Résumés |
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Face à un « objet » qui paraît insaisissable et éclaté, nous faisons l’hypothèse que le New Age est organisé en trois « niveaux », correspondant à trois types de participants, qui se distinguent par leur statut socio-démographique, par leurs orientations théologiques, et par les fonctions que joue le New Age pour eux. Les utilisateurs sont issus de classes sociales défavorisées et ethniquement variées. Le New Age est alors un outil d’acquisition de pouvoir, dont l’astrologie, les pratiques magiques et le « self-help » sont caractéristiques. Les consommateurs, public aisé, majoritairement blanc, forment une clientèle qui s’intéresse à un produit, et dont les objectifs sont la « réalisation de soi » et l’harmonisation entre des idéaux de simplicité et d’égalité et la réalité. Les acteurs du New Age, qui en sont aussi les praticiens, ont un profil socio-culturel intermédiaire et constituent les « intellectuels » du mouvement, par lesquels s’exprime la créativité de la nouvelle conscience comme ensemble de pratiques. Ici le New Age représente une source de revenus et un cadre professionnel.Cette analyse nous permet de mettre en lumière une organisation et une structure complexe, de montrer l’isomorphie entre le New Age et la société américaine, et comment s’opère la construction textuelle, voire auto-historiographique, du mouvement par les auteurs du New Age. Nous appliquons cette hypothèse à l’étude de San Diego, Californie, avant de proposer des éléments de résolution à trois questions centrales : la relation à la modernité, à la nature, et l’idéologie du changement. |
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The New Age appears as an elusive and split object. We make the hypothesis that it is organized in three « layers », corresponding to three types of public, that are socio-demographically and theologically distinct, and for whom the New Age plays different functions.The users come from economically disadvantaged and ethnically mixed social backgrounds. For them, the New Age is a tool of empowerment, of which astrology and the magical and “self-help” practices are typical. The consumers, a wealthy and mostly white public, are interested in the New Age as a product, and their objectives are “self-realization” and reconciliation between ideals of simplicity and equality, and a reality often complex and unjust. The players, who are also the practitioners of the New Age, are socio-culturally intermediate and constitute the “intellectuals” of the movement. They express the creativity of the movement as a set of practices. Here the New Age is an income source and a professional framework.This analysis helps us understand a complex organization and structure. It shows how the New Age is isomorphic to the American society, and how the auto-biography of the movement is constructed by New Age authors. We apply this hypothesis to the study of San Diego, California, and we offer elements of answers to three major questions: the relationship to modernity, to nature, and the revolutionary ideology. |
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Mots-clés |
fr |
Religion, spiritualité, New Age, nouveaux mouvements religieux, Etats-Unis, Californie, post-modernité, contre-culture |
en |
Religion, spirituality, New Age, new religious movements, United States, California, post-modernity, counter-culture |
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