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L'idée d'association (1830 - 1928)
par FERRATON Cyrille
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2002
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Table des matières
Page de titre
INTRODUCTION GéNéRALE
1) Association et Désintéressement : éléments d’une problématique
2) Un état des lieux des conceptions de l’action désintéressée et les apports au débat contemporain comme double objectif
3) Les raisons d’une analyse historique du couple association-désintéressement
4) Choix méthodologiques
4.1) Une lecture synchronique par la « méthode structurale » Voir P. Dockès et J.-M. Servet [Op. cit., p. 358].
4.2) Une définition large de l’économie politique
4.3) Les effets générationnels
5) Association et désintéressement : définitions et propriétés
5.1)L’association : un terme polysémique
5.2) L’hypothèse du désintéressement
PREMIèRE PARTIE : L’ASSOCIATION, UNE SOLUTION A LA QUESTION SOCIALE ? (1830 – 1852)
CHAPITRE 1 : L’éMERGENCE DE LA QUESTION SOCIALE (1830 – 1852)
1) Quelques repères économiques, politiques et sociaux de la société française de la première moitié du XIXe siècle
1.1) Un changement progressif des structures productives
1.2) Le faible poids de l’Etat social
1.3) Une législation restrictive vis-à-vis des formes collectives
1.4) L'hétérogénéité de la population ouvrière
2) La prise de conscience d’une nouvelle pauvreté
2.1) Le développement mutuel d’idées sociales réformistes et de pratiques sociales revendicatives
2.2) Les réactions du courant économique libéral et des classes dirigeantes
CHAPITRE 2 : L’éCONOMIE POLITIQUE SAINT-SIMONIENNE DE PROSPER ENFANTIN
1) Les éléments généraux de l’économie politique de Saint-Simon
1.1) Une première doctrine sociale marquée par le libéralisme économique
1.2) Une nouvelle organisation hiérarchique de l’industrie
1.3) Le développement d’une morale du désintéressement
a - L’établissement d’une morale positive
b - Vers une morale du désintéressement
2) L’économie politique de P. Enfantin
2.1) Les reprises et les différences avec la pensée de Saint-Simon
a - La critique du système économique concurrentiel
b - Une méthode sociale et une méthode historique
c – La nécessaire réorganisation sociale
2.2) Le programme économique de P. Enfantin
a – Une nouvelle économie politique
b – La critique de la propriété privée et de la concurrence
c – Le principe d’association
d - La finance : un instrument favorable au principe d’association
2.3) L’« esprit d’association » comme condition a priori de la réorganisation économique et politique de la société
a - La période « industrialiste » du Producteur
b – La prédominance des sentiments sociaux dans l’association
c – La conciliation des intérêts des producteurs et des non-producteurs
CHAPITRE 3 : L’ « ASSOCIATIONNISME » DE PHILIPPE BUCHEZ ET DE PIERRE LEROUX
1) Le développement du socialisme associationniste
2) La réorganisation économique associative de P. Buchez
2.1) Le projet des associations ouvrières
a – La critique des positions de l’économie politique
b – L’organisation des associations ouvrières
c – Les objectifs de la réforme économique
2.2) Le principe d’association : du dévouement au sacrifice
a – Le dévouement par l’association
b – Le désintéressement comme présupposé de l’organisation économique
3) La « synthèse » par l’association de l’individualisme et du socialisme chez P. Leroux
3.1) La critique de l’économie politique et de la propriété
a – Les défauts de l’économie politique classique
b – La mauvaise répartition des moyens de production
3.2) L’idée d’association, synthèse de l’individualisme et du socialisme
a – Deux principes antagoniques : l’individualisme et le socialisme
b – L’association comme solution intermédiaire à la question sociale
3.3) L’association comme moyen de la solidarité sociale
