Avis de soutenance - Thèse depuis 1901

Détail de la thèse :

Auteur(s) : SPOTORNO, Nicola
Titre  français : Un tournant ironique des événements
La Théorie d’esprit dans le processus du langage
Titre  anglais : An ironic turn of events
Theory of Mind in language processing
Directeur : NOVECK, IRA
Discipline : Psychologie (doctorat psychologie mention psychologie cognitive)
Composante : Institut de Psychologie
Diplôme : Doctorat Nouveau Régime
Soutenance : 06/11/2012
Mention : Très honorable avec félicitations du jury
Résumé  français : Quiconque qui s’intéresse pour la pragmatique expérimentale et qui souhaite mieux comprendre le processus qui est à la base de la compréhension des énonciations, doit forcément tenir compte de la pratique d’inférence pragmatique qui est le processus permettant d’intégrer des stimuli linguistique avec des informations contextuelles. Ironie possède de nombreuses particularités qui en font l’objet d’étude excellent pour quiconque intéressé pour la pragmatique expérimentale. De ce grand nombre de particularités, un premier est que l’ironie montre comment un énoncé peut avoir une signification complètement différente selon le contexte. Un deuxième est qu’elle montre que le code linguistique ne détermine pas la signification intentionnelle d’un énoncé ironique. Pour cela, l’ironie permet de lancer une enquête sur les ressources cognitives qui, au-delà des facultés langagières, sont engagées dans le processus de compréhension d’un énoncé, car la compréhension de l’ironie (ou la pragmatique en générale) rend essentiel l’accès de l’auditeur à l’intention du locuteur. D’un point de vue psychologique, la capacité du « mindreading », fait habituellement partie de la théorie d’esprit. Pendant que l’activité de la théorie d’esprit est impliquée dans chaque acte de communication (ce qui rend difficile son isolation expérimentale), la comparaison de lectures ironiques avec des lectures littérales représente un bon cas d’étude, car le besoin de théorie d’esprit pendant la compréhension linguistique se maximise quand le lecteur est confronté à un énoncé qui est censé avoir une signification ironique. La thèse porte sur une série de recherches expérimentales de l’interaction entre la langue et la théorie d’esprit. D’abord, trois expériences comportementales ont montré qu’un manque de concentration par rapport à l’attribution des attitudes a généré des résultats mélangés de la littérature sur l’ironie. Nous prétendons qu’une l’attribution d’attitude peut avoir des effets sur les résultats d’une étude du moins de deux manières. A) Une personne peut s’adapter à la lecture ironique par le biais de la pratique du « mindreading ». B) Chaque participant peut être plus ou moins sensibles aux signales qui anticipent une remarque ironique. Les résultats confirment les deux hypothèses. Après les analyses psycholinguistiques, nous nous sommes focalisés sur la base neuronale de la compréhension de remarques ironiques. Le résultat majeur de l’étude fMRI a révélé que la compréhension de l’ironie verbale anime le réseau entier qui est normalement associé à la théorie d’esprit (rTPJ, lTPJ, MPFC et PC). C’était le cas quand quelqu’un effectuait une analyse du cerveau entier ou de ROI, et confirme notre hypothèse que l’ironie encourage fortement des processus de la théorie d’esprit. En fin du compte, une étude EEG a montré que la compréhension de l’ironie exige le mémoire à court terme, à cause du codage de nouvelles informations dans le mémoire épisodique, et que les fonctionnements intégratifs parmi différentes ressources cognitives, à savoir la langue et la théorie d’esprit, ont lieu dès le début des processus de compréhension. L’étude comportementale, l’étude fMRI et l’étude EEG nous ont fourni une première esquisse des bases cognitives et neuronales des processus de l’ironie. Les résultats de notre recherche sur l’ironie basée sur des stimulés contextuels ne représentent que la pointe de l’iceberg, d’après nous. Somme toute, une des théories pragmatiques est que le code linguistique dans tous les énoncés ne prend pas en compte la signification intentionnée du locuteur. Par conséquent, tous les énoncés ont besoin d’un tas de processus pragmatiques pour être compris de l’auditeur. Cela met le focus sur le rôle de la théorie d’esprit ; et la thèse représente une esquisse sur la manière de procéder pour trouver l’activité de la théorie d’esprit dans des processus de langage.
Mots clefs  français : Pragmatique; Théorie d'Esprit; IRMf; EEG; Pragmatique Expérimentale
Résumé  anglais : If one is interested in Experimental Pragmatics and wants to better understand the processes underlying utterance understanding, one should focus one’s attention on pragmatic inference making which is the process that allows one to integrate the linguistic stimulus with contextual information. In order to investigate the cognitive basis of pragmatic inference making there are a host of phenomena to consider. Irony is a phenomenon that -- prima facie -- brings with it a whole host of features that makes it the perfect object of study for someone interested in Experimental Pragmatics. Let me point out two. First, it shows how a given utterance can have a thoroughly different meaning as a function of context. Second is that irony clearly shows that the linguistic code underdetermines the intended meaning of an ironic utterance. Therefore, irony gives one the chance to investigate what cognitive resources other than language “faculty” are engaged during the comprehension of an utterance and when it comes to irony (indeed for pragmatics more generally) one can see how access to a speaker’s intention is vital. From a psychological point of view, this mindreading ability, which usually falls under the category of Theory of Mind (ToM), is a well developed area. So, while ToM activity is involved in every communicative act (making its experimental isolation difficult), the comparison of irony to (sincere) literal readings makes for a great test bed because an irony’s intended meaning arguably maximizes a listener’s need to mindread in language comprehension. The thesis pivots around a series of experimental investigations of the interaction between language and ToM. First, three reading times experiments have showed that the lack of attention to attitude ascription has generated the mixed results of the previous behavioral studies on irony. We claim that attitude ascription can affect the results of a study in at least two ways. a) one can acclimate to ironic readings through mindreading. b) different pools of participants can vary in their mentalizing abilities and so they can be more or less sensitive to the cues that anticipate an ironic remark. The results of the three behavioral studies supported both hypotheses. After the psycholinguistic analysis we turned our attention to the neural basis of the comprehension of ironic remarks. The main results of an fMRI study have revealed that verbal irony understanding activates the entire network usually associated with Theory of Mind (rTPJ, lTPJ, MPFC and PC). This was the case whether one carried out a whole brain or ROI analysis and supports our claim that irony prompts extensive ToM processing. Interestingly, the analysis of the functional connectivity suggests that there is an increase in the exchange of information between language and ToM networks during irony comprehension. In the end, an EEG study has showed that the comprehension of irony is demanding in terms short-term memory, due to the encoding of new information into the episodic memory, and that the integration operations among different cognitive resources, namely language and ToM, take place from the first steps of the comprehension process. The behavioral, fMRI and EEG studies looked the same phenomenon, employing the same basic design, but from a different angle and they have provided one a first sketch of the cognitive and neural bases of irony processing. Although verbal irony represents perhaps one of the most obvious cases of pragmatic processing, it is our view that these findings on irony, based on ecologically valid materials, represent the tip of an iceberg. After all, one of the main tenets of pragmatics is that the linguistic code in all utterances underdetermines a speaker’s meaning. It follows that all utterances require some amount of pragmatic processing in order to be understood by a listener. This points to a role for ToM and the thesis has outlined how to go about finding ToM activity in language processing.
Mots clefs  anglais : Pragmatics; Theory of Mind; fMRI; EEG; Experimental Pragmatics
URI : http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2012/spotorno_n

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