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La construction du vote en Afrique. Le Cameroun aux urnes (1945-2000).
par Ngono Louis Martin
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2000
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Table des matières
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AVANT- PROPOS
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION : L’HISTORICITÉ DE LA CONSTRUCTION DU VOTE TRADUISANT L’APPRENTISSAGE DE LA DÉMOCRATIE AU CAMEROUN : FONDEMENTS, CADRES ET PRINCIPES DE MÉTHODE DE LA RECHERCHE.
I. – LES FONDEMENTS DE LA RECHERCHE.
A. – LA DISQUALIFICATION DU POTENTIEL DÉMOCRATIQUE DE L’AFRIQUE AU TRAVERS DES THÉORIES DITES DÉVELOPPEMENTALISTES ET LEURS VARIANTES SUCCESSIVES.
B. – LE DÉTERMINISME DÉPENDANTISTE OU L’EXPLICATION DU SORT DU TIERS-MONDE PAR SON ASSUJETTISSEMENT AUX INTÉRÊTS POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES DES NATIONS RICHES.
II. – LES CADRES DE LA RECHERCHE.
A. – LE PROJET THÉORIQUE ET LA PERSPECTIVE RETENUE POUR CERNER L’OBJET DE LA RECHERCHE.
B. – LA DÉLIMITATION DU CHAMP DE LA RECHERCHE.
1. – le cadre géographique et la périodisation de l’étude.
2. – Précisions sur les concepts de construction, de vote et de changement.
a)- La Construction.
b)- Le Vote.
c)- Le Changement.
C. – LES HYPOTHÈSES À RETROUVER.
III. – LES PRINCIPES DE MÉTHODE DE LA RECHERCHE.
A. – L’APPROCHE DE L’OBJET OU L'INTERPRÉTATION SYSTÉMATIQUE DU DISCOURS ET DES COMPORTEMENTS.
B. – LES OUTILS DE LA RECHERCHE.
1.- Les données écrites.
2.- Les données orales et les moyens d’investigation mis en œuvre pour les recueillir.
a)-Le tête-à-tête.
b)- Les rassemblements vespéraux.
C. – LE PLAN DE LA THÈSE.
Première Partie : L’AVÈNEMENT DU VOTE ET L’ENRÔLEMENT électoral des populations
INTRODUCTION
CHAPITRE I : L’ÉVOLUTION DE LA CONDITION DES INDIGÈNES EN SITUATION COLONIALE : LA MARCHE VERS L’INSTITUTION DU "VOTE UNIVERSEL"..
SECTION I : L’INDIGÈNE AUX PORTES DE LA CITÉ : UN PROCESSUS IDÉOLOGIQUE EN SITUATION COLONIALE. Sur la notion de "situation coloniale ", cf. Balandier (Georges), Sociologie actuelle de l’Afrique Noire. Dynamique des changements sociaux en Afrique Noire. Paris, PUF, 1955, chap. 1er , p. 3-36
A. – La nomination stigmatisante de l’indigène dans le langage variable de la colonisation.
1.– La figuration du colonisé et ses contraintes dans le discours colonial.
2. – L ’auto-référentialisation du colonisateur et la naturalisation du colonisé.
B.– L’influence de l’anthropologie dans ce processus d’exclusion/ domination du colonisé.
1.– La perception anthropologique des populations africaines.
2. – La déviation raciste caractéristique de l’anthropologie classique.
C.– Des stéréotypes anthropologiques à la catégorisation juridique : l’impossible citoyenneté de l’indigène africain.
1. –La récupération de la notion d’indigène par le droit colonial : le système de l'indigénat.
2. – La qualification juridique des indigènes colonisés.
SECTION II : LES RÉFORMES D’APRÈS GUERRE OU L’INTÉGRATION PROGRESSIVE DES INDIGÈNES DANS LE SYSTÈME ÉLECTORAL.
A. – la clôture de l’espace public/politique de la métropole aux colonies : rappels de quelques situations d’exclusion au sein de l’état colonial.
1. – La citoyenneté comme critère d’exclusion et d’inégalité : penser la Révolution française.
2. – La citoyenneté comme produit de l’activité normative.
B. – Les droits publics et le principe d’égalité : la première phase des réformes visant l’intégration politique des indigènes.
1.–L’application des mesures de réduction du particularisme de la condition des indigènes.