a – La nature sociale des motivations individuelles comme présupposé de la solidarité
b – Solidarité et association
CHAPITRE 4 : LE FOURIéRISME SELON VICTOR CONSIDéRANT
1) La critique de l’organisation économique concurrentielle
2) La réorganisation sociale par l’association
2.1) Les principes de l’économie sociale
2.2) Une organisation économique fondée sur l’association
2.3) L’« harmonie sociale » assurée par l’association
3) La libre réalisation des passions par l’association
3.1) L’adaptation du milieu social
3.2) Les modifications apportées à l'intérêt individuel
CHAPITRE 5 : LIB é RALISME ET ASSOCIATION CHEZ ALEXIS DE TOCQUEVILLE
1) La question du paupérisme
1.1) Le paupérisme : les causes et les alternatives
1.2) L’association : une solution possible au paupérisme
2) La poursuite d’un « intérêt bien entendu » par l’association
2.1) L’association pour pallier les effets négatifs de l’individualisme
2.2) L’« intérêt bien entendu » comme principe moteur de l’association
CHAPITRE 6 : LA RéACTION DE L’éCONOMIE POLITIQUE LIBéRALE à TRAVERS LE JOURNAL DES é CONOMISTES (1842 – 1852)
1) Le maintien des positions du libéralisme économique
1.1) Concurrence et association
a - Les erreurs du courant réformiste
b - La question sociale résolue par la liberté individuelle et la concurrence
1.2) L’association : une solidarité imposée
a – L’importance de l’intérêt individuel
b - Les objections au principe d’association
1.3) Organisation du travail et liberté individuelle
a - Les effets négatifs de l’« organisation du travail »
b - L’association par la liberté économique
2) L’ouverture du discours libéral
2.1) Les moyens pour vaincre le paupérisme
a - Les solutions au paupérisme
b – La réforme morale : une condition nécessaire au développement de l’association
2.2) L’intérêt individuel : un principe moral
a – L’économie n’est pas une science du désintéressement
b – L’intérêt individuel : une valeur morale
CHAPITRE 7 : L’ASSOCIATION : UN PRINCIPE AMBIVALENT POUR PIERRE-JOSEPH PROUDHON
1) La critique de l’association socialiste
1.1) Le refus de la communauté comme alternative à la propriété
a - L’association comme communauté
b - Les lacunes du principe d’association
1.2) La prépondérance de l’individualisme
a – La subordination du sentiment social aux libertés individuelles
b – La justice dans l’échange économique
2) Association et mutuellisme
2.1) Les prémices du principe de mutualité
a – L’« association progressive »
b – Le mutuellisme comme synthèse de la propriété et la communauté
2.2) La Banque d’échange : une association dans l’échange
a - Une organisation économique fondée sur la circulation
b – La Banque d’échange
2.3) L’extension du mutuellisme Nous abordons dans cette troisième et dernière partie des écrits de P.-J. Proudhon qui dépassent notre période d’étude, de 1830 à 1852, puisque le dernier ouvrage ici pris en compte, De la capacité des classes ouvrières, a été publié à titre posthume en 1865, mais écrit après 1860. Mais il nous a paru important de tenir compte de cette partie des écrits de P.-J. Proudhon pour deux raisons principales. Premièrement, ils s’inscrivent dans le prolongement de la pensée de l’association de l’auteur qui débute dès le début des années 1840 ; ils constituent en un sens un point d’aboutissement de l’idée d’association chez P.-J. Proudhon dans la mesure où il va reprendre à son compte le concept d’association pour l’intégrer dans sa théorie de la mutualité. Deuxièmement enfin, ces écrits sur l’association se référent encore en partie à la période « associationniste » des années 1840 ; ils s’opposent principalement à la littérature socialiste sur la question.
a – La reconnaissance de l’association de production
b – Le principe d’« association mutuelliste » P.-J. Proudhon [1982 (1865), p. 194].
