| Résumés |
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La Prévention Spécialisée intervient, auprès des populations jeunes, les plus marginalisées, ainsi que sur leur environnement. En ce sens, elle est confrontée aux difficultés d'intégration, donc d'exclusion et d'accès au savoir que rencontrent les populations avec lesquelles elle est en contact. Sa mission lui permet de rechercher et de mettre en place des actions dont elle démontre la viabilité et la pertinence. Cependant, elle rencontre d'importantes difficultés pour trouver d'une part, des partenaires et d'autre part, les relais que requiert la pérennisation de ces actions dans le cadre du droit commun. En effet, cette réalité paraît empreinte d'un fatalisme, propre à servir un déterminisme social qui semble s'inscrire dans une logique de répétition historique et sociale. Ce constat, nous suggère une réflexion sur l'accès au savoir, sur le rôle de la Prévention Spécialisée en particulier ainsi que sur notre système scolaire et l'action éducative et sociale en général dans leur rôle de transmission de ce savoir.Une recherche liée à l'accès au savoir, à l'exclusion, renvoie aux enjeux et places du savoir. Les approches sont multiples, de Pierre Bourdieu, Paulo Freire ou Robert Castel, ? Les paradoxes se donnent à voir dans la pratique quotidienne des enseignants, des travailleurs sociaux, invités à "gérer la misère", tout en ayant vocation, ambition, à accompagner une autonomisation de sujets. Le modèle "économique" d'efficacité qui tend à rapprocher le travailleur social d'un profil de personne-ressources, semble se substituer souvent au modèle "éducatif", où le principe même de l'instruction, de l'action sociale visait une libération du sujet. Les questions sont nombreuses, nos réponses forcément imparfaites. Cependant, il semble que l'Education Nationale et l'Action Sociale aient à repenser leur pratique, en resituant les enjeux de la personne et en impliquant celle-ci dans son devenir en lui redonnant de la puissance sociale. |
| en |
Specialised prevention works with the most marginalised of young people as well as on their environment. In this sense it confronts the difficulties of integration and hence of exclusion and access to knowledge faced by the people with whom it has contact. Its mission is to discover and set up plans of action which it can prove to be viable and pertinent. However, it confronts significant difficulties in finding, on the one hand, partners, and on the other hand, the intermediaries required to perpetuate these plans of action in a common law framework. In effect, this reality appears to be marked by a fatalism, capable of serving a social determinism which seems inscribed in a logic of historical and social repetition. This assessment suggests to us a need to consider access to knowledge, and the role of Specialised Prevention in particular as well as our school system and the educational and social actions in general in their role as transmitters of this knowledge.Research linked to access to knowledge and to exclusion refers to the issues and sites of knowledge. There are multiple approaches: that of Pierre Bourdieu, of Paolo Freire of Robert Casel,? The paradoxes are come to light in the daily practice of teachers and social workers who are invited to "manage poverty", even though they have a vocation and ambition to encourage the autonomy of subjects. The "economic" model of efficiency which tends to link the social worker with a human-resources profile seems to be substituted for the "educational" model where the very principle of instruction, of social action was aiming for the liberation of the subject. The questions are numerous, our answers necessarily imperfect. However, it seems that National Education and social action should rethink their practices, repositioning the issues of the individual and involving the latter in his development by restoring social power to him. |
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