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Générations de classes moyennes et travail de gentrification.
par COLLET Anais
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2010
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Université Lumière Lyon 2
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Table des matières
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Remerciements
Introduction générale
Changement urbain et changement social : éveil d’une curiosité sociologique
Les « gentrifieurs » : un objet de recherche à l’articulation de la sociologie urbaine et de la sociologie des groupes sociaux
Construction de la recherche : comparaison spatiale et temporelle des gentrifieurs et analyse localisée du « travail de gentrification »
Plan de la thèse
Chapitre 1. Les gentrifieurs des années 1980 aux années 2000 : un objet de recherche à l’articulation du changement urbain et du changement social
1. L’apparition de la gentrification, la naissance des nouvelles classes moyennes : deux faces du changement social des années 1960 et 1970
1.1 L’apparition d’un phénomène urbain multiforme
1.1.1 Le « retour en ville » des classes moyennes : l’idéal-type de la gentrification anglo-saxonne
1.1.2 En France, une revalorisation de l’ancien multiforme
1.1.3 La gentrification ou le passage au post-fordisme
1.2 Les « nouvelles classes moyennes » et le « retour au local »
1.2.1 La naissance d’un groupe social vue à travers la « vie hors travail »
1.2.2 Les quartiers anciens populaires, espaces de prédilection des « nouvelles classes moyennes »
2. Les nouveaux gentrifieurs : quelles classes moyennes ?
2.1 Les recompositions des classes moyennes depuis les années 1980
2.1.1 Des classes moyennes écartelées ?
2.1.2 La croissance continue des classes moyennes-supérieures dans la structure sociale
2.1.3 La différence public / privé toujours structurante des rapports à l’espace
2.1.4 La diversification du rapport à l’emploi parmi les professionals
2.2 Des effets d’âge et de génération
2.2.1 Les classes moyennes et le « déclassement générationnel »
2.2.2 L’allongement de la jeunesse
2.2.3 Quelle succession idéologique pour les « nouvelles classes moyennes » ?
3. La diffusion de la gentrification : résultats et questions de recherche
3.1 Les deux âges de la gentrification
3.2 La diversité spatiale, temporelle et sociale des gentrifieurs
3.3 Les gentrifieurs, producteurs d’espaces gentrifiés ?
Conclusion : questions, terrains et méthodologie de la recherche
Questions
Terrains
Méthodologie
Première partie. Deux quartiers, trois générations : la diversité des gentrifieurs et de leurs rapports à l’espace
Chapitre 2. Gentrifications et gentrifieurs croix-roussiens et montreuillois des années 1970 aux années 2000 : approche statistique
1. Les Pentes et le Bas Montreuil : des quartiers anciens et centraux ?
1.1 Les Pentes : un quartier ancien et central, dans la géographie comme dans l’imaginaire lyonnais
1.2 Le Bas Montreuil : un ancien faubourg de Paris
2. Rythme, formes et ampleur de la gentrification dans les Pentes et dans le Bas Montreuil
2.1 La gentrification des Pentes, une concentration rapide de jeunes très diplômés
2.1.1 Des classes populaires âgées aux jeunes fortement diplômés
2.1.2 Précarité de l’emploi et modestie des revenus
2.2 Le Bas Montreuil, une gentrification plus lente dans un quartier encore populaire
2.2.1 De la crise industrielle à l’arrivée de familles qualifiées
2.2.2 Précarité des emplois et croissance des inégalités
2.3 Des conditions d’« appropriabilité » différentes
3. Nouveaux habitants et nouveaux propriétaires : approche statistique des gentrifieurs
3.1 Les nouveaux habitants des Pentes et du Bas Montreuil de 1982 à 1999 : profils sociologiques et configurations sociospatiales
3.1.1 Variation des profils des nouveaux habitants selon les quartiers et selon les époques
3.1.2 Diversité des configurations socio-spatiales au sein des quartiers
3.2 Les acquéreurs de logements en 1998 et en 2007
4. La construction des populations enquêtées, entre recherche de la diversité et logique ethnographique
4.1 Un double objectif de connaissance
4.2 Des critères communs, des enquêtes différentes
4.3 Les enquêtés du Bas Montreuil et de la Croix-Rousse
Conclusion
Chapitre 3. Trois générations de gentrifieurs : les « nouvelles classes moyennes » et leurs successeurs