c – Justice et « association mutuelliste »
CONCLUSION SUR LE PREMIER « TEMPS FORT » (1830 – 1852)
SECONDE PARTIE : L’ASSOCIATION COOPéRATIVE ET LA QUESTION SOCIALE (1863 – 1928)
CHAPITRE 1 : LE MAINTIEN DE LA QUESTION SOCIALE (1863 – 1890)
1) Quelques repères économiques, politiques et sociaux de la société française après 1860
1.1) L’inertie des structures productives
1.2) Le faible interventionnisme social
1.3) La libéralisation des formes collectives
2) Le développement coopératif
2.1) Un premier développement des associations coopératives (1863-1868)
2.2) Collectivisme et coopération
2.3) Le renouveau de la coopération
CHAPITRE 2 : L’ASSOCIATION SELON LéON WALRAS
1) Une solution rationnelle à la question sociale
1.1) La conciliation de l’économie politique et de la morale
a - Droit naturel et question sociale
b – Justice et intérêt au fondement de la « nature humaine »
c – Une « méthode synthétique » L. Walras [1990 (1896a), p. 152].
1.2) Les erreurs des économistes et des socialistes
a – La critique du réformisme moral de l’économie politique
b – La critique du réformisme économique par l’association
2) Justice sociale et associations populaires coopératives
2.1) Les propriétés des associations populaires coopératives
a – Associations coopératives et associations populaires
b – Les conséquences économiques et morales des associations populaires
c – La démocratie économique par l’association
2.2) Les associations populaires coopératives de production, de consommation et de crédit
a – Les applications du principe coopératif
b – L’importance du crédit
CHAPITRE 3 : L’IMPORTANCE DE L’ASSOCIATION CHEZ CHARLES GIDE
1) La « République coopérative »
1.1) Buts économiques et politiques du coopératisme
a – La critique du système économique
b – L’émancipation des classes « exploité [e] s » C. Gide [2000 (1931), p. 374].
1.2) Une économie fondée sur la coopération de consommation
a – Les principes d’organisation de la coopérative de consommation
b – Les conséquences du coopératisme
1.3) Le développement progressif de la « République coopérative »
2) L’association : une solution morale à la question sociale
2.1) Une solidarité volontaire et non naturelle
a – Solidarité naturelle et individualisme
b – Solidarité volontaire et individualité
2.2) Solidarité et association
a – L’association coopérative : un milieu adapté à « l’éducation solidariste » C. Gide [1902, p. 224].
b – Le coopératisme : une solution de synthèse à l’individualisme et au socialisme
CHAPITRE 4 : L’INDIVIDUALISME ARISTOCRATIQUE DE PAUL LEROY-BEAULIEU
1) Le salariat : un mode d’organisation du travail « universel »
1.1) Le salariat comme composante « naturelle » de l’économie
1.2) L’association coopérative : une organisation économique artificielle
a – Salariat et liberté individuelle versus association coopérative et contrainte sociale
b – La renaissance du salariat dans les associations coopératives
1.3) La critique des projets de « palingénésie sociale »
2) La méconnaissance du rôle de l’entrepreneur
2.1) Le rôle économique de la bourgeoisie
2.2) Le profit : une rémunération réservée à la fonction entrepreneuriale
2.3) L’association coopérative : une organisation économique de transition
2.4) L’association coopérative : un « excellent instrument de sélection » de l’« élite de la classe ouvrière » P. Leroy-Beaulieu [Ibid., pp. 640-643].
