Résumés |
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C'est à partir d'une comparaison entre des étudiants de médecine troisième année et des étudiants inscrits en licence de sociologie que cette recherche voudrait montrer l'intérêt heuristique que constitue, pour la compréhension des formes du travail intellectuel étudiant, le point de vue d'une sociologie du savoir qui, en lien avec les acquis de la sociologie de l'éducation, s'attache à reconstruire les logiques sociales et cognitives spécifiques des savoirs à s'approprier et des matrices disciplinaires fréquentées. Il s'agit en effet de se demander si les pratiques et les techniques intellectuelles estudiantines ne doivent pas une partie de leurs variations aux différences dans la nature des savoirs à s'approprier. A cet égard, l'étude montre qu'entre la sociologie et la médecine, telles qu'elles sont pratiquées et enseignées dans les facultés considérées, il existe de fortes différences dans les degrés de formalisation et de codification scripturales et graphiques des savoirs et des relations d'apprentissage. Ces derniers, en effet, s'offrent à l'étude sous la forme d'un champ de pratiques et de schèmes d'action inégalement établis et définis, réglés et programmés, découpés et délimités. Or ces différences globales en induisent d'autres, plus particulières, du point de vue des manières du connaître et du travail à fournir, des objectifs de la pratique intellectuelle et des logiques de connaissance, de la constance et de la prévisibilité des actes d'apprentissage à réaliser, ou, au contraire, de leur plus ou moins grande incertitude cognitive... |
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On the basis of a comparison between third year medical student and third year (degnee) level students of sociology this research seeks to show the heuristic interest of the point of view of the sociology of knowledge for understanding the forms of intellectual work carried out by students. The sociology of knowledge, in conjunction with the sociology of education, attempts to reconstruct and describe the socio-cognitive logics of the different forms of knowledge and the disciplinary framework which students must master. In this respect, this study shows that between sociology and medecine, as they are practiced and taught in third year courses in the faculties under study, there are differences in the degrees of formalisation and both written and graphic codification of knowledge and relations of learning which are as a result unequally established and definied, regulated and programmed, segmented and framed, in the projects for action they give rise to in each discipline. In fact these global differences induce others which are more particular and concern different manners of knowing and of what an assignment is, the aims of practical work, the various logics involued and withein these logics their greater or lesser stability and predictability or, indeed, uncertainty. |
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