1. Les « pionniers » des deux quartiers : des représentants de la « classe d’alternative » très divers
1.1 Des affiliations idéologiques diverses
1.2 Les rapports au travail : la diffusion du modèle hédoniste
2. Les « convertisseurs » du Bas Montreuil
2.1 Epanouissement dans le travail et précarité de l’emploi
2.2 Prolonger des trajectoires ascendantes par une « profession culturelle »
2.3 Réparer des trajectoires descendantes par une activité artistique
2.4 Des rapports à l’avenir et à la collectivité marqués par l’incertitude et l’individualisme
3. Les « jeunes Croix-Roussiens »
3.1 Des « jeunes bien portants » Expression d’un enquêté à propos de lui-même et de ses semblables dans le quartier.
3.2 Etre enfant d’« aventuriers du quotidien » : rapports au travail et militantisme
3.2.1 Le rapport au travail et à la carrière
3.2.2 « Habiter autrement » : deux générations de militants
Conclusion
Chapitre 4. L’identité sociale à l’épreuve du choix résidentiel
1. Des âges et des enjeux de socialisation différents
Les Pentes : de l’expérimentation à la « jeunesse »
1.1.1 Les « pionniers » : de l’espace disponible pour expérimenter
1.1.2 Les « jeunes croix-roussiens » : profiter de sa jeunesse tout en préparant l’avenir
1.2 Le Bas Montreuil : contraintes professionnelles et transmission familiale
1.2.1 Vivre et travailler au même endroit : un choix plus pratique qu’idéologique
1.2.2 S’installer en famille, s’installer en banlieue
1.2.3 Accéder à la propriété pour sécuriser la trajectoire familiale et sociale
2. Choisir les Pentes
2.1 Dans les années 1970-1980…
2.2 … et dans les années 1990-2000
2.2.1 Un quartier « central, historique, convivial »
2.2.2 Un quartier encore « rebelle » ?
3. Accepter le Bas Montreuil
3.1 Les quartiers parisiens en gentrification, un système d’espaces de référence
3.2 Le centre, c’est l’Est : l’homologie des positions professionnelles et géographiques
3.3 La « banlieue » : face à une terra incognita, l’influence des représentations dominantes
3.4 De l’espace appropriable à l’espace approprié
4. L’appartement canut, l’usine reconvertie : de l’utilité à la signification
4.1 Le « canut », un archétype du logement ancien dans les Pentes
4.1.1 Les « pionniers » : un choix dicté par les contraintes économiques
4.1.2 Les années 1990-2000 : la fabrication et la valorisation du « canut » comme bien immobilier
4.2 De l’usine reconvertie au loft : de nouveaux canons esthétiques dans l’ancienne banlieue rouge
4.2.1 Les « pionniers » : des visées pratiques et idéologiques
4.2.2 Les « convertisseurs » : la prépondérance des visées esthétiques
Conclusion
Conclusion de la première partie
Deuxième partie. Le « travail » de gentrification du Bas Montreuil : une valorisation réciproque de l’espace et des habitants
Chapitre 5. Le Bas Montreuil, un quartier « gentrifiable » : contexte morphologique, économique, idéologique et politique
1. L’offre immobilière du Bas Montreuil : héritage historique, effets des politiques urbaines et du contexte immobilier
1.1 La morphologie du quartier au début des années 1980 : le double héritage de l’urbanisation faubourienne et du communisme municipal
1.2 Les années 1980-1990 : un nouvel interventionnisme municipal dans le Bas Montreuil
1.2.1 La volonté de maîtrise des transformations urbaines
1.2.2 L’acceptation de la mixité activités / habitat et de la tertiarisation des activités
1.2.3 La promotion de l’ancienneté du bâti et de la « mixité sociale »
1.3 Les limites des politiques municipales face au contexte immobilier
