulation en tension
A. Une dénomination prédicative
1. Une prédication...
a/ La structure N DE N : “ Le Gaucher ”
b/ Déterminant possessif + nom
c/ L’adjectif substantivé : “ La Fauvette des roseaux ”
2. ... thématisée
a/ Au niveau du syntagme
b/ Au niveau de l’énoncé
B. Une focalisation exemplaire
1. Un mouvement de particularisation : “ L’Abri rudoyé ”
a/ Une concrétisation ?
b/ Une focalisation
2. Un mouvement de généralisation : “ Devancier ”
a/ Une conceptualisation ?
b/ Une abstraction
IV. Conclusion
Chapitre 6 La temporalité : être au monde pour sortir du temps
I. L’expression du présent
A. Le présent de l’indicatif, un temps indifférent au temps : “ Le Village vertical ”
1. Valeur chronologique
2. Valeur aspectuelle
B. La prédominance du contexte : “ Scène de Moustiers ”
1. Un contexte généralisant
2. Un contexte particularisant
3. La convergence des instructions temporelles d’un énoncé
C. Une dynamique orientée
1. Du général au particulier
2. Du particulier au général
3. L’alternance
4. La boucle
D. L’ambiguïté du contexte : tension et superposition des valeurs
II. L’en-avant
A. Le futur simple de l’indicatif
1. Une projection dans le temps
2. L’actualisation du possible : “ La Passe de Lyon ”
a/ La référence et sa poétisation
b/ La rencontre comme possible
c/ La poésie est au rendez-vous
3. Des emplois non temporels ?
B. L’impératif
1. Une valeur directive
2. En direction d’un hors-temps
C. L’infinitif
1. Une valeur temporelle d’injonction
2. Une valeur aspectuelle : définition et vérité
III. L’emploi du passé
A. La question de l’abstraction : “ Bons Voisins ”
1. Structure en paragraphes
2. Structure en strophes
B. La question du récit
1. L’imparfait
a/ Une valeur aspectuelle forte : “ Aliénés ”
b/ Du temps de l’énoncé au temps de l’énonciation : “ Rodin ”
2. Le passé simple : “ Lied du figuier ”
IV. Conclusion
Chapitre 7 Le réel dans le poème : formes du sens, sens des formes
I. Une poésie de la vérité
A. L’aphorisme comme énoncé d’une vérité
1. De la formule de vérité à l’énoncé bref et discontinu
a/ L’expression analytique : “ Encart ”
b/ L’expression prescriptive : “ Souvent Isabelle d’Egypte ”
c/ L’expression prédicative : “ Souvent Isabelle d’Egypte ”
d/ L’énoncé bref et discontinu : “ Les Dentelles de Montmirail ”
2. La valeur de vérité
a/ Une valeur universelle : le “comme on dit”
b/ Une valeur personnelle : le “comme si”
B. L’aphorisme comme fulgurance : “ Le Terme épars ”
1. Condensation syntaxique
a/ Nominalisation et thématisation
b/ Parataxe et ellipse
2. Intensité sémantique
II. Une poésie de la réalité
A. Persistance ou renouveau de la représentation ?
1. Après la rhétorique de l’exclusion du récit en poésie
2. Une prose narrative peut faire un poème : “ La Minutieuse ”
a/ La description réaliste d’un surréel
b/ Une narration ordinaire de l’extraordinaire
3. Le vers n’exclut pas le récit : “ Loi oblige ” et “ Victoire éclair ”
B. Dynamique de la déréalisation : “ Fièvre de la Petite-Pierre d’Alsace ”
1. Le récit d’une situation vécue
a/ La narrativisation des images
b/ Un approfondissement dynamique de la réalité
III. Le passage de la réalité à sa vérité : une poétique emblématique
A. Convergence des versants du sens
1. Récit et formule
2. Brièveté et développement
3. Poème et fragments autonomes, associés, intégrés
4. De la réalité à la vérité
B. Esthétique et éthique de l’abstraction : pour une poétique emblématique
1. “ Sur un même axe ” ou la mise en scène d’une poétique
a/ Le mode de l’aphorisme
b/ Le mode de la représentation
c/ L’esthétique efficace : éthique du réel
2. Une forme poétique datée et disparue : l’emblème
3. L’empan emblématique
C. Du texte au contexte de l’oeuvre poétique
1. L’emblème dans le poème
2. L’expérience de La Nuit talismanique
3. La collaboration avec les artistes
IV. Conclusion
Conclusion
bibliographie
I. René Char
A. Oeuvres
B. Etudes d’ensemble : monographies, revues et ouvrages collectifs
C. Articles cités
II. Théories
A. Linguistique
B. Poétique et stylistique
C. Littérature
III. Divers
A. Poésie
B. Arts et philosophie
C. Sciences
IV. Dictionnaires
A. Langue
B. Etymologie et dialectologie