2. – Le domaine des exceptions au principe d’égalité : les droits électoraux.
C. – Les droits privés et le particularisme indigène.
1. – Le champ d’application des statuts personnels.
2. – La renonciation au statut personnel.
D. – L’abandon de l’immobilisme ou la seconde phase des réformes : la loi du 23 juin 1956 dite loi-cadre Deferre.
1. –Le contexte d’intervention de la loi-cadre ou les déterminations du moment de cette intervention : le tournant de 1956.
2. – L’intensification de l’évolution politique relative à la condition des indigènes : la loi-cadre ou le " triomphe " de la puissance mystique de l’égalité.
CHAPITRE II : DU TEMPS COURT ÉLECTORAL AU TEMPS LONG DES PROCESSUS SOCIO-HISTORIQUES QUI FONDENT LES COMPORTEMENTS ADAPTÉS EN MATIÈRE ÉLECTORALE : LA LOGIQUE DE BASE DU VOTE.
SECTION I : L’APPEL AU VOTE : DES ENJEUX DE LA PARTICIPATION ÉLECTORALE À LA MODALITÉ PRINCIPALE DE L’ENRÔLEMENT ÉLECTORAL DES POPULATIONS.
A. – LES ENJEUX STRUCTURAUX DE LA PARTICIPATION ÉLECTORALE COMME CONTENU DES DISCOURS D’APPEL AU VOTE ET MOYEN DE LA MOBILISATION DES CITOYENS.
1. - La libération du Cameroun ou la question de la souveraineté ou d’égalité souveraine du pays.
2.– La construction de la nation camerounaise comme enjeu de la participation électorale.
B. – LA MODALITÉ PRINCIPALE D’ENRÔLEMENT ÉLECTORAL DES POPULATIONS : LA FÊTE ET LE RECOURS AUX SUPPORTS SYMBOLIQUES DE LA FÊTE.
1. – Le lieu de la fête ou l'environnement de sollicitation du vote des citoyens.
2. – Les participants à la fête électorale : des élites et de la masse.
3. – Le déroulement cérémoniel de la fête électorale et la logique rhétorique des discours d’appel au vote.
SECTION II : LES FONDEMENTS DE LA MOBILISATION ÉLECTORALE ET LEUR REMISE EN CAUSE : "LA LOI DE LA DETTE", LA CRISE DES SOLIDARITÉS ET L'AUTONOMISATION RELATIVE DES INDIVIDUS.
A. – LE VOTE AU SEIN DU SYSTÈME D'ÉCHANGES INTRA-COMMUNAUTAIRE RÉGLÉ PAR LA LOGIQUE DE LA DETTE : LE FONCTIONNEMENT DU PRINCIPE DU "DO UT DAS " Ce vieux principe que pratiquait les romains signifie : "je te donne afin que tu me donnes ". EN AFRIQUE.
1. – La distribution de biens privés aux populations appelées à voter : les termes d’un échange intra-communautaire incorporant le vote des individus.
2. – Autres interprétations socio-anthropologiques de la distribution de biens privés en campagne électorale : le vote comme un rapport d'investissement.
B.– L'IDÉO-LOGIQUE COMMUNAUTAIRE En empruntant ce terme à Marc Augé, nous voudrions en faire usage pour désigner ce que l’on pourrait autrement appeler l’imaginaire socio-politique traditionnel, sans que cet imaginaire puisse constituer un principe de surdétermination ni même une explication globale des phénomènes que nous voudrions appréhender. Cf. Pouvoirs de vie, pouvoirs de mort, Paris, Flammarion, 1977. OU LA STIGMATISATION DE L'INDIVIDUALISME.
1. – L’individualisation en questions : un détour rapide par les analyses classiques du procès d’individualisation en sociologie.
2. – L’éthos Au sens le plus général, l’éthos constitue l’ensemble des valeurs que partagent les membres d’un groupe et qui le caractérisent, dans la mesure où ces valeurs influent sur les comportements. de la solidarité ou la conjuration de l’autonomie des sujets communautaires : les principaux fondements des discours d’appel au vote.
C. – LA PROBLÉMATISATION DE L'ORDRE COMMUNAUTAIRE PAR ACTION CONJUGUÉE ET DÉSTRUCTURANTE DE LA CRISE ÉCONOMIQUE ET DE LA SOCIALISATION URBAINE : L'ÉMERGENCE DES SUBJECTIVITÉS INDIVIDUELLES.
