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Aux sources de la crise progressiste en France : le mouvement " Jeunesse de l'Eglise " (1936-1955). par Keck, Thierry - 2002 - Université Lumière Lyon 2

Métadonnées du document

Identifiant du document lyon2.2002.keck_t
Code de l'institution lyon2
Année 2002
Auteurs Keck, Thierry
Titre Aux sources de la crise progressiste en France : le mouvement " Jeunesse de l'Eglise " (1936-1955).
Membres du jury Etienne Fouilloux --- Emile Poulat --- Christian Sorrel --- Yvon Tranvouez --- Denis Pelletier
Directeurs de thèses Fouilloux, Etienne
Diplome Doctorat Nouveau Régime
Etablissement Université Lumière Lyon 2
Factulté Faculté de Géographie, Histoire, Histoire de l'Art et Tourisme
Discipline Histoire
Date de soutenance 2002-06-29
Type de document Thèse de Doctorat Nouveau Régime
Résumés
fr Le 16 octobre 1953, le mouvement Jeunesse de l'Eglise est officiellement condamné par l'Assemblée des cardinaux et archevêques français (A.C.A.) et la lecture de ses publications interdite aux fidèles. Il est reproché à J.E. ses "déviations doctrinales concernant notamment la mission de l'Eglise, la foi et les événements, les conditions de l'évangélisation et [son] imprégnation marxiste." Aux yeux de la hiérarchie catholique, J.E. aurait été en quelque sorte le laboratoire d'idées et l'alibi théologique du courant progressiste qui connaît alors son apogée dans l'Eglise en France. Ce désaveu met un terme à une tentative originale de présence des chrétiens au cœur du monde moderne et au pari d'une "double fidélité" à l'Eglise et à la classe ouvrière. Le mouvement Jeunesse de l'Eglise, né d'une expérience communautaire lancée à Lyon en 1936 autour des idées réformatrices d'un dominicain, le père Montuclard, avait en effet considéré son action, à partir des années 1943-1945, comme une réponse possible au défi exprimé dans l'ouvrage fameux des abbés Godin et Daniel, France pays de mission? Dès lors, le groupe va concentrer son attention sur le combat mené par le mouvement ouvrier, non sans céder parfois à une certaine dérive ouvriériste. Ce choix va aboutir à un "compagnonnage de route" avec le parti communiste qui, dans le contexte d'une guerre froide alors à son paroxysme, ne sera pas accepté. Animé d'une profonde ardeur apostolique, Jeunesse de l'Eglise a exploré les voies d'une réconciliation possible entre l'Eglise et les valeurs d'une société sécularisée et cherché à définir une place nouvelle pour les chrétiens dans la cité. Mais la richesse de sa démarche a été occultée par ses prises de position vis-à-vis du marxisme qui lui ont valu les foudres de la hiérarchie.
en At the origins of the progressive crisis: The movement "Youth of the Church" (1936-1955).
On October 16th 1953, the "Youth of the Church" movement was officially condemned by the Assembly of French Cardinals and Archbishops (A.C.A.) while followers were banned from reading its publications. Y.C. was blamed for "its doctrinal deviationism (as regards the Mission of the Church, Faith and events, the conditions of evangelization) and its Marxist ideas. The movement was viewed by Catholic officials as both a testing-ground and a theological alibi for the progressive trend which had reached the height of its influence at that time. This disowning put an end to the attempt to integrate Christians to the needs of modern society and to the bet on a twofold commitment to the church and (to) the working class. Y.C. emerged from a Lyon community created in 1936, aiming at living up to Dominican Father Montuclard's reforming ideas; form the years 1943 to 1945 the movement regarded its actions as a suitable answer to the challenge expressed in Priests Gondin's and Daniel's famous work: "France, a contry with a mission?". From then on, the group focused on workers' social struggles, sometimes drifting into exaggerated praise of the working class for its own sake. Such a choice led the movement to "fellowship" with the Communist Party, which could not be borne in the face of the Cold War crisis. Showing strong apostolic fervour, Y.C. tried to reconcile the Catholic Church with a secularized society wherein Christians would find a new place. Yet the validity of its thought processes was thwarted by high-ranking officials' fierce opposition to its Marxist positions.
Mots-clés
fr religion
Editeur ERAD - Cellule Edition Electronique
Format text/html
Langue fr
Identifier http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2002/keck_t