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Un rituel « balkanique »ou un rituel dans les Balkans ?
par GIVRE Olivier
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2006
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Université Lumière Lyon 2
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Table des matières
Illustrations
Page de titre
Introduction : Pratiques « traditionnelles », sociétés « modernes »
1) Un sacrifice dans les Balkans
Un rituel transversal dans des sociétés plurielles
Un terrain « balkanique » ?
Quelle anthropologie du sacrifice dans des sociétés « non-sacrificielles » ?
Ce que le rituel dit et fait dire
2) D’une ethnologie du rituel à une anthropologie des Balkans
Première partie : du terrain à l’objet
Deuxième partie : du kourban au sacrifice
Troisième partie : du rituel au culturel
Première partie : Du terrain à l’objet
Chapitre 1 Faire le terrain, appréhender le kourban
I Apprentissage d’un regard
1) Un champ balkano-méditerranéen en Europe
Premiers terrains
Irruption et insertion dans l’espace-temps rituel
Déplacements et désenclavements
Bulgarie-Grèce : des voisins en Europe
Les Balkans dans l’Europe : une histoire à assumer ou à dépasser ?
2) Du terrain au texte, du texte au terrain
Du voyage au terrain
Rendre compte d’une expérience
Un « léger gauchissement »
3) Paysages ex-socialistes dans le brouillard de la « transition »
Contrastes et contextes :
Une histoire entre suspension et accélération
Modernité figée ou « transition » perpétuelle ?
4) Terrain et « sous-terrain »
Jours tranquilles et intranquilles à Samokov...
Performer la relation : au jour le jour dans le « karakatchanska mahala » Le mahala (quartier) karakatchane de Samokov est situé tout au sud de la ville ; beaucoup de Bulgares l’appellent « le quartier valaque » (vlachkata mahala), le terme « valaque » étant traditionnellement utilisé dans les Balkans pour caractériser les communautés pastorales. Les Karakatchanes eux-mêmes n’utilisent pas cette allodésignation, qu’ils jugent péjorative.
Frontières et préjugés, transgression et « glissement de terrain » : un jour dans le « tsiganska mahala » De même que pour les Karakatchanes, le quartier où habitent les Tsiganes est qualifié « ethniquement » : tziganskata mahala. Le terme Tziganin est une allodésignation, généralement péjorative, utilisée par les « non-Tsiganes », à la différence de l’autodésignation Rom (Marushiakova, Popov, 1995 : 3), non stigmatisante.
L’ethnologue sollicité et rattrapé par le « terrain »
5) « Faire du terrain » ou « faire le terrain » ?
La situation d’enquête, entre échange, don et rétention, malentendu
Le rituel comme niveau relationnel
Malentendus productifs : un jour à la mosquée Djumaya...
II Construction d’un rituel en objet anthropologique
1) « Egorger le kourban » : un « faire sacrifice »
« C’est comme ça qu’on prend la vie »
Maïstori au travail
Une cuisine du sacrifice
Manger, partager
2) De la partie sacrificielle au tout social : un paysage rituel
Comment rapporter le croire rituel au voir anthropologique ?
Une question de point de vue
3) Un espace-temps rituel
L’intensité rituelle, entre extraordinaire et quotidien
Un espace-temps de transactions plus qu’un modèle rituel
4) La notion de « genre rituel »
Pratique cultuelle, discours culturel : une double perspective
Du rituel au culturel
Un objet liminal
5) Rituel et société
Le rituel polymorphe ?
Du microcosme au macrocosme
Postulat identitaire et conception « équilibriste » du social
6) La fiction rituelle, le rituel comme fiction
Le rituel : polysignifiant, hypersignifiant… insignifiant ?
Chapitre 2 La qualification culturelle du rituel
I La typification d’une « humanité balkanique » ?
1) Kourban : les enjeux d’un terme turc dans l’espace balkanique
Un même terme pour une conception plurielle du sacrifice
Un champ sémantique
Le sacrifice, entre universel et singulier ?
Un kourban exemplaire : Saint-Georges
Un saint support de transitions et de transformations
Usages sociaux et contenu culturel d’une catégorie rituelle
2) « L’usage si ancien des repas publics »...