1. – La remise en cause de la logique sociétale de la redistribution clientéliste se situant dans la continuité de la logique communautaire de la dette.
2. – Sociabilités nouvelles, déclin et avatars de la dette communautaire sous l’empire de la rareté en milieu urbain.
Conclusion
DEUXIÈME PARTIE : LE VOTE DANS LA PERSPECTIVE HISTORIQUE
INTRODUCTION
CHAPITRE I : FIGURES ET PRATIQUES DE LA VIOLENCE ÉLECTORALE AU CAMEROUN
Remarques introductives
SECTION 1 : LA PERVERSION/CONSTRUCTION DU VOTE PAR DÉRIVE TOTALITAIRE : LA VIOLENCE COMME TECHNIQUE DE POUVOIR EN RÉGIME PRÉSIDENTIEL DE PARTI UNIQUE (1962-1982).
A – L'érosion progressive du système libéral hérité de la colonisation : la répudiation du modèle démocratique pluraliste
1 – La suppression progressive des libertés fondamentales
2. – La dévalorisation/perversion du fait électoral.
B. – la cooptation des dirigeants sous simulacre d'élection et l'encadrement politique des populations : le vote à 99% de suffrage.
1. – Le choix des détenteurs des positions de pouvoir : une prérogative présidentielle.
2. – Les suites du scrutin fédéral d'avril 1964 à Élig-Mfomo : une opération de "reprise en main" ou la manifestation d’une volonté de changement exprimée par la population mais très vite étouffée.
3. – La politique de masse appliquée aux populations camerounaises.
SECTION 2 : LE RÉTABLISSEMENT DU PLURALISME OU LA FIN DES VOTES À 99% DE SUFFRAGE DANS UNE SITUATION TUMULTUEUSE DE CRISE POLITIQUE : LA VIOLENCE COMME MOYEN ET COMME DÉFI.
A. – Les revendications de la tenue des assises d'une conférence dite “ nationale et souveraine ” : une action anti-institutionnelle de contournement des élections par l’extérieur.
1. – Le primat de la violence sur le processus des élections : le déroulement des faits.
2. – la caractérisation des faits par recours aux représentations théoriques des mouvements sociaux : une tentative de coup d'État civil au Cameroun.
B. – LE LANGAGE COMME FIGURE NOUVELLE DE LA VIOLENCE OU LA REMISE EN CAUSE DU PRINCIPE DE LA DETTE COMMUNAUTAIRE.
1.–Les langages de la description ou de la représentation : le discours des chroniqueurs politiques.
2. – Les langages de stratégie ou d'opération : Le discours des médiateurs critiques.
C. – DE L'AMBIVALENCE DE CE PROCESSUS DE VIOLENCE À LA QUESTION DU SENS DU COLLECTIF.
1. – Le désir de communion ou de refondation sociale se traduisant par la violence.
2. – risque et inefficacité de la violence depuis la libéralisation politique : le refus de jouer le jeu du suffrage électoral.
CHAPITRE II : DES ORIGINES DE LA CONFLICTUALITÉ ÉLECTORALE À LA CARACTÉRISATION ACTUELLE DU VOTE AU CAMEROUN.
SECTION 1 : LA POLITIQUE COLONIALE DE DIVISION ET D'EXCLUSION SUR TOILE DE FOND DE COERCITION: LA CONSTRUCTION DU TRIBALISME.
A. – LA POLITIQUE DES "OPPOSITIONS AFRICAINES".
1. – L’activation des tensions entre formations sociales indigènes.
2. – La manipulation des acteurs politiques locaux dans le cadre de la lutte contre le nationalisme.
B. – LA REPRODUCTION LOCALE DU TRIBALISME PAR CONTAGION MIMÉTIQUE DES PRATIQUES COLONIALES.
1. – Le tribalisme comme instrument de conquête du pouvoir au plan local.
2. – Le tribalisme comme instrument de conquête du pouvoir au plan national.
C. – LA PERTE DE CRÉDIBILITÉ DU FAIT ÉLECTORAL COMME ABOUTISSEMENT DE LA POLITIQUE COLONIALE.
1. – L'exclusion des nationalistes de la représentation politique par corruption des opérations électorales : l’instrumentalisation du vote des indigènes.
2. – Le poids de cette violence électorale originelle.