1.3.1 La crise immobilière de 1987-1995 et ses effets Nous adoptons ici pour l’ensemble de la période le terme de « crise », suivant la proposition de J. Friggit : « On présente souvent cette période comme une période d'euphorie (1986-1990) suivie d'une période de crise (1991-1998). Cette terminologie est inadaptée. - Elle est biaisée, privilégiant le point de vue du propriétaire au détriment de celui de l'utilisateur. Du point de vue des ménages, consommateurs finaux du service immobilier, la période 1986-1990 fut davantage une calamité qu'une cause d'euphorie. S'ils n'étaient pas propriétaires, la hausse des prix de cession et des loyers pénalisait leurs conditions de logement, et la période 1991-1998 fut au contraire une aubaine. S'ils étaient propriétaires, ils ne bénéficièrent de la crise que s'ils purent vendre et/ou acheter au bon moment, activité spéculative qui n'était pas leur métier et constituait un facteur de risque. - Sur le plan de l'écart entre prix et "valeur" (indicateur d'efficience du marché), rétrospectivement, la période 1987-1990 apparaît comme une aberration, qui recelait les causes du réajustement qui a suivi, et la période 1991-1995 comme le retour à une situation plus saine. On étend donc ici le qualificatif de crise à l'ensemble de la période. » (Friggit, 2001). Le terme est non seulement plus adapté au point de vue des habitants mais semble également mieux correspondre à l’expérience de la mairie de Montreuil, comme on va le voir dans cette section.
1.3.2 Les effets pervers des politiques municipales d’encadrement du marché immobilier : des « failles » propices aux gentrifieurs
1.3.3 Le tournant des années 2000 : essor et « normalisation » du marché immobilier montreuillois
2. L’évolution du Bas Montreuil : le reflet de mutations idéologiques et politiques plus générales Nous nous appuyons largement dans cette partie sur le travail de Sylvie Tissot (Tissot, 2002, 2007) que nous prolongeons en fonction des questions propres au processus de gentrification.
2.1 Jean-Pierre Brard et le passage du communisme de parti au « capital réputationnel » : une convergence d’intérêts entre l’intelligentsia de gauche et la mairie
2.1.1 Le développement de liens avec les intellectuels et les artistes
2.1.2 L’attention portée aux initiatives des habitants
2.2 Montreuil et les enjeux de mémoire : effacer l’ouvrier, ressusciter le populaire ?
2.2.1 L’invention du « patrimoine horticole »
2.2.2 L’héritage industriel du Bas Montreuil : euphémisation dans la « mixité fonctionnelle » et construction de la tradition du cinéma
2.2.3 Effacer l’ouvrier, ressusciter le populaire ?
2.3 Montreuil dans les médias : des « problèmes des banlieues » au « 21ème arrondissement de Paris »
2.3.1 Montreuil ou les « problèmes des banlieues »
2.3.2 L’apparition du Bas Montreuil dans les médias : une « terre d’accueil » pour artistes parisiens
Conclusion : une conjugaison de facteurs propices à l’arrivée de certains gentrifieurs
Chapitre 6. Valoriser des biens immobiliers singuliers : la mobilisation de ressources et de dispositions particulières
1. Une demande particulière : « valoriser quelque chose »
1.1 Des « mètres carrés pas chers »
1.2 Trajectoires et sens des « conversions »
1.2.1 Julien : le loft ou les aventures de la « critique artiste »
1.2.2 Bérengère et Loïc
1.3 Avoir à faire des travaux : un triple intérêt
2. Cinq « conversions » plus ou moins réussies
2.1 Julien : information par les réseaux, tolérance à l’incertitude et dispositions à l’illégalité
2.2 Rémi : un père architecte et un coup de pouce de la mairie
2.3 Julie : le fragile équilibre entre réseau et réputation
2.4 Noémie : des ressources trop limitées pour pleinement réussir son loft
2.5 Tiphaine : l’abandon du projet de loft
3. Les « convertisseurs » : des agents sur un marché de « biens singuliers »
3.1 Les « conversions » : des ressources et des relations sociales inhabituelles
3.1.1 L’information par les réseaux
3.1.2 Face à l’incertitude, l’importance des aides financières familiales Nous nous appuyons dans cette section sur les enquêtes Logement de l’Insee : enquêtes de 1996 et de 2002 analysées à l’échelle nationale par Bosvieux (2005) ; enquêtes de 1996, 2002 et 2006 analysées à l’échelle de l’Ile-de-France par Bidoux et Jankel (2009).