Un Orient proche
Statuts sociaux et culturels à la « table balkanique »
La culture du mangeur
Tchorbadjija et haïduti
3) Du religieux à la tradition
De la quête de la pureté au constat de la tradition
Un rituel déroutant ?
Exotisation et culturalisation du religieux
II Du rituel au peuple : approches folkloristiques du kourban
1) L’ethnos et le rituel
Nationalisation, rationalisation, folklorisation : édifier le peuple et sa science
Entre « sous-religieux » et « survivances antiques »
Le rituel contre la religion : le problème de la canonicité
2) Ambiguïtés des « sciences du peuple »
Liminalité religieuse, centralité sociale ?
« Rural donc folklorique », « folklorique donc rural »
Rhétorique de l’origine et homogénéisation : que faire du folklore ?
Un patrimoine anthropologique
Survivance et survivalismes
III Un rituel entre les confessions
Le fond vétérotestamentaire, ciment anthropologique du kourban comme rite transconfessionnel ?
Contextes et enjeux de la description
Croisements et partages
2) Loger la différence : pluriconfessionnalité n’est pas transconfessionnalité
Une (re)construction anthropologique
La question de la légitimité sacrificielle
Ensemble mais séparés : un récit de coproduction rituelle
Emprunts et croisements : la coexistence au quotidien
La « coexistence » : modèle culturel, modélisation anthropologique
Chapitre 3 Du local au global : pluralité d’échelles de la ritualité
I « Genre rituel » et « monde local »
1) Religion locale et ritualité familière
Localisation et temporisation du religieux
2) De la cérémonie à la fête
Kourban, praznik, sâbor, panaïr…
Le mouvement rituel et la célébration d’un terroir
« C’est comme aller à l’église »
Religion locale ou localisation du religieux ?
II Asénovgrad : la religion entre patrimoine et vie quotidienne
1) Une « ancienne pratique »
2) Une ville moyenne au cœur d’un topos sacral
Localisme bulgare et supralocalisme orthodoxe : rituel local, religion globale
Une réputation religieuse à maintenir
Emulation religieuse locale et « valeur ajoutée » miraculeuse
Une métaphore familiale : liens de parenté et liens de localité
La religion en nature
III Anasténaria-Nestinarstvo : rituel local, translocal, transnational
1) La stratégie antique contre l’événement moderne
Un « classique » de l’anthropologie balkanique
L’autochtonie fondée et refondée
Contexte rituel et changement social : instantanés ethnographiques Les notes qui suivent sont en partie tirées d’un séjour de terrain effectué en juin 2006. Bien que très « fraîches » et à certains égards encore à l’état d’ébauches, j’ai décidé de les inclure dans le présent travail, au titre des informations qu’elles donnent sur le Nestinarstvo aujourd’hui en Bulgarie et de la présentation d’un nouveau type de situation ethnographique me concernant.
2) La formation de l’événement rituel
Self-presentation et performance : parcours d’anasténarides
La spectacularisation du rite
Le rituel à l’épreuve de son environnement
Un clergé parallèle
« Souffrir du saint »
Kourbani et Anasténaria : un rite dans une ritualité
Chapitre 4 Un rituel et ses pratiquants
I Un travail du monde et un monde du travail
1) Une catégorie socio-rituelle floue : les kourbandjii
Kourbandjija et nastoïatelstvo : interconnaissance et participation
Mérak : le plaisir de donner de soi
Le prêtre et les kourbandjii : ritualités parallèles et convergentes
2) Un « travail du monde » et un « monde du travail »
L’espace-temps rituel comme champ de compétences
La chaîne du travail sacrificiel
Le kolatch : entre abattage et sacrifice
La foi comme polyvalence et multicompétence
Savoir tout faire
Compétence et moralité : une socialité locale
3) Une tradition peu présentable ?
Le monde local à l’épreuve des catégories culturelles
Les kourbandjii, groupe stigmate ?
4) Une caractérisation du « monde local »
Un rituel « villageois » ?
Le village éclaté
Représentations croisées
II Tradition et transition
1) Contexte mouvant, vécus spécifiques
La tradition revendiquée : le rituel fait mémoire
L’aptitude au changement
2) Ruptures et réenchaînements de la « chaîne sacrificielle »
Intégrer le rituel dans la biographie
Un kourban très personnel...
