| Résumés |
| fr |
" La Libération de la France, en 1944, eut pour corollaire l'effondrement du régime collaborateur de Vichy. Cette situation ouvrit alors la question du choix des formes d'organisation politique, économique et sociale d'un pays sorti profondément marqué par un conflit qui le vit passer de la défaite humiliante à la présence aux côtés des vainqueurs, grâce aux résistants. Durant les premières années de liberté, de 1944 à 1953, se retrouvèrent face à face des forces favorables à une restauration de l'essentiel des cadres organisationnels hérités de la IIIe République et ceux qui, issus du combat résistant, étaient porteurs d'un espoir en un autre possible, fait de transformations radicales. Dans le cadre de la région Bourgogne, il apparaît que ces derniers se retrouvèrent rapidement en échec. La marginalisation des comités de Libération, l'éviction du cadre préfectoral de chefs de maquis qui avaient assuré une transition politique permettant la paix civile, le rôle conservateur du Parti communiste et l'utilisation comme supplétifs des FFI intégrés à l'armée régulière furent les manifestations majeures de cet échec. Alors, la répression judiciaire put s'abattre sur eux ; alors, l'organisation de la mémoire résistante masqua cet échec politique sous des mythes. " |
| en |
The consequence of the Liberation of France in 1944 was the collapse of the collaborationist Vichy regime. This situation led to the question of what sort of political, aconomical and social structures should be suitable for a country that had been deeply shoken by a conflict which made it pass from the humiliation of the 1940 defeat to the partnership with the victorious camp, thanks to the French Resistance. During the first years of recovered freedom from 1944 to 1953, the forces that were in favour of the restoring of most of the structures inherited from the 3rd Republic were opposed to people who had emerged from the resistants fights and hoped their fights could find an issue in radical changes.In the burgundian area, the hopes of those resistant people rapidly ended in failure : the liberation committees were marginalized, the maquis leaders who had carried out a political transition maintening civil peace were expelled from the prefectoral administration. This added to the conservative part played by the Communist Party and the use of the FFI as suppletive troops integrated into the First Army were the main signs of this failure. This defeat of the resistants forces enabled the judicial repression of a certain number of people and this political failure was concealed by the building of myths that organized the Resistance memory |
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