SECTION II : LA RECONSTITUTION DU MOMENT COLONIAL OU LA PÉRENNISATION DE LA VIOLENCE DANS LE CHAMP POLITIQUE.
A. – LE RECOURS À LA PANOPLIE NATIONALISTE DE LUTTE ANTICOLONIALE : LA RECOMPOSITION DU PASSÉ, MODUS OPERANDI.
1. – La participation conflictuelle aux élections et les dénonciations systématiques d'irrégularités : la remise en cause permanente de la sincérité du vote.
2. – La non-participation conflictuelle aux élections : les appels systématiques au boycottage de scrutin.
B. – LE TRIBALISME COMME PRÉTEXTE DE REVENDICATION DU POUVOIR.
1. – Le tribalisme comme un leurre des forces politiques et sociales.
2. – L'alternance politique : une réalité désormais virtuelle au Cameroun.
C. – ENTRE QUALIFICATION PÉJORATIVE ET INSTRUMENTALISATION CONSERVATRICE : LA DÉTERMINATION ESSENTIELLE DU VOTE AU CAMEROUN.
1. – La déconsidération du vote au travers de la roture d'un langage censé en rendre compte.
2. – Un vote à la charnière de processus dits "traditionnels" et de processus dits "modernes".
CHAPITRE III : L’OBJECTIVATION DE LA PRATIQUE ÉLECTORALE
SECTION 1 : CADRE ET CONDITIONS DU DÉROULEMENT DES INTERACTIONS CONSTITUTIVES DU VOTE : UN CADRE EXCEPTIONNEL ET/OU PARTICULIER.
A.– L’ENVIRONNEMENT ET L’AMBIANCE DES OPÉRATIONS DE SCRUTIN.
1. – Les occupations autres qu’électorales du jour du déroulement du scrutin.
2. – Le comportement et l'attitude des populations le jour des opérations de vote.
B. – LE PROTOCOLE TECHNIQUE D’ENCADREMENT DES OPÉRATIONS.
1.–Le Lieu du déroulement des opérations de scrutin : le bureau et le local du vote.
2. – Tables, papiers votifs, Système d’isolement et urne électorale : l’itinéraire d’accomplissement du geste électoral au travers de ses étapes.
SECTION 2 : LE DÉROULEMENT DES OPÉRATIONS DE SCRUTIN.
A. – L’EXPRESSION ET L’ENREGISTREMENT DES SUFFRAGES.
1. – La constitution d'un savoir-faire électoral entre ignorance et approximation dans l’observance des règles de procédure.
2. – Méfiance et tension : les rémanences du monolithisme politique dans les comportements en environnement électoral pluraliste.
B. – LE DÉPOUILLEMENT DU SCRUTIN.
1.– la clôture des opérations de vote et la fièvre de la fin du scrutin.
2. – Le décompte des suffrages ou le dénouement de la compétition électorale.
CONCLUSION : ÉTAT DES LIEUX ET MOUVEMENTS DE LA RÉALITÉ
A. – LE CHEMIN PARCOURU VERS L’INSTITUTIONNALISATION D’UN RÉGIME DE LIBERTÉ DEPUIS L’INTRODUCTION DU VOTE : RÉCAPITULATION.
1. – Les nouveaux lieux de consolidation des identités et les nouvelles sources de production de valeur politique : la recomposition de l’espace public et la levée des restrictions imposées aux libertés.
2. – L’évolution de la pratique électorale significative du changement.
B.–LE CHEMIN QUI RESTE À PARCOURIR SUR LA VOIE D'UNE AFFIRMATION/ CONSOLIDATION D’UN AUTHENTIQUE ORDRE DÉMOCRATIQUE AU CAMEROUN : PROSPECTIVE.
1.– Au niveau des principes de liberté et d’égalité.
2. – Au niveau des identités ou de la "tentation" ethnique.
L'élection présidentielle de 1997 au Cameroun. Traduction indicative des propos tenus par les personnages dans le document audiovisuel en annexe.
1 ère PARTIE : DERNIER MEETING ÉLECTORAL DU RDPC À ÉLIG-MFOMO.
2 e PARTIE : LES OPÉRATIONS DE VOTE
Bibliographie
I. - Périodiques.
*Sources journalistiques d'origine camerounaise.
*Articles et autres publications journalistiques et archivistiques.
II. - Thèses et Ouvrages.