3) Rupture et continuité rituelle : le rite (comme) politique
Le quotidien socialiste comme aliénation chronique
Entre adhésion et refus
Du kourban à la obchta trapeza
4) Religion « retrouvée » ou bricolage de compétences locales/globales ?
Le religieux comme réappropriation individuelle et collective
Un religieux recomposé et recréé
Deuxième partie : Du kourban au sacrifice
Chapitre 5 Du vif au votif en passant par le nutritif
I Entre le sain et le saint :
1) « Za zdravé » : religiosité et santé
Un ordre des choses
Zdravéet bereket
Une articulation de la proximité/distance
Un outil votif
2) Le sang du sacrifice
Du sang dangereux au sang docile
Entre le sain et le saint
3) De l’intention au sacrifice
Une mort créatrice
Sacrifice ou abattage rituel ?
C’est l’intention qui compte
4) Le Kourban Baïram : pardonner et donner
Un « homme sage » à la « main légère »
Sacrifier : être un homme…
… dans sa famille
L’intention entre personnification et universalité
II La domestication de la mort animale
1) Le statut de l’offrande : frontières floues entre l’homme, l’animal et le saint
L’animal, « bon à tuer » ou « bon à sacrifier » ?
L’exemplarité, entre prescription et construction au coup par coup
Esthétisation, socialisation, symbolisation
De l’offrande à la viande, de l’intégrité à la disparition
Mouton, taureau, porc : « le bon, la brute et le truand »
Manger son mangeur ?
2) Juguler l’animalité, éloigner l’humanité ou rapprocher le divin ?
Devenir sacrifiable
De la chose au sujet en passant par l’objet
Sang sauvage, sang domestique
L’animal autosacrificiel : rupture et changement du régime sacrificiel
III Nourriture terrestre, nourriture céleste
1) La cuisine : socialiser pour incorporer
La cuisson comme passage
Une carte du mangeable
La vie et la mort à table
De l’abstinence à la communion
La table du sacrifice
2) Le corps lieu de passage : l’exemple de la bouche
Chapitre 6 Socialisation et incorporation du rituel
I Echanger, manger, donner, garder
1) Le kourban comme prestation rituelle et sociale
« Il ne doit rien rester »
Consommer ou échanger ? manger ou garder ?
Entre intimisation et socialisation
2) De l’église à la maison, de la maison à l’église
Entre public et privé
Entre l’universel religieux et le singulier rituel : manger à l’église
L’intérieur et l’extérieur : la métaphore de l’espace domestique
3) Don ou échange ?
Sortir du rituel, inclure dans le rituel
Offrir pour se départir : échanger n’est pas donner, donner n’est pas communier
Un sacré global et diffus
Le religieux, négocié ou non-négociable ?
Réguler la possession par la dépossession et la mise en circulation
II La fabrication du sujet votif
1) Le vœu : une pensée pratique
La promesse rituelle dans les interstices du soi
Du don comme mode de constitution du sujet
Narrativité et imagerie
2) Le rite dans la peau
Corps, émotion, sensation
Le deuil : incarner le vivant, dépersonnaliser le mort
La constitution du sujet religieux
III Un rite entre les genres ?
1) Genre et sacrifice
Deux virilités complémentaires et opposées
Une articulation des rapports sexués
L’illusion du genre religieux
Une féminité du croire ?
2) Partage et continuité
Le sexe et le saint : engendrer et consacrer
Le sacrifice comme conformation à un « modèle du genre »
Rupture et continuité
Chapitre 7 Le sacrifice, entre intégrité et transformation
I Islam et christianisme : le sacrifice en partage
1) L’éthique monothéiste et l’esprit du sacrifice ? Sacrifice et alliance
Le sacrifice chrétien : entre incarnation et abstraction
Communion, commensalité : lever l’ambiguïté du sacrifice
Le sacrifice musulman : entre filiation biologique (féminine) et filiation spirituelle (masculine)
2) Sacrifice et transmission
Transmission, filiation : le sacrifice comme abdication et comme élection
Du sacrifice de soumission au sacrifice d’hospitalité : autour d’Abraham
Du père sacrifiant à l’enfant sanctifié : alliance et transmission
Le meurtre comme rupture
Du sacrifice humain au sacrifice spirituel en passant par le sacrifice animal
3) Possession et dépossession
Un passage du sauvage au domestique ?