3) La question sociale : un problème de morale individuelle
3.1) La réforme morale comme solution à la question sociale
3.2) Un libéralisme optimiste et fermé
CONCLUSION SUR LE SECOND « TEMPS FORT » (1863 – 1890)
CHAPITRE 5 : LE DéVELOPPEMENT DE L’éTAT-SOCIAL (1900 – 1928)
1) Quelques repères économiques, politiques et sociaux de la société française du début du XXe siècle
1.1) Des structures productives encore dominées par la petite production
1.2) Le développement problématique du droit social
1.3) La libéralisation complète des formes collectives
2) L’institutionnalisation des pratiques associatives
CHAPITRE 6 : SOCIALISME ET COOPéRATION CHEZ MARCEL MAUSS
1) Les associations coopératives de consommation
1.1) Les objectifs et les règles de fonctionnement des associations coopératives de consommation
a – Les bénéfices économiques, moraux et politiques de la coopération
b – Les règles d’organisation internes des associations coopératives
1.2) Le développement limité de l’économie coopérative
1.3) Relations marchandes et monnaie au sein de l’organisation économique socialiste
2) La coopération : un moyen de développement de l’« esprit socialiste »
2.1) L’éducation socialiste par la coopération
2.2) L’action socialiste
a – L’action socialiste comme « fait social total »
b – Le désintéressement au fondement de l’« esprit socialiste »
2.3) Individualisme et socialisme
a – La critique de l’économie contractualiste
b – L’économie coopérative : une solution intermédiaire
CHAPITRE 7 : ELIE HALéVY ET L’ASSOCIATION DES PRODUCTEURS
1) La critique du libéralisme économique
1.1) Le postulat de l’échange économique
1.2) L’échange économique : « un mode de distribution artificiel des richesses » E. Halévy [Ibid., p. 566].
2) L’égalité des conditions par l’« association des producteurs »
2.1) Une nouvelle définition de l’économie politique
2.2) Une nouvelle organisation économique
2.3)Inégalité sociale et « conception aristocratique de la société »
3) Le « socialisme démocratique » : un socialisme individualiste
3.1) L’émergence progressive d’une économie de producteurs associés
3.2) « Socialisme démocratique » et individualisme
CHAPITRE 8 : L’INDIVIDUALISME INéGALITAIRE D’ALBERT SCHATZ
1) Les propriétés de l’individualisme
1.1) Le rejet du libéralisme français
1.2) Les fondements de l’individualisme
2) Un individualisme économique de compromis ?
2.1) La critique du socialisme
2.2) Une solution individualiste de compromis ?
CONCLUSION SUR LE TROISIèME « TEMPS FORT » (1900 – 1928)
CONCLUSION GéNéRALE
1) Les principes de synthèse de l’action désintéressée
2) L’économie solidaire
2.1) Une économie réciprocitaire
2.2) La formation d’« espaces publics de proximité » J.-L. Laville [Ibid., p. 29].
3) Une mise en perspective historique de l’économie solidaire
3.1) Des ressemblances certaines entre l’économie solidaire et la pensée « associationniste »
3.2) Les questions de la pensée « associationniste » à l’économie solidaire
BIBLIOGRAPHIE Les références bibliographiques sont classées par chapitre. Nous avons regroupé les références bibliographiques pour chaque « temps fort » des chapitres introductifs et des conclusions. Pour certaines références bibliographiques, la date entre crochets désigne la première année de publication de l’ouvrage (ou du texte) alors que la date qui précède celle-ci désigne l’année de l’édition de l’ouvrage (ou du texte) sur laquelle nous nous sommes appuyés.
INTRODUCTION GéNéRALE
1ère PARTIE - CHAPITRE 1 et CONCLUSION DU PREMIER « TEMPS FORT » (1830 – 1852)
1ère PARTIE - CHAPITRE 2
1ère PARTIE - CHAPITRE 3
1ère PARTIE - CHAPITRE 4
1ère PARTIE - CHAPITRE 5
1ère PARTIE - CHAPITRE 6
1ère PARTIE - CHAPITRE 7
2nde PARTIE - CHAPITRE 1 et CONCLUSION DU SECOND « TEMPS FORT » (1863 – 1890)
2nde PARTIE - CHAPITRE 2
2nde PARTIE - CHAPITRE 3
2nde PARTIE - CHAPITRE 4
2nde PARTIE - CHAPITRE 5 et CONCLUSION DU TROISIEME « TEMPS FORT » (1900 – 1928)
2nde PARTIE - CHAPITRE 6
2nde PARTIE - CHAPITRE 7
2nde PARTIE - CHAPITRE 8
CONCLUSION GENERALE
