Résumés |
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Cette thèse à pour objet de montrer le contexte et les raisons qui ont conduit les responsables du clergé catholique en France, durant les trente glorieuses, à envisager et encourager l'édification d'églises provisoires, démontables, mobiles, polyvalentes voire immatérielles. Il s'est agi de mettre en lumière comment la demande du clergé a émergé et s'est diffusé au sein de l'Eglise et comment elle fut perçue et traduite par les architectes.
Ces notions renversaient, en effet, un certain nombre de principes fondant la culture architecturale classique, à savoir la massivité de la construction, la pérennité des formes, le caractère sacré de l'église, le clocher dominant la ville. Un autre aspect important de ce travail a consisté à souligner l'importance et l'incidence d'une préoccupation qui apparaît comme un symptôme dans les réflexions tant du clergé que des responsables de l'aménagement de la période étudiée, à savoir la question de la mobilité. En effet, dès les années cinquante, la mobilité croissante des populations et ses effets sur la pratique-religieuse alarma les responsables catholiques. Aux questions soulevées par la mobilité géographique résultant de changements de domicile liés au travail, se superposait la variabilité de la pratique religieuse durant la semaine et l'année à cause du développement de la pratique des week-ends et des loisirs d'été ou d'hiver, phénomènes conduisant à la désertification dominicale des églises. Il s'est également agi de souligner comment la quête d'une église capable de résoudre le complexe du monument dont on la jugeait accablée, quoique demeurée marginale, fut néanmoins révélatrice des espoirs et des inquiétudes, parfois ambigus, parfois paradoxaux, d'une époque en tension entre l'espoir suscité par les situations modernes qui furent au coeur du Concile Vatican II et l'angoisse résultant de la stratégie de la terreur alors développée par les deux superpuissances. Enfin, ce travail s'attache à décrire les variations d'usage et de reconnaissance que ces églises, en rupture avec la tradition monumentale, ont connues au fil du temps. |
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This thesis has as an aim to show the context and the reasons which led the persons in charge of the catholic clergy in France, during " thirty glorious years ", to consider and encourage the construction of even immaterial tempory, knockdown, mobile, general-purpose churches. It was a question of putting in light how the request of the clergy appeared and general-purpose churches. It was a question of putting in light how the request of the clergy appeared and spread within the Catholic Church and how it was perceived and translated by the architects. These concepts knocked down, indeed, certain principal number basing the classic architectural culture, namely the massivity of the construction, the durability of the forms, the sacred characters of the church, the bell tower dominating the city. Another important aspect of this work consisted in underlining the importance and the incidence of a concern which seems a symptom in the reflexions as well of the clergy as of the persons in charge of the organization of the studied period, namely the question of the mobility. Indeed, as from the Fifties, the increasing mobility of the populations and its effects on the religious practice alarmed the catholic responsibles. On the questions raised by geographic mobility resulting from changes of residence bound to work, overlapped the variability of the religious practice during the week and the year because of the developpmentof the practice of the weekends and of summer or winter's leisure activities, phenomena leading to the Sunday desertification of churches. It is also acted to underline how the search of a church-bulding able to solve the complex of the monument which one considered it swamped, althongh remained marginal, was nevertheless revealing hopes and anxieties, sometimes ambigious, sometimes paradoxical, of time in tension enter the hope arounsed by the modern situations which were in centre of the Council Vatican II and the fear resulting from the strategy of the terror then developed by both superpowers. Finally, this work attempts to describe the variations of usage and recognition which these churches, in break with the monumental tradition knew in the course of time. |
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