Domestiquer, posséder : entre profane et sacré…
4) Stigmates sacrificiels du soi et de l’autre
La différence dans la proximité
La cohérence d’un propos sacrificiel
II Le sacrifice, de l’« illusion » à la « fiction »
1) Un mythe de fondation ?
Du totémisme au sacrifice
Entre régulation de la violence…
…Et fondation du sujet ?
2) L’anthropologisation du sacrifice
Entre conjonction et disjonction
Le sacrifice « sauvé » de la religion
Un impensé du sacrifice ? Une altérité sacrificielle ?
3) Le sacrifice, de l’« illusion » à la « fiction »
Faire (plus ou moins) sacrifice : un processus rituel
Le sacrifice comme opération de transformation
La « fiction » sacrificielle
III Entre don et échange ? Une lecture du sacrifice
1) Du don à l’échange : avatars du symbolique
Le symbolique : comment le fait social est devenu total
L’échange, symbole et logique du social ?
Le sacrifice, entre le don et l’échange
2) Une interprétation des paradigmes de la relation
Ambiguïté d’un concept-charnière
La transformation, entre proximité et distance
Une notion paradoxale
Sacrifier n’est pas donner ni échanger
3) Le même et l’autre : la substitution comme conversion
Y a-t-il une « illusion structurale » du symbolique ?
Transformation, conversion, substitution
Sacrifice et valeur
4) Le don, un imaginaire du social ?
L’idéal holistique d’une société de l’échange généralisé
Les limites du don comme sociodicée : le don existe-t-il ?
Une projection anthropologique
Troisième partie : Du rituel au culturel
Chapitre 8 La « balkanité », entre souillure et valeur ?
1) Le rituel comme formulation du changement
Histoire, tradition, changement : le rituel entre « chaud » et « froid » ?
Symboles et signifiants flottants
Le frottement des « cultures » et de la « société »
2) Le « modèle de coexistence » bulgare : une « balkanité » présentable
Du stigmate à la revendication
L’ambiguïté du multiculturalisme
3) Balkans, balkanisation, balkanité
L’autre de l’Europe ?
Europe orientale ou Orient européen ? Ambiguïtés d’une zone-frontière
4) La mixité, ou comment les Balkans sont devenus… balkaniques
Mixité et pureté : laver la souillure ethnonationale
Altérité du dehors, altérité du dedans
5) « Peuple », « nation », « religion » : métaphores de la pureté
Culture et société, peuple et classe
Le religieux, entre mixité et pureté
L’en-soi et l’au-delà : nature de la religion, religion de la nation
6) Entre ethnos et nation
Figures de la mixité, symboles de rupture
Evénement et avènement identitaire : identités introuvables
L’usage de l’ethnique
7) Dépasser ou requalifier les Balkans ?
Repenser la temporalité, repenser la spatialité
La culture comme intimité collective et inconnaissable
Entre « culture(s) » et « civilisation » ?
Culture(s) et société : promesses et ambiguïtés de la « balkanité positive »
La coexistence comme métaphore de la transition : une stratégie locale dans un contexte global
Conclusion : Ethnologie européenne, anthropologie contemporaine
1) L’anthropologie à ses marges
Une unité disparate
« Ni exotique, ni familier » ?
L’entreproduction des ethnologies
2) Du fait social total au fait social global
De la fin des totalités...
… à la pluralité des échelles de l’anthropologie
3) L’ethnologie, la compréhension dans la distance
Penser la frontière, négocier la bonne distance
Entre proximité et distance, la tension ethnologique
La réflexivité et la différence contre les pièges de l’identité et l’altérité
4) Une fiction du soi et de l’autre
La fiction culturelle du social
Une « fiction » ethnologique ?
Glossaire :
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
R
S
T
U
V
Z
Bibliographie
Ouvrages et articles d’anthropologie, sociologie, histoire, philosophie
Ouvrages et articles sur la Bulgarie, la Grèce et les Balkans
Ouvrages, articles et sources divers liés au thème du sacrifice
Sources historiques sur la Grèce et la Bulgarie – divers
Résumé en Français
English abstract