| Résumés |
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"S'il existe des biens et des services sans mystère, tel n'est pas le cas du recrutement d'un conseil qui porte sur une potentialité dont la valeur réelle, nécessairement indéterminée, invisible, incomplète au moment de la transaction, ne peut être fixée que longtemps après l'achat du service. L'incertitude sur la qualité représente alors une contrainte pour les clients et conduit à exclure toute rationalité des choix. Par conséquent, on peut se demander comment ces activités de conseil en management peuvent perdurer ou comment un marché durable peut exister et se développer. Cette thèse apporte des éclaircissements sur le fonctionnement du marché du conseil : elle s'organise en trois étapes. La première, essentiellement descriptive, revient sur l'actualité du conseil en management, dresse les contours de l'activité et relève les spécificités de ce marché. La seconde étape cherche à donner un sens à cette réalité, c'est-à-dire à l'expliquer. Pour ce faire, différentes théories économiques sont questionnées et leurs conclusions sont confrontées aux réalités du conseil. Mais comme la firme de conseil n'a pas les problèmes communs à toutes les firmes, ce détour théorique s'avère d'un intérêt limité. Aussi est-il nécessaire de s'acheminer vers une troisième étape qui tente d'apporter une explication au fonctionnement du marché. Globalement il ressort que le marché du conseil ne fonctionne que par la mise en place d'espaces lesquels vont assurer l'ajustement offre-demande et la coordination de la production en commun : c'est précisément la combinatoire d'espaces-échanges" et d'"espaces-production" qui va faciliter le fonctionnement et le développement du marché. Au-delà de ce résultat, cette troisième étape débouche sur un enrichissement du concept de coordination : coordonner ce n'est pas simplement agir mais aussi anticiper et réagir, d'où l'aboutissement de cette recherche sur un concept de "coordination dynamique". " |
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