3.1.3 Du temps et des savoir-faire professionnels
3.1.4 Des relations peu classiques autour du bien acquis
3.2 La gentrification, ou la mise en place d’un « marché de singularités » ?
3.2.1 Les biens convoités par les « convertisseurs » : des singularités
3.2.2 La mise en place d’un « marché de singularités » et ses évolutions
Conclusion
Chapitre 7. Le travail de gentrification au quotidien
1. Le travail de production symbolique et esthétique
1.1. La production et la diffusion de nouvelles représentations du quartier
1.1.1 L’appropriation cognitive, affective et symbolique par les enquêtés
1.1.2 L ’exemple du « 9 magazine »
1.2. L’esthétisation de l’espace des pratiques : une question de trajectoires ?
2. Les « pionniers » : un travail social et politique sur le quartier
2.1 La lutte contre l’évitement scolaire : un véritable « travail »
2.1.1 Le travail sur l’offre scolaire
2.1.2 Le travail sur l’image du collège
2.1.3 L’accompagnement des « familles en difficulté »
2.1.4 Une « coopération » avec la mairie
2.1.5 La compensation par l’investissement résidentiel d’une socialisation professionnelle défaillante
2.2 La démocratie participative, le patrimoine, l’animation culturelle : d’autres mobilisations semi-professionnelles
2.2.1 Monique : la démocratie participative à mi-temps
2.2.2 Josette et François : la circulation de ressources entre les trajectoires résidentielle et professionnelle
2.2.3 Pierre : se créer un emploi dans l’animation culturelle
3. Les « convertisseurs » : la formation d’un groupe social local
3.1 Une association de quartier dans les Guilands : la constitution d’un entre-soi
3.1.1 La création de l’association : le plaisir de se ressembler
3.1.2 La consolidation d’un entre-soi et l’occupation d’un territoire
3.1.3 Les rapports avec les « autres » habitants : ouverture sélective et tentative de « recouvrement »
3.1.4 L’association face à la menace des nouveaux gentrifieurs
3.1.5 L’investissement dans l’association, une ressource pour la trajectoire
3.2 Le logement et le quartier gentrifiés, ressources professionnelles et économiques
3.3 Pratiques et rapports sociaux au quotidien : des tensions dans le « village »
3.3.1 La fabrication du village
3.3.2 Un rapport désenchanté à la diversité sociale
3.3.3 Les travers de la « vie de village » : le commérage et le poids des normes
3.3.4 Une vie de village ou de province ? La difficile production de centralité
Conclusion
Conclusion de la deuxième partie
Conclusion générale
Générations de classes moyennes gentrifieuses et évolutions des ressorts d’un choix résidentiel : des résultats à mettre en perspective
Les rapports au quartier et dans le quartier comme révélateurs des divisions internes aux classes moyennes gentrifieuses : des observations à approfondir
L’« appropriabilité » des espaces et l’analyse du travail de conversion : des outils à perfectionner pour l’analyse des processus de gentrification ?
Bibliographie
Articles de la revue de presse sur Montreuil :
Annexes
Annexe 1. Délimitation du quartier des Pentes de la Croix-Rousse pour les traitements statistiques
Annexe 2. Délimitation du quartier du Bas Montreuil pour les traitements statistiques
Annexe 3. Cerner le profil des gentrifieurs dans les statistiques : présentation de deux sources complémentaires
1. Les tableaux à façon sur les migrants externes
2. Les bases de données notariales
Annexe 4. Extrait d’entretien : trajectoire résidentielle de Luc
Annexe 5. Montreuil, une destination touristique ?