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Une cartographie missionnaire par VASQUEZ Jean-michel - 2007 - Université Lumière Lyon 2

Métadonnées du document

Identifiant du document lyon2.2007.vasquez_jm
Code de l'institution lyon2
Année 2007
Auteurs VASQUEZ Jean-michel
Titre Une cartographie missionnaire — L’Afrique de l’exploration à l’appropriation, au nom du Christ et de la science (1870 – années 1930).
Titre autres langues
en Missionary cartography — Africa: from exploration to appropriation, in the name of Christ and science (from 1870 to the 1930s)
Membres du jury PRUDHOMME CLAUDE --- PALSKY GILLES --- DELISLE PHILIPPE --- GOERG ODILE
Directeurs de thèses PRUDHOMME CLAUDE
Diplome Doctorat Nouveau Régime
Etablissement Université Lumière Lyon 2
Ecole Doctorale Sciences sociales
Factulté Faculté de Géographie, Histoire, Histoire de l'Art et Tourisme
Discipline Histoire
Date de soutenance 2007-12-21
Type de document Thèse de Doctorat Nouveau Régime
Résumés
fr La période de l’expansion européenne amorcée au XIXè est riche de découvertes géographiques qui améliorent chaque jour la connaissance du monde en réduisant les tâches blanches des terres inconnues sur les cartes. Parmi les premiers explorateurs figurent les missionnaires : ils vivent retirés dans la brousse, loin des communautés coloniales encore rivées au littoral. Pour eux, l’Afrique noire est une destination privilégiée : le christianisme doit y prendre pied et lutter contre les croyances païennes que sont le fétichisme et l’islam, et les pratiques d’esclavage et d’anthropophagie. C’est le défi que se donnent les nouvelles congrégations ou instituts catholiques nés durant le renouveau missionnaire du début du XIXè, parmi lesquelles comptent les Spiritains, les Pères blancs, la Société des Missions Africaines de Lyon et que concurrencent les sociétés protestantes. Les cartes qu’ils dressent de leurs excursions sont inédites, empreintes de foi et de valeur chrétienne et d’un contenu toponymique insolite que recherchent les revues scientifiques. Publiées en Europe, elles correspondent à l’engouement public pour les voyages tout en offrant un cadre de représentation pour les amis des missions. Ces cartes occupent une place centrale entre les acteurs de la mission, car elles résument les questions territoriales que pose l’évangélisation : la Propagande, autorité pontificale chargée d’administrer les champs d’apostolat, découpe l’Afrique en circonscriptions qu’elle distribue aux instituts pour coordonner et discipliner l’élan général. L’institut missionnaire chercher à protéger le champ qui lui a été attribué et souhaite l’agrandir en utilisant une cartographie revendicative. Le missionnaire dresse une cartographie pratique pour améliorer l’apostolat de terrain et rendre compte à l’arrière de ses progrès. L’Œuvre de la Propagation de la Foi, organisation laïque lyonnaise qui finance la mission, rassemble toutes les cartes pour les publier dans ses périodiques spécialisés. Ainsi, la revue illustrée des Missions catholiques propose pas moins de 500 cartes et croquis originaux entre 1870 et la fin des années 1930, dont la moitié pour la seule Afrique noire. Ensemble, ils rendent compte des progrès de l’évangélisation qui découpent l’Afrique en territoires religieux, alors que la colonisation établit des territoires politiques. L’espace de la mission n’est pas celui de la colonie, comme les cartes missionnaires se distinguent des cartes coloniales. Elles composent en définitive un genre cartographique bien particulier que l’on a trop longtemps résumé à une simple fonction illustrative.
en During the era of European expansion in Africa, which began in the 19th century, geographical discoveries multiplied and were materialized on maps by the dwindling surface of white spots corresponding to unexplored territories. Missionaries living in the bush, far away from the coast and its colonial communities, were among the first explorers. Black Africa was a destination of choice for them, as they believed it was their duty as Christians to establish a firm foothold there and fight against pagan beliefs – namely Islam and fetishism- as well as against slavery and cannibalism. Such was the challenge taken up by the new congregations or Catholic institutes which emerged during the missionary resurgence in the early 19th century and which were in competition with Protestant societies. The Spiritans, the White Fathers, The Society of African Missions in Lyon were some of those Catholic organizations. The maps they drew up of their outings were unprecedented, imbued with Christian faith and values, and brimming with the kind of unusual names scientific journals were so partial to. The publication of those maps in Europe coincided with the general craze for travels while providing the friends of the missions with a representation of the missions' work. The maps held a central position among the players involved in the missionary work, for they summed up the territorial issues raised by evangelization. The Congregation for the Propagation of Faith, named De Propaganda Fide, which was the pontifical authority in charge of organizing apostolate alongside geographical lines, divided Africa into districts and assigned them to each institute, thus coordinating and controling the general impulse. The missionary institute endeavoured to protect the district it had been assigned and used cartography as a means to support its claims to expanding that same district. The missionary drew up maps with practical consideration: his aim was to improve day-to-day apostolate and to keep those who were not on the field posted on his progress. The Society for the Propagation of the Faith, that is to say the lay organization based in Lyon which financed the mission, collected all the maps and had them published in its specialized publications. Close to 500 maps and original sketches can thus be found in the illustrated review of the Catholic Missions between 1870 and the late 1930s, half of them pertaining to black Africa alone. As a whole, they constitute an account of the progress of evangelization, which divided Africa into religious territories while colonization set up political territories. Missions and colonies take up different areas, just as missionary maps and colonial maps differ. Missionary maps are indeed in a cartographic category of their own and should no longer be confined to a merely illustrative function.
Mots-clés
fr atlas ; catholicité ; espace ; évangélisation ; colonisation ; congrégation ; mission ; réseau ; représentation ; Rome ; territoire ; territorialisation
en Atlas; catholicity; space; evangelization; colonization; congregation; mission;network; representation; Rome; territory; territorialization
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Langue fr
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Diffusion [internet]
Identifier http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2007/vasquez_jm
Extent 960337